LE Millénium Vrai ou Faux ? J. MARCHAL
Mise en page par Jean leDuc Août 2018
LA PROPHÉTIE ET L'ÉPOQUE DE L'ÉTABLISSEMENT DU ROYAUME
L’ÉGLISE EST LE ROYAUME DE LA PROPHÉTIE
LE REJET DE L’EXISTENCE PRÉSENTE DU ROYAUME ET SES CONSÉQUENCES NUISIBLES
LA NATURE DU ROYAUME D’ÂPRES LA PROPHÉTIE
LA NATURE DU ROYAUME TELLE QUE LE VOIT LE NOUVEAU TESTAMENT
LE RETOUR DE JÉSUS EST IL IMMINENT ?
ÉVÉNEMENTS ET SIGNES DEVANT PRÉCÉDER LA DESTRUCTION DE JÉRUSALEM
ÉVÉNEMENTS SE DÉROULANT ÂPRES CES JOURS-LA
Le millénialisme, du mot "millénium" qui désigne un règne de mille
ans, a connu plusieurs formes dans l'histoire des dogmes. Il existe
le postmillénialisme, affirmant qu'avant le retour du Christ pour le
jugement l'Église connaîtra une sorte d'âge d'or où le monde
l'estimera et, reconnaissant la suprématie de son message, lui
accordera ses faveurs, où les hommes écouteront avec ardeur
l'Évangile et se convertiront en masse. Le prémillénialisme enseigne,
au contraire, que Jésus reviendra avant le millénium et précisément
pour l'instaurer, après quoi viendra le jugement. Enfin,
l'amillénialisme ou plus précisément pneumillénialisme est la doctrine qui professe qu'il n'y aura pas
d'âge d'or avant la fin du monde et que, lorsque Jésus-Christ
reviendra, ce sera non pas pour régner sur terre, mais pour juger
les vivants et les morts. Cette dernière doctrine est celle du
christianisme authentique des
Christophiliens dont l'enseignement est l'Hyper-Calvinisme.
C'est du prémillénialisme qu'il sera question ici. Il est parfois associé à une
doctrine appelée dispensationalisme qui soutient que l'histoire du
monde se subdivise en sept dispensations différentes: l'état
d'innocence avant la chute, la conscience ou responsabilité morale
après la chute, le gouvernement humain instauré après le déluge,
l'économie de la promesse (Abraham), la Loi (Sinaï), l'Église et
enfin le Royaume (millénium). Il enseigne que le temps de l'Église
est une parenthèse non prévue dans le plan divin, que les Juifs
ayant rejeté le Christ, l'Évangile est annoncé aux païens. Mais
Israël reste le peuple élu. Aussi y aura-t-il à la fin des temps,
après l'entrée des païens dans l'Église, une conversion massive des
Juifs, puis, à une date que tout le monde ignore, quand tous les
élus se seront convertis au Seigneur, Jésus apparaîtra pour
ressusciter les croyants morts et enlever son Église pour la
conduire au ciel. Cet enlèvement sera instantané. Puis viendra la
grande tribulation de trois ans et demi qui aura pour agent la
trinité diabolique, Satan, l'Antichrist et le Faux-Prophète.
L'Antichrist fera régner à Jérusalem et ailleurs l'abomination de la
désolation et instaurera une dictature politique, économique et
religieuse. Il y aura de terribles persécutions. Après quoi les
peuples se révolteront contre lui (bataille d'Harmaguédon à laquelle
participeront toutes les nations de la terre). Puis le Christ
reviendra visiblement sur les nuées du ciel et instaurera un règne
millénaire de paix, de joie et de bonheur, où il n'y aura ni
souffrance ni maladie ni mort. Pendant ce temps, Satan sera lié,
puis relâché pour un dernier soubresaut. Il attaquera Jérusalem,
mais sera foudroyé par le Seigneur. Enfin viendra la deuxième
résurrection, celle des incroyants, suivie du jugement final (voir:
Le Royaume Millénariste Spirituel de Jésus-Christ).
Le christianisme authentique des
Christophiliens ne souscrit pas à une telle représentation de
la fin des temps, car elle ne détient aucun support biblique réel. Les raisons
sont les suivantes: La Bible ne parle par d'un enlèvement de
l'Église avant la fin du monde. D'autre part, elle présente le règne
du Christ comme un règne invisible, spirituel, caché dans les cœurs,
et non politique et terrestre. Ensuite, l'Écriture ne promet aucun
âge d'or à l'Église, mais ne parle que de tribulations et de
souffrances. Elle oriente l'espérance des croyants non sur une
période de bonheur sur terre, mais sur la délivrance finale et la
félicité céleste. D'ailleurs il n'y aura qu'un retour du Christ à la
fin des temps et il ne ressuscitera pas les croyants avant le
millénium fictif, c'est-à-dire plus de mille ans avant le jugement, mais
"au dernier jour", comme il le dit lui-même avec insistance (Jean
6:39.40.54; 11:24). Enfin, affirmer avec les millénialistes que le
temple de Jérusalem sera reconstruit et qu'on y apportera à nouveau
des sacrifices à Dieu, c'est retomber dans l'ancienne alliance de la
loi et
ignorer que le Christ est venu accomplir tout ce qui, dans cette
alliance, préfigurait son œuvre. Pour toutes ces raisons et
d'autres encore, le christianisme authentique des
Christophiliens rejette le millénialisme.
Cette doctrine se fonde sur un certain nombre de textes prophétiques
qui parlent d'une paix paradisiaque à la fin des temps, d'une époque
où les armes de guerre seront transformées en outils agricoles, et
où le loup paîtra en compagnie de l'agneau (Esaïe 2:2-4; 11:6-9;
65:17-25; Zacharie 8:20-23). Elle se fonde plus particulièrement sur
Apocalypse 20:1-15 qui affirme que Satan sera lié et que les
croyants reviendront à la vie et régneront avec Christ pendant mille
ans. Après cela, aura lieu de jugement et les impies seront jetés
dans l'étang de feu et connaîtront la deuxième mort.
Cette thèse appelle les remarques suivantes: Le texte en question ne
dit en rien que le règne inauguré par le Christ avec les siens aura
lieu sur terre. Il est évident d'autre part que le nombre 1000 a,
comme la plupart des nombres de l'Apocalypse, une signification
symbolique et désigne le temps de Dieu, c'est-à-dire l'éternité. Les
croyants y entrent en fait dès leur conversion, puisqu'ils sont "passés
de la mort à la vie" (Jean 5:24), qu'ils ont vaincu la mort dès
maintenant, ont été "rendus à la vie avec Christ" et sont "ressuscités"
avec lui par la foi (Ephésiens 2:5.6). Ils ont eu dès maintenant
"part à la première résurrection" et "la seconde mort n'aura point
de pouvoir sur eux" (Apocalypse 20:6). Quant à Satan, il est lié
depuis longtemps, depuis que "le Fils de Dieu a paru afin de
détruire les oeuvres du diable" (1 Jean 3:8), que "le prince de ce
monde est jugé" (Jean 126:11), que Jésus "a dépouillé les
dominations et les autorités et les a livrées publiquement en
spectacle, en triomphant d'elles par la croix" (Colossiens 2:15).
Le millénialisme enseigne aussi le retour d'Israël en Palestine,
pays qui est dit lui appartenir de droit divin jusqu'à la fin des
temps, et la conversion massive des Juifs fondée sur ce que l'apôtre
Paul enseigne dans l'épître aux Romains: "Une partie d'Israël est
tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens
soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé" (Romains 11:25-27). Le
texte dit bien "ainsi", et non "alors". Il n'y aura pas de
conversion des Juifs à la suite de celle des païens. "Tout Israël"
sera sauvé, dit-on. Mais c'est oublier que l'apôtre vient aussi de
dire que la "totalité des païens" entrera dans l'Eglise. Or il ne
peut s'agir que de la totalité des élus parmi les païens, car la
Bible n'enseigne pas le salut final de toute l'humanité.
L'expression "tout Israël" ne peut donc, elle aussi, désigner que
les élus en Israël et non la totalité ni même la grande majorité des
Juifs. Le christianisme authentique des Christophiliens enseigne que Dieu a des élus parmi tous
les peuples, y compris Israël, et que tous ces élus seront appelés
au salut et conduits par la foi en Christ dans la vie éternelle.
Mais comme il y a, en Israël comme chez les païens, "beaucoup
d'appelés, mais peu d'élus" (Matthieu 22:14), les Juifs seront à la
fin des temps aussi rares à se convertir que les païens.
Le tableau que le Christ et les apôtres brossent de la fin des
temps, de la situation dans laquelle se trouvera le monde et du sort
que connaîtra l'Eglise chrétienne, nous oblige à affirmer que le
millénialisme est un faux rêve et une illusion dangereuse,
distillant une fausse espérance au lieu d'orienter les regards des
croyants sur des joies qu'ils ne connaîtront que dans le ciel. Il
méconnaît enfin le lien étroit entre l'ancienne et la nouvelle
alliance.
