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Les milliers d'Oustachi qui ont fui vers divers pays, aidés par le
Vatican lui-même, une fois installés dans leurs terres d'accueil,
ont été protégés, ipso facto, par le clergé catholique local. Le clergé
local et ses laïcs associés, c'est-à-dire les laïcs catholiques, se sont
alors mis en quête de protéger les Oustachi, non seulement en
s'évadant au sein de la population locale, mais surtout sous une
protection légalisée.
Cela a été rendu possible par l'adoption de lois qui pourraient
empêcher l'arrestation ou l'extradition de ce que l'on appelait les
«criminels de guerre» voulus soit par la Yougoslavie, soit par les
tribunaux de guerre alliés. les politiciens catholiques associés au
niveau régional et même national. La campagne a été
particulièrement efficace en Australie, au Canada et aux États-
Unis. L'Église catholique, ayant fourni un cadre législatif, a
ensuite aidé les «réfugiés oustachis» financièrement, avec des
emplois et avec une intégration prudente dans leur nouvelle
communauté.
Beaucoup ont réussi à s'intégrer et à disparaître. De nouvelles
identités ou des camouflages légalisés ont aidé à leur absorption
dans la communauté. Au cours des premières années, leur
intégration s'est bien déroulée. Mais, au fur et à mesure que leur
véritable identité devenait connue, des mesures furent prises, soit
par les autorités européennes, soit par les pays d'adoption, pour
les traduire en justice; même pour les extrader vers les localités de
leurs crimes.