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Un mot pour la cinquième édition
Une copie de ce livre a été maudite par l'archevêque de Cantorbéry
à travers la cathédrale Saint-Paul, à Londres, en Angleterre, à la
stupéfaction d'une vaste congrégation rassemblée là pour prier
pour l'unité des chrétiens. Un journaliste a acheté une copie pour
l'utiliser comme un «bouclier», s'attendant à être attaqué par les
trois mille personnes qui avaient participé au lancement du livre
dans le Ulster Hall de Belfast, en Irlande du Nord, simplement
parce qu'elles approuvaient son contenu. Le livre a été également
critiqué, piétiné et craché dessus par un étudiant catholique à
Belfast. Aucune de ces personnes n'en avait lu une ligne. Le
primat anglican avait perdu son sang-froid et, plus tragiquement
encore, sa raison, aussi rapidement que le journaliste et
l'intellectuel universitaire, à la simple vue de son titre.
Démonstration frappante, s'il en est besoin, de la façon dont les
disputes religieuses peuvent encore enrager les gens au-delà de la
rédemption. Si à cela s'ajoutent des querelles politiques, les deux
se transforment en l'explosif le plus périlleux. Les nations
réagissent plus irrationnellement même que les individus
célibataires. Puisque le poids cumulatif de l'histoire, les vœux
pieux et les intérêts acquis déclencheront les fanatismes les plus
émotifs dans des terres par ailleurs civilisées. Pourtant, sage est la
nation qui se prépare à ce que le pire se produise. Avro
Manhattan, Londres.