Décrit par les réprouvés et ennemis de la croix comme étant: le
royaume glorieux établi sur la terre pendant mille ans, d’après
leurs fausses interprétations des passages de Apoc 20.1-10. Cette
fausse notion, généralement entretenue par les sectes dites
évangéliques, tord le sens de la période du salut par grâce que
l’apôtre Pierre décrit clairement: «Toutefois, bien-aimés, n'ignorez
pas une chose, c'est que pour le Seigneur un jour est comme mille
ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point
l'exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu'il y ait
du retard; mais il use de patience envers nous, ne voulant point
qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance.» (2 Pi. 3:8,9). Même que les passages d’Apocalypse 20:1-10 se rapportent
directement à ceux de 2 Thessaloniciens 2:1-12 qui décrivent la
grande apostasie d’un faux peuple de Dieu désigné pour la perdition
à la fin des temps. Les évangéliques cherchent donc à cacher leur
condamnation assurée avec des illusions d’un faux royaume qui n’est
pas celui de Dieu mais de Satan. Ce royaume d’aspiration sioniste
est celui d’un mythe politique issu de l’idéologie d’une domination
mondiale qui ne réalisera jamais, et les chrétiens nominatifs et
superficiels qui le supportent ont tombé dans le piège d’une
contrefaçon qui les portera assurément à la perdition éternelles.
Les aspirations d'un royaume terrestre sont contraires à celles d'un
Royaume céleste, tout comme le salut par les œuvres est contraire au
salut par la grâce seule. Ceux qui veulent un royaume terrestre sont
retranché du Royaume céleste, tout comme ceux qui veulent se
justifier par les œuvres sont retranché de la grâce.
La doctrine millénariste est étrangère à la Bible. Le millénarisme est une fausse doctrine basée principalement sur un mauvais usage du texte d’Apocalypse 20. Voici les erreurs majeures de cette théorie
tendancieuse:
1. Le Christ reviendra sur la terre pour établir son royaume.
2. Il régnera depuis Jérusalem.
3. Il siégera sur le trône de David.
4. La loi de Moïse sera de nouveau en vigueur.
5. Une guerre militaire (la bataille d’Harmaguédon) précédera le millénium.
6. Les Juifs ayant rejeté le royaume du Christ, Dieu dut remettre à plus tard son royaume et établir à la place l’Église, devenue alors une œuvre de substitution.
7. Pendant le règne de mille ans, Satan sera littéralement
lié et les pécheurs jouiront d’une nouvelle opportunité d’accepter
le Seigneur, selon un Évangile qu’on appelle “la deuxième chance”.
Nous comparerons ces doctrines point par point avec les Écritures,
afin de répondre à chacune avec la déclaration: “Ainsi parle le
Seigneur”:
1. Selon 1 Corinthiens 15.23-25 (Ac 2.32-36; Hé 1.8; 12.2), Jésus règne actuellement sur son royaume. Il ne reviendra pas du tout sur la terre (1 Th 4.13-18). Quand il paraîtra dans les airs, ce sera pour prendre le royaume et le
transporter dans l'essence même de Dieu pour l'éternité. Il n’existera plus de terre sur laquelle on pourrait régner (2 P 3), et aucun juste sur la terre pour régner avec lui (1 Th 4). Notre Seigneur déclara très clairement en Jean 18.36 qu’il n’établirait aucun empire terrestre. Le royaume fut établi au premier siècle. Selon Actes 2 et Éphésiens 1, le Sauveur commença son règne dès son ascension dans les cieux,
pour revenir comme il l'avait promis, le jour de la Pentecôte pour
habiter en ses élus par sa Sainte Présence.
2. Plusieurs des versets cités ci-dessus contredisent l’idée d’un règne terrestre
dans le sens d'un gouvernement central situé à Jérusalem. Notons en plus que Jérusalem n’est même pas mentionnée en Apocalypse 20.
3. Nous apprenons en 1 Rois 2.12 et en 1 Chroniques 29.23 que le trône de David et celui de l’Éternel sont le même. Quand nous comparons Zacharie 6.13 et Daniel 7.13-14 avec Éphésiens 1.20-23 et Apocalypse 3.21, nous apprenons que lorsque Jésus
s'éleva comme Dieu, retournant à sa gloire première, il s’assit sur le trône
comme Père (donc sur le trône de David, cf. Ac 2.30). Le Christ ne reviendra pas à Jérusalem pour s’asseoir sur le trône de David, puisqu’il y est déjà !
4. La loi de Moïse fut abolie lorsque le Christ, notre Sauveur, versa son sang sur la croix, introduisant ainsi l’alliance “éternelle” (Hé 13.20).
5. Jésus est le “Prince de la paix” (Es 9.5 ). Sa guerre contre Satan est d’ordre spirituel. Ceux qui annoncent un combat matériel contredisent le Christ, car ils oublient que l’Apocalypse est un livre de symboles, d’images, de langage figuré.
L'Apocalypse est le livre de la Révélation de Jésus-Christ et non le
livre des opinions de l'homme.
6. L’aspect le plus impie de cette doctrine est bien sa déconsidération de
la Convocation à renaître (l'Église ou Corps des élus). Pourtant, selon Éphésiens 3.9-11,
les appelés à renaître sont au centre du dessein éternel de Dieu.
La Convocation à renaître ne peut donc pas se résumer à un élément secondaire, une substitution
en attendant le royaume. En fait, le royaume et l'ensemble des
convoqués à renaître sont composés des mêmes personnes.
7. L’Évangile de la “deuxième chance” est une moquerie de la
Grande Mission annoncée par notre Seigneur; il contredit les textes
de passages tels que 2 Corinthiens 5.10 et Hébreux 9.27. À la
lumière de l’abondante instruction des Écritures, nous constatons
que la théorie du millénarisme est anti-biblique et anti-christique,
et que nous devons la rejeter totalement. Le texte suivant de J.
Marchal, que nous avons adopté pour notre exposé, explique le sujet
d'une vue claire et exacte des choses qui fait preuve de
perspicacité et de pénétration d'esprit. Nous vous conseillons de le
lire attentivement pour en retirer les richesses spirituelles si
précieuses à nôtre âme.
Jean leDuc
Août 2018
Cet essai sur le Millénium, ou règne de 1000 ans, me semblait
correspondre à un réel besoin. En effet, un nombre sans cesse
croissant de gens se laisse leurrer par les fallacieuses promesses
d’une vie terrestre édulcorée alors qu’une existence céleste bien
plus merveilleuse les attend dans le ciel. C’est à ces personnes,
dont je ne mets pas la sincérité en doute, que s’adressent les pages
qui suivent. Ces dernières n’ont pas la prétention de dire de la
manière la plus adéquate les choses qu’il fallait exprimer ni
surtout d’avoir épuisé un sujet qui exigerait plusieurs volumes pour
être traité. «Ma grâce te suffit» 2 corinthiens 12:9 Pour les
lecteurs: les chiffres que vous verrez et qui sont ( ) entre
parenthèses, ont un renvoi en fin de sujet et sont des références
bibliques pour vous aider à comprendre et à vérifier si ce que nous
disons est réel et exacte. Je vous signale également que le terme «cf»
que vous verrez a la fin de l’étude (en fin de sujet) signifie
simplement «en référence à». Aussitôt après m’être décidé de tenter
de faire le point sur la thèse prophétique nommée «MILLENIUM» j’ai
dû admettre qu’il était déjà, au départ, pratiquement impossible de
donner aux termes: «PREMILLENARISME» ou «MILLENARISME» une
définition satisfaisante chacune des tendances religieuses
enseignant ces théories. Je n’ai par conséquent pas l’intention ni
même l’outrecuidance d’épuiser le sujet ou de me poser en autorité
sur la matière. Fondamentalement, il s’agit de l’idée de l’existence
future d’une période littérale de mille ans durant laquelle
Jésus-Christ reviendrait sur terre afin d’y régner à Jérusalem, sur
le trône de David. Les juifs réintégraient la Palestine en ayant le
Fils de Dieu pour souverain d’un royaume matériel. La période de
mille ans s’étendrait, selon le cas, entre le retour de christ et le
jugement final. Quatre thèses principales se détachent de prime
abord:
1. LE POSTMILLÉNARISME (Jésus revenant après le
Millenium, l’Ancienne Alliance est suivie de) · L’incarnation ·
L’expiation sur la croix · L’ensevelissement · La résurrection ·
L’ascension L’église est établie le jour de la Pentecôte et le
millenium se situe durant la juridiction de la nouvelle Alliance.
Après une assez courte période d’apostasie, la résurrection des
saints a lieu à la fin d’un triomphe de l’évangile, grâce au Saint
–Esprit. Les chrétiens sont enlevés à la rencontre du Seigneur dans
les airs. La terre est détruite. Le jugement à lieu. L’Éternité
commence dans de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Il n’est
nullement question ici d’un avènement politique de mille ans des
juifs avec Jésus régnant à Jérusalem. Cette thèse est purement
spirituelle. Une résurrection simultanée de tous les morts sera
suivie du jugement général et du règne éternel. (1)
2. LE PRÉMILLÉNIALISME. (Jésus revient avant le
Millénium.) Cette thèse est identique à la précédente jusqu'à
l’établissement de l’Eglise de l’Eglise, ère de grâce. Se succèdent
ensuite: L’apostasie de l’église. Le retour des juifs en Palestine.
La grande tribulation. L’établissement des 10 royaumes. L’apparition
et le règne de l’Antéchrist. Manifestation des deux témoins.
L’Avènement du Seigneur. La première résurrection, celle des
croyants. Leur enlèvement à la rencontre du Seigneur. Satan est lié.
Défaite de l’Antéchrist. Conversion totale d’Israël. Espoir
illusoire pour eux d’être sauvés en dehors de la foi, de la
repentance et du baptême en Christ. Leur rencontre avec lui coïncide
avec le début d’une période de mille ans de vie terrestre, christ
est leur roi. Tout ceci donne une seconde chance à l’humanité
d’obéir à l’Evangile. Après les mille ans .Les événements suivants
se déroulent: Satan relâché. La coalition est vaincue. Une 2ème
résurrection a lieu, celle des rebelles. Le jugement final est
prononcé. La fin du monde survient. De nouveaux cieux et une
nouvelle terre sont crées. C’est le début de l’éternité.
