Page 261 - L

Version HTML de base

261
Chapitre 19
QUARANTE ANS APRÈS LE CRIME ET LA PUNITION
Le Vatican et, avec lui, l'Église catholique, après la disparition de
l'État catholique de Croatie, n'ont jamais revendiqué aucune
responsabilité, même partielle, pour les atrocités qui y ont été
commises. En effet, lorsqu'ils ont été accusés, ils ont nié tout lien
avec toute l'expérience croate.
Lorsqu'on leur a demandé d'exprimer leur horreur pour les actes
commis par les Ustashis de la Croatie catholique, ils ont tous
deux gardé leur silence. Le silence signifie l'approbation. C'est
pourquoi, depuis la chute de la Croatie indépendante, l'Église
catholique a constamment aidé les restes dispersés des Oustachi
au pays et à l'étranger. Pas seulement pendant le pontificat de Pie
XII, mais également pendant celles du «bon pape Jean XXIII» et du
pape Paul VI.
Les laïcs catholiques, les prêtres catholiques et les moines
catholiques ont continué à soutenir les Oustachi aussi activement
que jamais. Des organisations clandestines ont été formées dans
de nombreuses parties du monde. Des quartiers généraux secrets
d'Oustachi ont été mis en place, par exemple à Madrid, en
Espagne, où A. Pavelic s'était installé d'ailleurs après sa tentative
d'assassinat en Argentine. En effet, alors que Pie XII était encore
en vie, un autre centre non moins actif naquit à Rome même.
Simultanément à tout cela, le clergé catholique en Croatie
s'exerçait aussi implacablement que ses compagnons à l'étranger.