3. PRÉMILLÉNIALISME - DISPENSATIONALISME. Divise
l’histoire en une sorte de progression durant laquelle l’individu
doit souffrir proportionnellement à sa conformité, à la volonté de
Dieu exprimée par étapes et de manières différentes. Chaque épreuve
se termine nécessairement par un échec et un jugement de Dieu.
Voyons comment se subdivisent en sept points principaux ces
différentes dispensations et leurs périodes intermédiaires:
1- La première dispensation est celle de l’innocence totale suivie
de l’expulsion du jardin d’Eden.
2- Puis, vient celle de la conscience, se terminant par le déluge.
3- Celle du gouvernement humain, de la Tour de Babel, de la
dispersion des langues.
4- Les promesses; promulgation de la loi à cause des péchés de
l'homme.
5- Dispensation de la Loi. Période intermédiaire. L'Incarnation.
Rejet du Christ-Roi. Ajournement du Royaume juif. Expiation sur la
Croix. Ensevelissement. Résurrection-Ascension.
6- Dispensation de l'ouverture à la grâce par le mystère que
constitue une église que les prophètes n'avaient jamais annoncée.
Les nations y sont jugées. Période intermédiaire de 7 ans au cours
de laquelle se déroulent une foule d'événements. La 1ère
résurrection concerne les seuls croyants. Ils sont enlevés à la
rencontre de Christ revenu glorieusement, sont jugés pour être
renvoyés vers la 7e dispensation. Entre temps, les Juifs se sont
alliés avec 1'Antéchrist» Les conversions sont très nombreuses. Une
période de tribulations commence qui va représenter une sorte de
purification, d'élimination des toxines. Puis, arrive la
résurrection des chrétiens de la tribulation, rejoints par ceux de
la 1ère résurrection dont il était question il y a quelques instants
les nations sont jugées et Satan est lié.
7- Dispensation du Millénium proprement dit, au cours duquel le
ROYAUME JUIF SE CONSTITUE. Son ajournement durait depuis le rejet du
Christ- Roi. Le temple est reconstruit, le culte lévitique rétabli,
y compris les sacrifices sanglants. A la fin de cette période de
mille ans, les saints ayant vécu durant cette période ressuscitent.
La 2e résurrection, celle des rebelles de tous les temps la suit.
Puis: - Satan est délié. - Le feu du ciel s’abat sur la terre. - La
coalition contre les saints est détruite. - C’est le jugement du
GRAND TRÔNE BLANC. - La création de nouveaux cieux et d’une nouvelle
terre, le commencement de l’Éternité.
LE RÈGNE DE FER. Cette thèse n’est en fait, pas Millénariste. Le
Millénium est remplacé après l’endurcissement d’Israël. Le
rétablissement d’une église d’obédience juive et le jugement par une
période de durée indéterminée appelée: «Règne de fer» . Ce nom
désignant l’époque durant laquelle Christ dominera le monde et le
dirigera par la force à l’aide d’un sceptre de fer. Après quoi
viendra le jugement de Satan, le jugement proprement dit et enfin
l’établissement d’une éternité céleste. Les juifs et leur influence
sont prépondérants dans ce système.
Mise au Point. - Comme vous avez pu vous en apercevoir les thèses,
les systèmes, les périodes sont très diversifiés et en faire la
synthèse est vraiment impossible; tout ceci est donné à titre
purement indicatif. Cet exposé se veut documentaire et je passe
délibérément sous silence la prétendue bataille finale d'Armageddon
(2), commune à presque toutes les hypothèses millénaristes. Pourquoi
ce combat? A la fin des temps, les Juifs dit-on étant tous rentrés
en Palestine, auront amené avec eux leurs richesses. Ces trésors
exciteront la convoitise des nations environnantes qui fondront sur
eux comme des vautours, à la fois par haine et par cupidité. Toutes
les nations de la terre seront là, il s’agit toujours d'une
hypothèse, représentées dans cet immense rassemblement général des
forces armées du globe et c'est a Armageddon que Dieu les écraserait
toutes ensemble. Vous vous dites certainement que jusqu'à présent
nous avons parlé d'une manière neutre et que je me suis
soigneusement abstenu d’émettre une opinion; le temps conditionnel
des verbes mis à part.
En toute objectivité et Bible en main, il faut maintenant prendre
parti et parler d'un cinquième schéma que voici: · Dieu fait une
alliance avec le peuple d'Israël. · Lorsqu'il décide que le temps
est venu Il envoie son Fils unique qui, après un ministère public
d'environ trois ans se sacrifie sur la Croix pour les péchés du
monde. · Christ ressuscite et retourne auprès du Père. · Une
nouvelle alliance est passée avec tous les peuples de la terre. ·
Son Église est fondée le jour de la Pentecôte, grâce à la puissance
du Saint-Esprit. · A la fin des temps, les morts en Christ
ressusciteront premièrement, puis les vivants (3), ceux qui ne
connaissent pas Dieu ressusciteront également. (4) (5) · Jésus
remettra le royaume au Père. (6) · Les ressuscités iront à la
rencontre du Seigneur dans les airs. Ce dernier ne posera donc pas
les pieds sur terre. · Ensuite viendra le jugement. Ce sera le début
de l'éternité et l'absence de tout millénium. Ici, tout est logique
tout tient intelligemment en place, tout s'appuie sur la révélation
biblique et non sur des suppositions.
Dans son livre "Retour de Christ et Millénium," F. Buhler dit: "Les
textes prophétiques et les textes symboliques doivent être
interprétés par les textes didactiques et non inversement."
L'enseignement général des Écritures (l'analogie de la foi: Romains
12:6), auquel on parvient par une saine exégèse, est un guide plus
sûr qu'une marqueterie de textes bibliques épars. Des textes séparés
de leur contexte immédiat ou lointain ne constituent pas des preuves
suffisantes pour établir un système. La théorie millénariste est,
comme nous l'avons découvert, complexe parce qu'ayant de multiples
ramifications. Il ne s'agit donc pas d'une simple erreur mais bien
de tout un labyrinthe sans véritable fil conducteur. Cet
enchevêtrement d’aberrations trouve son origine dans un monumental
malentendu à propos d’un verset c'est-à-dire .Apocalypse 20:4. Il y
est dit "Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ
pendant mille ans." A partir de là, la Bible dans son entier à été
tordue afin qu'elle finisse par encadrer les diverses combinaisons
échafaudées, dont le symbolisme évident est cristallisé et monté en
épingle. Le peu de connaissances de la plupart des gens en ce qui
concerne la prophétie, son accomplissement et la relation exacte
existant entre le langage littéral et figuratif a fait le reste. Une
seule règle semble être constante dans ce genre d'étude de la Bible
est celle d'interpréter littéralement tout passage biblique utile au
renforcement de la thèse du millénium. Ceci constitue un des plus
grands obstacles et met en danger une saine compréhension de la
Bible et, par là, l'obtention d'une foi solide, pure, basée
uniquement sur ce que la Bible dit.
La plupart d'entre nous ne se rendent probablement pas compte du
succès rencontré par la doctrine millénariste . Rares sont les
sectes influentes se réclamant de la Bible qui n'adhèrent pas à une
forme ou à une autre du règne terrestre et millénaire de
Jésus-Christ. Il occupe une place de choix dans la doctrine de
groupements tels qu'Adventistes, Mormons, Témoins de Jéhovah,
Baptistes, Pentecôtistes, Scientistes chrétiens, Évangéliques de
tendances diverses, etc. Comme vous avez pu vous en apercevoir, nous
ne croyons pas que Jésus reviendra pour régner sur un royaume
terrestre de prospérité et de paix. Cette période se situe dans le
domaine spirituel et s'identifie avec le royaume: l'Église, sur
laquelle Jésus règne déjà. Seul son retour (apparition finale)
inaugure, après le jugement, l'éternité. Voyons un peu ce qu’il en
est !!
LES PROMESSES FAITES A ABRAHAM. En commençant par Genèse
chapitre 12, Dieu fit une série de trois promesses bien distinctes à
Abraham. Leur accomplissement allait occuper le reste de la Bible et
concerner nos espérances pour le monde à venir. Dieu promit:
1.Que d'Abraham sortirait une grande nation. (Promesse nationale).
2. Qu’il donnerait un pays à ce peuple.(Promesse territoriale)
3. Que toutes les nations de la terre seraient bénies en Abraham.
(Promesse spirituelle)
La première promesse concernait la nation d Israël. La seconde
envisageait le pays de Canaan et la troisième, promesse spirituelle
s'il en est, prévoyait déjà la venue de Jésus, postérité d'Abraham,
au travers duquel toutes les nations seraient bénies. Une étude de
ces promesses, ainsi que celle de leur accomplissement, est
essentielle à un examen objectif de la théorie du prémillenarisme.
Comme nous l'avons déjà vu, les thèses différentes de ce système ont
ceci de commun, c'est que chacune d'elles prône l'existence d'une
période littérale de mille ans entre le retour de Jésus et le
jugement, durant laquelle il régnera à Jérusalem sur le trône de
David; les Juifs rentreront en Palestine, et les prophéties sur le
royaume seront ainsi accomplies. Étant donné que cette théorie
concerne les Juifs, la Palestine et Christ, les partisans du
millénium ne peuvent avoir qu'une vue déformée et subjective sur
1'ensemble des promesses faites à Abraham et leur accomplissement.
Par ailleurs, puisque tellement de facteurs essentiels découlent ou
dépendent précisément de ces promesses, ils se trouvent dans l4
erreurs dès le départ, c'est à dire quant à leur schéma de base.
Leur système de raisonnement tout entier est en profonde discordance
avec la presque totalité de la Bible.
LA PROMESSE NATIONALE. Dieu avait dit à Abraham: "Je ferai de
toi une grande nation." (7) "Regarde vers le ciel, et compte les
étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit; Telle sera ta
postérité." (8) Cette promesse fut faite à l'époque où lui-même et
Sarah n'avaient aucun héritier. Bien que l'accomplissement de la
première partie de cette promesse mit 25 ans à se réaliser, Abraham
ne cessa d'y croire et la Bible dit que cela lui fut "imputé à
justice" (9) par l'Eternel. Sa femme et lui étaient déjà avancés en
âge mais, comme le dit plus tard Paul: " Contre toute espérance il
crut" (10). L'accomplissement d'une telle promesse dans de pareilles
circonstances était virtuellement impossible sans l'intervention de
Dieu. Cela faisait partie d'un plan d'ensemble aboutissant à la
promesse spirituelle de bénir toutes les nations par le canal de
Jésus-Christ. La promesse se renouvelle pour Isaac et Rebecca (11)
desquels naquirent Jacob et Esaü. Dieu choisit Jacob qui eut douze
fils. Ce qui ressemblait à une grande tragédie, la vente de Joseph
par ses frères, s'avéra être un acte providentiel par lequel la
promesse nationale devait s'accomplir. On se souvient, en effet, que
ce ne fut que lorsque Jacob et tous les siens allèrent s'installer
en Égypte que la grande nation d'Israël se forma. Ces soixante-dix
âmes furent séparées en Égypte et se multiplièrent au point de
constituer un peuple immense, distinct des Égyptiens par ses
coutumes et son caractère propre, Quatre cent trente ans s'étaient
déroulés entre le jour de la promesse et celui où cette nation,
récemment libérée et qui s’était formée sous l'œil vigilant de
l'Eternel, arriva au pied du Mont Sinaï. Elle allait y recevoir une
loi. A partir de ce moment-là Dieu la considérait comme un peuple
saint. (12) La promesse nationale était accomplie.
LA PROMESSE TERRITORIALE. "Car tout le pays que tu vois, je
le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours." (13) "L'Eternel
fit alliance avec Abram, et dit: je donne ce pays à ta postérité,
depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve
d'Euphrate." (14) Voici donc les paroles prononcées par Dieu. Ceux
qui enseignent le pré-millénarisme prétendent que cette promesse n'a
jamais été remplie. De là à faire la connexion avec le millénium et
le retour des Juifs en Palestine il n'y a qu'un pas et on le
franchit sans hésitation!' Ce qu’ils ne veulent pas voir est que
chaque promesse territoriale concernant Israël a été accomplie, et
cela sans qu'aucune d'entre elles n'y manque. Après avoir erré
durant 40 ans dans le désert Josué fit enfin entrer son peuple en
terre promise. A la fin de sa vie, il s'adressa à lui en ces termes;
«Voici, je m'en vais aujourd'hui par le chemin de tout le monde.
Reconnaissez du fond de votre cœur et de toute votre âme que, de
toutes les promesses que Yahvé votre Dieu avait faites en votre
faveur, pas une n’a manqué son effet: tout s'est réalisé pour vous.
Pas une seule n'a manqué son effet. "Eh bien! de même que toute
promesse faite par Yahvé votre Dieu en votre faveur s'est réalisée
pour vous, de même Yahvé réalisera contre vous toutes ses menaces,
jusqu'à vous chasser du bon Pays que Yahvé votre..Dieu vous a
donné.»(15). "Si en effet vous transgressez l'alliance que Yahvé
votre Dieu a exigée de vous, si vous allez servir d'autres dieux, si
vous vous prosternez devant eux, alors la colère de Yahvé s'allumera
contre vous et vous disparaîtrez rapidement du bon pays que Dieu
vous a donné» (15) Josué dit donc bien qu'aucune des choses promises
par l'Eternel n'est restée sans effet. A deux reprises il précise
même que le pays en fait partie intégrante. On ne peut pas par
contre, ne pas comprendre que la possession permanente de ce pays
est conditionnée par leur obéissance à Dieu. Les Millénaristes
objectent à cela que ce qu'ils appellent la "grande" promesse
territoriale, n'a jamais été accomplie, c'est-à-dire celle de
posséder le pays situé "depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand
fleuve d'Euphrate." Mais ils se trompent une fois de plus car le
deuxième livre des Chroniques dit bien "(Salomon)...dominait sur
tous les rois, depuis le fleuve jusqu'au pays des Philistins et
jusqu'à la frontière d'Égypte." (16). Le royaume de Salomon
couvrait donc l'exacte superficie de la promesse. L'une des plus
grandes erreurs des pré-millénaristes est de vouloir à toutes fins
s'attendre à l'accomplissement de ce qui s'est déjà passé. Ils se
tournent encore vers les promesses faites durant la captivité et
affirment que Dieu n'a jamais rempli sa promesse de ramener Israël
dans son pays. Premièrement, Dieu ne s'est jamais engagé à restaurer
totalement le pays après la captivité. Il a promis de ramener un
restant du peuple en terre promise, rien de plus. Cela fut fait sous
Esdras, Néhémie et Zorobabel. (17) Deuxièmement, Moïse avait averti
les Israélites en Deutéronome 30:17-20 que s'ils quittaient les
voies tracées par Dieu ils ne prolongeraient pas leurs jours en
terre promise. Par contre s'ils suivaient le chemin de l'Eternel ils
pourraient «demeurer, dans le pays que l'Eternel a juré donner à
Abraham Isaac et Jacob. Troisièmement, Josué, à son tour, les
prévient que leur séjour dans ce bon pays est conditionnel: il ne
faut à aucun prix briser l'alliance que Dieu a passée avec eux (18)
Quatrièmement, Jérémie le prophète prend sur l'ordre de Dieu, une
poterie de terre, la jette sur le sol devant les anciens du peuple
et s écrie: "Ainsi parle l'Eternel des armées, c'est ainsi que je
briserai ce peuple et cette ville comme on brise un vase de potier,
sans qu'il puisse être rétabli... (19) Comme on peut le constater,
jamais Dieu n'a promis à la nation d'Israël de la restaurer dans son
intégrité territoriale une fois la captivité terminée. Une partie
des Juifs rentra en Israël et la promesse demeura vivante, la
postérité d'Abraham allait continuer à bénir toutes les nations.
L'Eternel a tenu toutes ses promesses territoriales vis-à-vis
d'Israël et on n'en peut trouver une seule qui ne se soit pas
réalisée. Les partisans du prémillénarisme se trompent lorsqu'ils
tentent d'instiller aux Juifs une fausse espérance. Cela n'a pour
effet que de les aider à se glorifier dans leur chair, leur
nationalité, leur État.
LA PROMESSE SPIRITUELLE. Certains "Pré-millénaristes"
insistent sur le fait que cette promesse de bénir tous les peuples
au travers de Jésus-Christ doit attendre le millénium afin de
s'accomplir. En réalité, disent-ils, aucune des promesses faites à
Abraham ne se sont encore réalisées sauf celle concernant la
formation d'un peuple donné à partir de sa postérité. Si ces
affirmations étaient vraies nous serions privés des bénédictions
spirituelles dont nous jouissons aujourd'hui en Christ. Dans le
livre des Actes, Pierre rappelle aux Juifs, alors présents, la
promesse faite par Dieu à Abraham de bénir toutes les nations par sa
postérité. Il dit ensuite que l'Eternel a envoyé Jésus-Christ afin
d'obtenir cette félicité, "en détournant chacun de vous de ses
iniquités." (20) Ces bénédictions des peuples, par le Fils de Dieu,
apparaissent lorsque ces derniers quittent la voie du péché pour se
diriger vers Dieu. En Galates 3:6-9 Paul relie la promesse de
bénédiction de toutes les nations à la justification des païens par
le canal de la foi. Il dit que ceux qui croient "sont bénis avec
Abraham le croyant" et ajoute, un peu plus loin: "Car vous êtes tous
fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ, vous tous, qui avez été
baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. II n'y a plus ni Juif
ni Grec, il n'y a plus ni homme ni femme, car tous vous êtes un en
Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité
d'Abraham, héritiers selon la promesse." (21) Maintenant peu importe
de descendre d'Abraham par la chair, pourvu qu'on partage sa foi. Et
Paul donne un exemple probant de cette certitude en disant aux
chrétiens de Rome: "Le Juif, c’est celui qui l'est intérieurement,
et la circoncision c'est celle du coeur." (22). L'Evangile de Christ
doit être prêché non seulement aux Israélites mais à chaque être
humain. Jésus, peu avant de quitter cette terre, le dit bien: «Allez
par tout le inonde et prêchez la bonne nouvelle à toute la
création.» (23) C'est ainsi et ainsi seulement, que s’accomplira la
promesse de bénir toutes les nations par la postérité d'Abraham.
Cette descendance est Jésus. Cela ne fait aucun doute lorsqu'on se
donne la peine de lire par exemple, Galates; 3:16: "Les promesses
ont été faites à Abraham et à sa postérité II n'est pas dit et aux
postérités, comme'', s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant
qu'il s'agit d'une seule; et à ta postérité, c'est-à-dire, à
Christ."
Comprendre mal ces promesses et leur accomplissement, c'est
également comprendre mal une grande partie de la Bible. C'est
exactement ce que le MILLÉNARISME a provoqué chez tant de personnes
sincères. L'Évangile, l'Église, son œuvre, ainsi que le salut de nos
âmes, entrent en jeu dans ces promesses. De plus, une certaine
portion d’entre, elle subsiste et ne peut être détruite. La
formation de la nation d'Israël et le don d'un pays étaient
préparatoires à une promesse spirituelle. Une nation spécifique
devait être maintenue. Les lignées devaient se conserver, être
enregistrées de façon à assurer l'héritier légitime par qui allaient
être bénies toutes les nations. Au peuple juif les oracles de Dieu
avaient été confiés; (24) pour lui, des prophètes avaient été
suscités. Tout ceci s'entrelaçait afin de créer une certaine parure
de preuves destinées à soutenir les droits de Jésus-Christ et
d'assurer notre salut par Lui. Les partisans du MILLENIUM se sont,
dès le début, tellement préoccupés, des aspects matériels de toutes
ces promesses qu’ils en sont arrivés à perdre de vue le but éternel
de Dieu qui est d'utiliser ces moyens pour accomplir le salut du
monde (c'est à dire de tous les élus qui sont dans le monde et
non de toute la race humaine).
Alors que les Millénaristes diffèrent en de nombreux points dans
leurs théories, une erreur leur est cependant commune. Ils
appliquent mal la prophétie et cela provient de ce qu'ils ne la
voient pas dans sa véritable perspective. Les prophètes de l'Ancien
Testament poursuivaient à la fois un but immédiat et lointain. Dans
des temps anciens ils exprimaient la volonté de Dieu envers son
peuple et annonçaient des événements se situant dans le futur,
c'est-à-dire le destin d'Israël, la venue du Messie, et
l’établissement de son Royaume. Le millénariste commet deux méprises
fondamentales:
1. II croit que certaines prophéties sont messianiques alors
qu'elles ne le sont pas.
2. Il place l'accomplissement de celles qui le sont vraiment à la
mauvaise époque.
Dans chaque cas ces prophéties se projettent derrière le Nouveau
Testament et leur accomplissement se produit durant un MILLENIUM
hypothétique. Sans vouloir citer toutes les prophéties concernant
Jésus-Christ et son royaume, il est toutefois essentiel d'en
examiner certaines afin de comprendre leur dessein et de voir qu'il
s'est réalisé dans le Nouveau Testament lui-même.
MATTHIEU 5:17: Au début de son Sermon sur la Montagne, Jésus
se met à traiter d'emblée la question de la loi et des prophètes à
la lueur d'une nouvelle dispensation. "Ne croyez pas, (dit-il), que
je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes, je suis venu non
pour abolir, mais pour accomplir." En Luc 10:16, il dira: "La loi et
les prophètes ont subsisté jusqu'à Jean-Baptiste." Peu avant son
arrestation, il prie et prononce, entre autres, ces mots:"J'ai
achevé l'œuvre que tu m’as donnée à faire." Ces trois affirmations
sont péremptoires: Ou bien Jésus a fait ce qu'il était venu faire,
ou alors il n'y a pas réussi. Avancer que Jésus avait pour but
d'accomplir les prophéties concernant le royaume mais qu'il a décidé
de retarder cet accomplissement, serait méconnaître la nature même
de la prophétie. Moïse sous la dictée du Saint-Esprit disait déjà en
Deutéronome: "Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et
n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Eternel n'aura point dite."
(25)
ACTES 3:18-26: "Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu’avait
annoncé d'avance par la bouche de tous ses prophètes, que son Christ
devait souffrir. «Repentez-vous donc et convertissez-vous pour que
vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement
viennent de la part du Seigneur, et qu'il envoie celui qui vous a
été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps
du rétablissement par la bouche de ses saints prophètes...Tous les
prophètes qui ont successivement parlé, depuis Samuel, ont aussi
annoncé ces jours-là... C'est à vous premièrement que Dieu, ayant
suscité son serviteur, l'a envoyé pour vous bénir, en détournant
chacun de vous de ses iniquités." Le verset 21 de ce passage est un
des textes favoris du Millénarisme qui applique le "rétablissement
de toutes choses" à l'époque du retour de Jésus-Christ. C'est
retirer le verset de son contexte et lui donner une signification
pour le moins hasardeuse et forcée. Le fait que Christ soit retenu
au ciel d'où il est envoyé se trouve être étroitement lié à
«l'effacement des péchés» et sa résultante directe:...les temps de
rafraîchissement" venant de la part du Seigneur (verset 19). Jésus
devait être envoyé au travers de la bénédiction ainsi obtenue. Le
jour de la Pentecôte, ceux qui se repentirent et furent baptisés
entrèrent en Christ et le Fils de Dieu pénétra en eux. A partir de
ce moment il vivait habitait dans leur cœur par la foi. Telles
étaient les «choses» annoncées par les prophètes. Le verset 24
associe on ne peut plus clairement ces bénédictions à ce qui se
passait alors a ce moment précis ! Tous les prophètes ont
successivement annoncé ces jours-là. Dans le verset 25 le
Saint-Esprit nous montre que "ces jours-la" représentent
l'accomplissement de la promesse de faire bénir toutes les familles
de la terre par la postérité d'Abraham. Le verset 26 dit bien que
Dieu «a envoyé» Christ "pour vous bénir en détournant chacun de vous
de ses iniquités." Les prophètes ont donc prédit qu’il viendrait une
époque au cours de laquelle les hommes se détourneraient de leurs
péchés que ces derniers seraient effacés et que ces humains
vivraient alors les «temps de rafraîchissement» qui en découleraient
tout naturellement. Projeter "les temps du rétablissement de toutes
choses" dans le futur est tout simplement faire abstraction de tout
le contexte dans lequel cette phrase, ce passage, trouve sa place
normale. Faire cela c'est aussi repousser dans un avenir imaginaire
et en bloc l'effacement des péchés, les temps de rafraîchissement
accordés par le Seigneur, les bénédictions par la postérité
d'Abraham et la possibilité de se détourner de ses iniquités.
Dépouiller ainsi ces versets du chapitre 3 du livre des Actes de
leur véritable signification serait nous priver du plus beau du plus
grand et du plus noble choix de bénédictions que Dieu nous offre par
le canal de Son Fils bien-aimé.
ACTES13: A Antioche de Pisidie Paul prêcha un sermon que les
Pré-millénaristes devraient soigneusement méditer. Dans le verset 25
du chapitre 13 des Actes on peut lire que Jean-Baptiste "achevait sa
course." Le verset 27 affirme, quant à lui, que les habitants et les
dirigeants religieux de Jérusalem "ont accompli les paroles des
prophètes" en condamnant Jésus et le verset 29 insiste encore
davantage en disant qu'ils accomplirent "tout ce qui est écrit de
lui." Vient ensuite une déclaration trop nette, trop tranchante pour
être mal comprise, dans les versets 32 et 33; "Et nous, nous vous
annonçons cette bonne nouvelle que la promesse faite à nos pères.
Dieu l'a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant
Jésus..." L'apôtre Paul, toujours dans la même homélie, établit la
connexion entre la résurrection de Jésus et le don des "grâces
saintes promises à David." (v. 34) II ajoute encore que c'est
précisément par cet accomplissement en chaîne que le pardon des
péchés est annoncé, (v. 38) Un simple examen objectif de ce passage
du Nouveau Testament montre, sans qu'aucun doute ne puisse
subsister, que les prophéties messianiques se dirigent dans le sens
de la première venue de Christ avec ce qu'elle comporte de
bénédictions et non de son retour, lorsque nous irons à sa rencontre
dans les airs.
ACTES 15:13-17: Rien en ce qui concerne la mort et la
résurrection du Messie, ni aucune sorte de preuve, ni la quantité de
preuves ne semblaient pouvoir convaincre le Juif ordinaire. Il
fallait pour ce faire, lui démontrer que cette mort et cette
résurrection étaient prédites par les prophètes. Jacques se voit
confier cette tâche à Jérusalem. "Lorsqu'ils eurent cessé de parler,
Jacques prit la parole, et dit: Hommes frères, écoutez-moi! Simon a
raconté comment Dieu a d'abord jeté les regards sur les nations pour
choisir du milieu d'elles un peuple qui portât son nom. Et avec cela
s'accordent les paroles des prophètes, selon qu'il est écrit: "Après
cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David,
j'en réparerai les ruines, et je la redresserai, afin que le reste
des hommes cherche le Seigneur, ainsi que toutes les nations sur
lesquelles mon nom est invoqué, dit le Seigneur, qui fait ces
choses". Il ne cite ici qu’une petite partie d'une des prophéties
d'Amos (26) mais ajoute: "Avec cela s'accordent les paroles des
prophètes" signifiant par là que les autres prophètes avaient
prononcé des paroles identiques en sens et en portée. Amos avait
également prévu la chute du royaume juif symbolisé par le
renversement de la maison de David (27) dont les descendants
régnaient sur la nation. Dans les versets que cite Jacques, Amos
prédit que le relèvement du pays ne pourrait avoir lieu que par une
nouvelle accession au trône d'un descendant de David. Or, après la
chute, aucun homme appartenant à la race de David ne devint roi
jusqu'à ce que Jésus fût couronné au ciel. Ceci désigne, par
conséquent la reconstruction des ruines précédant la recherche du
Seigneur par "le reste des hommes," c'est à dire les Gentils,
poursuite du salut ayant débuté aussitôt après la visite de Pierre à
Corneille (28) (29).
ROMAINS 16: 25-27: En clôturant son puissant exposé sur la
justification par la foi et l'obéissance à la volonté de Dieu, Paul
confirme l'entièreté de ses arguments en démontrant que l'Évangile
prêché pour le salut de l'homme se trouve être en parfaite harmonie
avec la prophétie. Il s'exprime en ces termes: «A celui qui peut
vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ,
conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles,
mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d'après
l'ordre du Dieu éternel et porté à la connaissance de toutes les
nations, afin qu'elles obéissent à la foi, à Dieu, seul sage, soit
la gloire aux siècles des siècles par Jésus-Christ! Amen!" La
révélation du mystère que constitue pour les Juifs le fait que
"toutes les nations" peuvent maintenant obéir à la foi, et par la
être justifiées, s'accomplit en vertu de la prophétie. C'est ce qui
permet à Pierre, le jour de la Pentecôte, de dire à la foule qui
l’entoure et l'écoute: «c'est ici ce qui a été dit par le prophète
Joël» (30) La jouissance de ces bénédictions prédîtes par les saints
hommes est encore le véritable espoir d Israël. Paul arrêté sur
l'instance des Juifs s écrie alors qu'il comparait devant le roi "Je
suis mis en jugement parce que j’espère l'accomplissement de la
promesse que Dieu a faite-à nos pères, et a laquelle aspirent nos
douze tribus' qui servent Dieu continuellement nuit et jour. C’est
pour cette espérance, ô roi, que je suis accusé par des Juifs!"
"...Mais, grâce au secours de Dieu, j'ai subsisté jusqu'à ce jour,
rendant témoignage devant, les petits et les grands, sans m'écarter
en rien de ce que les prophètes et Moise ont déclaré devoir arriver,
savoir que le Christ souffrirait, et que ressuscité le premier
d'entre les morts, il annoncerait la lumière au peuple et aux
nations." (32) Lorsqu'on atteint la fin de l'Ancien Testament, on
ressent un vide, une imperfection comme si quelque chose d’autre
devait encore arriver. Mais tel n'est pas le cas pour le Nouveau
Testament où, après le dernier verset, il ne demeure plus aucune
place vacante, plus de manque de pensées. Pierre nous dit en parlant
de Dieu: "Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à
la vie et à la piété." (33)
La prophétie était la lumière qui éclaire dans les ténèbres. Christ
est "l’étoile du matin" et la dispensation de l'Évangile le "jour"
qui vient à paraître. (34) Jude parle de la "foi qui a été transmise
aux chrétiens une fois pour toutes." (35) Tout cela constitue une
finalité. Rien de ce que Dieu avait l'intention de faire pour
l'homme au travers de Christ n'a manqué de s'accomplir. Les
prophéties à propos du Fils de Dieu et son royaume ou Église
concernaient sa première venue et non l'époque où il viendra à notre
rencontre dans les airs aux temps de la fin. Différer ces prophéties
et leur accomplissement est contourner le Nouveau Testament tout
entier. Voilà d'ailleurs ce que font ceux qui enseignent le règne
millénaire et terrestre de Jésus. S'il existe quelque chose de plus
pour l'homme que ce qu'il peut obtenir par l'Évangile, Christ cesse
ipso-facto d'être "la plénitude de la divinité" et l'Église n'est
plus non plus "la plénitude de Christ." En s'adressant aux
Colossiens l'apôtre Paul les exhorte en ces termes: "Prenez garde
que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une
vaine tromperie..Qu'aucun homme sous une apparence d'humilité...ne
vous ravisse..le prix de la course,. tandis qu'il s'abandonne à ses
visions…" (36)
LE ROYAUME DANS LA PROPHÉTIE. La doctrine pré millénariste
abuse des prophéties traitant du royaume de Christ. En règle
générale, elle enseigne que 1’intention première de Dieu avait été
d'accomplir ces prophéties durant la première venue de Jésus. Ce
projet retardé, l'Eternel se vit contraint de le reporter au retour
de Christ. La raison en étant le refus de la nation juive, dans son
ensemble, d'accepter Jésus pour Messie. Une telle prise de position
réduit 1'établissement de l'Église à l'échelle d'une sorte de
solution de remplacement. Et cependant Paul, en Éphésiens 3;10-11,
affirme qu'il n'en est rien, qu'il s'agit là d'un des projets
éternels que Dieu avait formé. Le but de cette partie de notre étude
est de démontrer que les prophéties à propos du royaume se sont
accomplies et que par conséquent toute idée de prémillénarisme est
erronée, à la fois dans ses prétentions et dans ses attentes.
LA DESCENDANCE ROYALE. L'Eternel avait dit à David: "Quand
tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères,
j'élèverai ta postérité après toi...Ce sera lui qui bâtira une
maison à mon nom, et j'affermirai pour toujours le trône de son
royaume." (37) Le premier verset du Nouveau Testament déclare que
Jésus-Christ est "fils de David, fils d'Abraham." L'apôtre Pierre
proclame lui-aussi qu'il s'agissait de Jésus lorsque l'Eternel avait
promis à David de faire asseoir un de ses descendants sur son trône.
(38)
LA PROPHÉTIE ET L'ÉPOQUE DE L'ÉTABLISSEMENT DU
ROYAUME
Daniel avait dit: "Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux
suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit." (39) Nebucadnetsar
avait vu dans son fameux songe ce que représentaient les quatre
grands empires du monde celui de Babylone, le Médo-Perse, le Grec et
le Romain. L'un devait supplanter l'autre et c'était durant l'époque
du quatrième empire, le Romain, que Dieu établirait son royaume. Si
cela ne s'était produit, la prophétie aurait été fausse et Dieu
lui-même accusé de supercherie. Mais si cette prophétie doit encore
s'accomplir, que devons-nous penser de la liste des quatre empires?
Il faudrait non seulement que celui de Rome réapparaisse et
également 1'Empire Grec et l'Empire de Babylone et cela dans
l'ordre, comme donné par Dieu. Luc spécifie que Jésus est né durant
le règne de César Auguste (40) l'un des empereurs romains. II s'agit
donc de l’ époque concernant le moment, que Daniel avait également
prophétisé. «je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici
sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de
l'homme: il s'avança vers 1’ancien des jours, et on le fit approcher
de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne, et tous
les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le
servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne
passera. point, et son règne ne sera jamais détruit» (41) II est
utile de noter que Daniel dit que lorsque le Fils s’avança vers
l’Ancien des jours, sur les nuées des cieux, on lui donna un règne,
c'est-à-dire un Royaume, afin que tous le servent. Actes 1:9
spécifie comment Jésus monta vers le ciel et comment une nuée le
déroba aux yeux de tous. C’est à ce moment précis que s'accomplit la
prophétie... Son ascension eut lieu avec les nuées pour s’avancer
vers l’Ancien des jours. Ce fut alors qu’il reçut un royaume car
sans cela la prophétie eût été fausse. La doctrine du Millénium
voudrait qu'il reçoive un royaume lors de son retour de la part de
l'Ancien des jours. Jésus descendit sur terre durant l’époque des
empereurs romains, il prêcha , fit des miracles, prépara les
apôtres, leur confia une mission, puis s’éleva dans les cieux parmi
les nuages vers l’Ancien des jours. Ce fut peu après, toujours sous
le règne des empereurs de Rome, qu'il envoya 1’Esprit et établit son
royaume.
Des passages tels que 2Samuel 7;12-16 et Psaumes 89:3-4 promettaient
le que le Messie s’assiérait sur le trône de David. Ceux qui
enseignent le Millénium appliquent ceci une fois de plus au retour
de Jésus et à la période durant laquelle ils pensent qu’il vivra et
régnera sur la Palestine. Loin d’eux l’idée qu'il puisse déjà être
sur le trône de David! Mais, qu'est donc le trône en question? Ce
terme ne se référait nullement à un meuble, un objet servant à
s’asseoir, mais décrivait plutôt 1’exercice d’une puissance royale.
Il est de même dit dans la Bible que Salomon s'assit sur le trône de
son père David et qui, d'après plusieurs versets bibliques, était
également nommé; "trône de Dieu" (42) parce que l'Eternel
intronisait les rois. C'était le trône de David dans le sens qu’il
avait cette haute fonction par arrêt divin, de même que Christ,
postérité de David avait été décrété souverain, de tout le peuple
spirituel de son Père, c'est-à-dire l’Église ou royaume.
Le jour de la Pentecôte, Pierre exalte ce principe lorsqu'il dit que
Dieu a ressuscité Jésus afin de le faire asseoir sûr le trône de
David. Il poursuit son exposé en montrant que le Fils est assis à la
droite du Père et est fait Seigneur et Christ. (43). Le Seigneur ne
pouvait régner sur le trône de David d'une manière terrestre,
matérielle, sans violer ce qu'avait annoncé Jérémie22:28-30 . Le
prophète JECONIA serait le dernier descendant de David à s'asseoir
sur le trône et à régner sur Juda or il se trouve que Jésus fait
partie de la lignée de JECONIA et par conséquent il lui est
impossible de régner sur terre sans violer la prophétie. Étant donné
que Christ gouverne actuellement et qu'il est assis sur le trône de
David, on se voit contraint de conclure que ce trône est spirituel
puisque le Fils de Dieu est incapable d'accomplir cette prophétie
sur terre. Son règne relève bien du domaine de l’Esprit, cela ne
fait aucun doute.
Le Psaume 110:1-4 prophétisa le sceptre de puissance du Messie. Ce
jour-là il devait toujours selon la prophétie.
1 - S’asseoir à la droite de l'Eternel.
2 - Dominer au milieu de ses ennemis.
3 -Gouverner sur un peuple plein d’ardeur.
4 - être sacrificateur pour toujours, à la manière de MELCHISEDEK.
Mais chacune de ces choses sont maintenant accomplies en Christ. II
est en ce moment:
1- Assis à la droite de la majesté divine. (44)
2- II règne au milieu de ses ennemis. (45)
3- Ceux qui le servent maintenant, le font d’une manière librement
consentie, (46)
4- II est actuellement Souverain Sacrificateur selon l'ordre de
Melchisédek (47) L’instant de sa puissance est arrivé et se déroule
en ce moment. Zacharie 6:12 – 13. Prophétisa que le Messie: 1.
Bâtirait un temple. 2. S’assiérait sur son trône. 3. Y dominerait, 4
Serait sacrificateur. L’Église est son temple. (48) Il est assis sur
son trône. (49) Il règne à partir de ce trône. (50) II est souverain
sacrificateur. (51) Ceux qui enseignent le millénium se voient
contraints d'éviter soigneusement ces vérités s’ils ne veulent pas
voir leur théorie s’écrouler comme un château de cartes.
L’ÉGLISE EST LE ROYAUME DE LA PROPHÉTIE
L’église ou Royaume ont à leur tête Jésus Christ. Ils possèdent: Le
même territoire (52) Les mêmes sujets (53) La même loi (53) Les
membres de l’Église de Colosses étaient «dans le royaume.» (54) les
conditions d'accession à ce Royaume sont identiques en ce qui
concerne l’église. Les deux observent le même mémorial: Le repas du
Seigneur. (55) Le Nouveau Testament déclare que l’Église représente
«la plénitude de Christ.» Par conséquent , on trouve présentement
dans l’Église tout ce qui se rapporte au règne du Messie et à ses
sujets (voir:
Israël est l'Église). Rien de complémentaire ne pourrait
être fourni par une condition située dans un futur purement
théorique se déroulant sur terre (56)
Les données du Nouveau Testament paraissent incontournables: Jésus
de Nazareth voyait en lui-même – et non en l’Israël ethnique de
l’époque – l’accomplissement du peuple de Dieu. C’est lui qui allait
refaire l’expérience d’Israël et assumer le jugement qui lui était
destiné. Ses disciples, de même, devaient hériter de son statut de
peuple de Dieu authentique, les douze comme prémices, mais aussi
tous ceux qui se rassembleraient autour de lui. Cela entraîne, bien
sûr, des conséquences importantes pour l’interprétation des
Écritures. Dire que le Christ accomplit en sa propre personne la
vocation et le destin du peuple de Dieu, c’est dire que tout ce qui,
dans l’Ancien Testament, est dit au sujet d’Israël – et, plus
particulièrement, de l’Israël spirituel qui suivrait sous la
désignation du terme «Église» – trouve son accomplissement en lui;
les promesses concernant le peuple de Dieu s’adressent donc, en tout
premier lieu, au Christ et, à partir de là, à ceux qui lui
appartiennent depuis le début des temps jusqu'à la fin des temps.
Jésus et ses disciples étaient profondément conscients d’inscrire
leur proclamation en profonde continuité avec l’Ancien Testament,
dont un des leitmotive est bien l’annonce du jugement d’un peuple
incrédule et rebelle. Les propos de Jésus ou de Paul, disons-le
franchement, ne sont pas plus virulent que ceux d’un Jérémie ou d’un
Ézéchiel ! De plus, Jésus et sa communauté, pour ce qui est de
l’annonce du jugement et de la notion de former l’Israël véritable,
ne se distinguaient pas radicalement d’autres communautés de
l’époque, comme les esséniens ou les pharisiens, convaincus les uns
et les autres de la déchéance de la plus grande partie d’Israël et
soucieux d’assister à une purification nationale. Mais à la
différence que l'Israël véritable est purement spirituel et non de
ce monde quoique dans le monde. Sur ce plan-là, les recherches
renouvelées depuis quelques années au sujet du «Jésus de l’histoire»
nous ont rendu d’inestimables services, car elles nous ont permis de
voir à quel point Jésus de Nazareth et ses disciples étaient d’abord
des juifs. Mais cela pose une question plus profonde: qu’est-ce qui
fait d’un homme un juif ? Est-ce simplement l’origine ethnique ou la
circoncision? L’Ancien Testament, pas moins que le Nouveau, s’élève
contre une telle idée. Pour les deux parties de l’Écriture, Israël
est une réalité avant tout spirituelle… ou il n’est pas. Ce qui fait
d'un élu un juif se trouve dans l'étymologie même du terme «Israël»
dont la signification primaire est «celui qui persévère avec Dieu»,
persévérance engendré par l'Esprit de Dieu dans les enfants de la
promesse qui forment le Corps de Christ sous l'ancienne alliance
comme sous la nouvelle alliance.
Pour savoir ce qui, du point de vue de la Bible, fait l’essentiel
du peuple de Dieu, revenons à l’élection d’Abraham. Dans le contexte
de la Genèse, l’annonce de cette élection retentit pour que la
communion entre Dieu et l’homme, rompue par le péché, soit rétablie,
et que les élus d'entre les hommes puissent vivre à nouveau comme
étant des partisans tenaces et fidèles à l’alliance, telle que Dieu
l’avait établie au commencement. Abraham et ses descendants au
niveau des enfants de la promesse, font, en réalité, office de
«nouvel Adam», d’une humanité renouvelée, appelés à vivre en
conformité avec le Dieu Saint par la puissance de Sa Sainte
Présence. Et sur ce plan, le Nouveau Testament se fonde entièrement
sur l’Ancien lorsqu’il dit que c’est seulement grâce à
l’intervention de Dieu, au temps messianique, que le peuple de Dieu
de l'Israël spirituel pourra vivre sa vocation d’humanité
authentique dans une nouvelle relation en vue de leur transformation
finale à l'image de Christ. La fidélité et l’obéissance du Fils de
David, Jésus le Bien Aimé, Serviteur de L'ADMIRABLE ou YHWH
manifesté dans la chair comme Fils unique, seront nécessaires pour
qu’Israël soit et devienne réellement l'Israël de Dieu tel que
stipulé dans le décret éternel, le partisan et persévérant véridique
de l’alliance. Comme le dit K. Barth: «Jésus-Christ est (…) la
défense, le triomphe et l’accomplissement assuré par Dieu lui-même
de l’alliance avec l’homme, la réalisation, à la fin des temps, de
la volonté divine à l’égard d’Israël et donc de toute l’humanité.
Et, comme tel, il est aussi la révélation de cette volonté, et, par
conséquent, de l’alliance.».
Si nous pouvons dire aujourd’hui qu'Israël est vraiment l'Église,
c’est donc uniquement parce que le Christ l’a été avant elle comme
incarnation d'Israël, le Persévérant, et parce qu’elle l’est en Lui
et que Lui est en chacun de ses élus. Parler ainsi, c’est d’abord
parler du Christ, et après seulement, comme par effet de ricochet,
de nous-mêmes! Il n’y a là, par conséquent, aucun sujet de fierté,
mais seulement d’humilité et de reconnaissance, car – quelle que
soit notre origine ethnique – nous ne pouvons tirer de notre propre
fonds ce qu’il faut pour vivre de manière fidèle à l’alliance, cela
nous est impossible à cause de notre nature humaine complètement
déchue. L’échec d’Israël, que l’on voit à toutes les pages de
l’Écriture, ne nous permet aucune attitude de supériorité, car il
n’est, en réalité, que le miroir de notre échec à tous, en tant
qu’hommes et femmes pécheurs. Aussi le titre de «véritable Israël»
ne saurait se dire ou s’approprier autrement que comme une action de
grâce, envers Dieu qui nous l’a accordé en premier, dans son Fils
dont Il est l'incarnation, et comme une invitation à être en Lui,
comme partisan fidèle qui est accordé cette grâce salutaire, cette
«lumière des nations», pour que son salut «parvienne jusqu’aux
extrémités de la terre» (Ésaïe 49:6) à tous les élus «destinés à la
vie éternelle» (Actes 13:48).
LE REJET DE L’EXISTENCE PRÉSENTE DU ROYAUME ET SES
CONSÉQUENCES NUISIBLES
Jésus enseigne (57) que la nouvelle naissance permet d’entrer dans
le royaume de Dieu. Mais si le royaume n'existe pas encore, personne
n'a pu y entrer et n’est «né de nouveau.» De même le Seigneur dit,
(58) qu’une conversion préalable est essentielle à cette admission
dans le Royaume. En suivant un raisonnement identique, on doit une
fois de plus souffrir 1'idée que sans une existence présente du
royaume, personne ne peut y entrer et encore moins être converti. Le
but même de la prédication de l'Évangile, qui est de persuader
chacun, tombe d’office. L'apôtre Paul en Colossiens 1:13 dit que
ceux qui se trouvent en dehors du royaume sont sous "la puissance
des ténèbres" et par conséquent privés de 1’amour divin. Si le
royaume n'est pas encore fondé il est logique de conclure tout
d'abord que le monde entier vit en état de perdition puisque sous la
puissance des ténèbres cela inclut d'ailleurs les pré-millénaristes.
II ressort de la lecture de Luc 22: 29-30 que le repas du Seigneur
devait être observé dans le Royaume. Une fois de plus la non
existence de ce Royaume conduit à un illogisme criard. Personne donc
n’aurait le droit de participer à ces agapes spirituelles ! Et
pourtant Paul situe son observance entre le sacrifice et le retour
du Seigneur. II doit être fait "en mémoire" et aussi «jusqu'à ce
que» le Seigneur vienne. (59) Si le Royaume n'existe pas encore
pourquoi les assemblées professant le règne millénaire de Jésus sur
terre pratique-t-elle la cène ? Ne commettent-ils pas la un grave
péché de présomption? Dès lors la nouvelle naissance, la
conversion, le fait d’échapper à la puissance des ténèbres, la
faculté de prendre part au repas symbolique institué par le
Seigneur, cet ensemble de bénédictions devrait être rayé de la vie!
Tout cela constitue une suite de spéculations anodines sur quelques
prophéties qui ne seraient prétendument pas encore accomplies. Loin
de là!, il s’agit d'un système faisant de l'Église un "accident» de
Dieu , un faux prophète, et qui ravit aux chrétiens toutes les
félicités dont ils jouissent présentement dans le royaume, dans
l’Église que Jésus a fondée.
LA NATURE DU ROYAUME. Ce qui constitue une des erreurs
fondamentales du millénarisme est une conception erronée de la
véritable nature du royaume de Christ. Elle rejoint d'ailleurs celle
des Juifs qui avaient rejeté le Seigneur parce qu'ils ne pouvaient
envisager le Messie attendu que sous les traits d’un dirigeant
national rétablissant le royaume tel qu'il existait sous les règnes
glorieux de David et de son fils Salomon. La thèse millénariste
place l'accomplissement des prophéties concernant le royaume dans un
futur lié au retour de Jésus-Christ. La raison en est, disent-ils,
que la promesse du royaume étant strictement nationale, le manque de
repentance des Juifs, en tant que nation en avait repoussé la
réalisation aux temps de ce retour.
L’ARGUMENT DE BASE. Le millénarisme enseigne, en général, que
le royaume de Christ sera constitué par une nation juive rétablie
dans toute sa souveraineté. Lorsqu'Israël avait demandé un roi, Dieu
dit à Samuel en parlant des Juifs: "Ce n’est pas toi qu'ils
rejettent, c’est moi..." (60) Leur péché consiste à vouloir un
roi afin d'être "comme toutes les nations." (61) Ceci se
démontre par les paroles que. Dieu adresse à Israël par la voix
d'Osée: "Je t’ai donné un roi dans ma colère, je te l'ôterai dans ma
fureur»" (62) La création du royaume d’Israël fut donc conçue par
des esprits présomptueux et rebelles à Dieu. «Une théocratie leur
était devenue intolérable!" C'est pourquoi il est à la fois ridicule
et aberrant de parler du règne glorieux de Jésus en terme de
restauration d'un système qui avait provoqué le courroux de Dieu,
dès son origine, et mit sa patience à l’épreuve à un degré tel qu'Il
finit par décréter la destruction de ce royaume indigne. Le
millénarisme a tôt fait de rétorquer, en citant Romains 11:26 et en
avançant qu'Israël sera sauvé dans son entité, nationale. Paul dit:
"Et ainsi tout Israël sera sauvé..," la clé de cette affirmation ne
peut se trouver que dans le mot: "ainsi". Il s’agit là d’un adverbe
désignant une manière de faire. On peut donc dire: Et «ainsi» (de
cette manière), tout Israël sera sauvé.» Dans le contexte (63) Paul
venait de démontrer que les Juifs incroyants avaient été
«retranchés» et les païens croyants greffés, «entés» à leur place
sur les branches saines. Il poursuivait en expliquant que les Juifs
qui «ne persistent pas dans leur incrédulité seraient greffes à leur
tour sur leur propre olivier. De cela procède donc la citation: «Et
ainsi tout Israël sera sauvé» et rien d'autre! C’est de cette
manière que tout Israël sera Sauvé, c’est-à-dire les individus
adhérant à la doctrine de Christ et non une nation constituée dans
sa majorité de non chrétiens.
LA NATURE DU ROYAUME D’ÂPRES LA PROPHÉTIE
Lorsque Esaïe prédit l'établissement de la maison de Dieu il dit que
«toutes les nations y afflueront." La façon dont elles y
afflueraient était soulignée par cette exhortation: "Montons à la
montagne de l'Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin. qu'il,
nous enseigne ses voies et que nous marchions dans ses sentiers."
Tout ceci devait débuter lorsque la "Parole de l'Eternel" serait
enseignée de Jérusalem" Esaïe dit encore: "De leurs glaives ils
forgeront des houes et de leurs lances des serpes. Une nation ne
tirera, plus 1'épée contre une autre et l’on n’apprendra plus la
guerre» (64) Ceux qui convertissent leurs armes en outils sont ceux
qui marchent dans les voies de Dieu. Le dessein de l’Évangile est de
sauver les Juifs aussi bien que les Gentils. D'ailleurs en Éphésiens
2 Paul exprime on ne peut mieux l’idée que Christ a fondu les deux
en un: «Car il est notre paix lui qui des deux n'en a fait qu’un et
qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié.» (65) Ce passage du
livre d’Esaïe ne prophétise pas la venue d’une ère de paix
universelle. Il décrit tout simplement la nature essentiellement
pacifique du royaume de Christ, de ceux à qui ses voies sont
enseignées et qui marchent dans ses sentiers. Lorsque l’on prend
.connaissance d’Esaïe 11:6-9 on est loin d’y discerner ce que les
millénaristes voudraient y voir concernant la nature du royaume. Au
lieu de décrire une époque durant, laquelle de vraies bêtes féroces
côtoient à la fois les animaux domestiques et l’homme, Esaie veut
tout bonnement décrire les citoyens du royaume dans tout ce qu'ils
comportent de paisible et de doux. Les versets 1 à 5 de ce chapitre,
parlent du roi juste et les versets 6 à 9 traitent des sujets de ce
roi.
Très souvent la Bible utilise des animaux pour figurer les êtres
humains comme par exemple en Osée 2:20 où il est dit: "En ces
jours-là, je traiterai pour eux une alliance avec les bêtes des
champs, les oiseaux du ciel et les reptiles de la terre. Je briserai
dans le pays l'arc, l’épée et la guerre et je les ferai reposer avec
sécurité» II est évident que l'alliance traitée ne concerne pas les
animaux mais bien 1’homme. Cela coule de source ! Esaïe lorsqu’il
eut prévu la voie sainte s'exprima ainsi: "Sur cette route, point de
lion, nulle bête féroce ne la prendra, nulle ne s'y rencontrera les
délivrés y marcheront."(66) Ézéchiel, quant à lui, s'exprime ainsi:
"Je traiterai avec elles une alliance de paix, et je ferai
disparaître du pays les animaux sauvages, elles habiteront en
sécurité dans le désert et dormiront au milieu des forêts." (67) En
Esaie 11:9, Dieu dit clairement que la paix qu'il décrivait allait
exister "sur toute une montagne sainte.» Zacharie 8:3 et Esaïe 2:2-3
identifient cette montagne sainte comme étant Jérusalem et la maison
spirituelle qui serait bâtie lorsque la loi de Dieu, et les
enseignements du Seigneur y seraient proclamées pour la première
fois pour ensuite atteindre le reste du monde.
Tout ceci se trouva accompli par l'établissement de l'Église dans
laquelle toutes les nations affluèrent et où on enseigna aux membres
de vivre en paix entre eux et avec leur prochain. La nature paisible
et spirituelle du royaume, de l'Église de Christ, se retrouve dans
la prophétie de Zacharie, disant: "Voici ton roi vient à toi, il est
juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un âne
le petit d'une ânesse." (68) Mais le pré-millénarisme présente
quelque chose de bien plus spectaculaire que cette vision douce et
paisible lorsqu'il s'attend au règne glorieux et terrestre du
Seigneur durant mille ans! La prophétie reconnaît la loi du futur
royaume comme devant être spirituelle. "Après ces jours-là, dit
l’Eternel, je mettrai ma loi au-dedans d'eux, je l'écrirai dans leur
cœur..." (69) L'enfant faisait d'office partie intégrante de
l'ancienne alliance de par sa naissance et on la lui enseignait dès
qu'il était capable de la comprendre. Sous la nouvelle alliance
chacun apprend d'abord pour ensuite arriver à entrer lui-même en
relation avec son Dieu. (70) La conquête personnelle du salut en
Christ ne passe pas par la crainte, mais l’esprit choisit
progressivement de se donner à Lui, de devenir son captif. (71) Le
Nouveau Testament dit que le jour de la Pentecôte les gens faisant
partie de la foule qui entourait Pierre:"…eurent le cœur vivement
touché." (72)
LA NATURE DU ROYAUME TELLE QUE LE VOIT LE NOUVEAU
TESTAMENT
Jésus dit: «Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les
regards. On ne dira point: II est ici, ou: il est la. Car voici, le
royaume de Dieu est au milieu de vous.» (73) Peu après il enseigna à
Nicodème qu’on ne peut entrer dans le royaume sans passer par une
nouvelle naissance d’eau de l'Esprit. (74) Le Fils de Dieu ne
prétendait nullement à un royaume terrestre et le dit entre autre à
Pilate: "Mon royaume n'est pas de ce monde." (75) Par conséquent il
s’agit bien d'un royaume dont on ne peut faire partie qu’en étant né
de nouveau. Ce royaume n’est pas de ce monde, c'est-à-dire sans
frontière géographique, mais se situant au tréfonds du cœur humain.
II est spirituel et les millénaristes sont dans l'erreur lorsqu’ils
tentent de nous prouver le contraire. Paul affirme que: «Le Juif, ce
n'est pas celui qui en a les dehors, et la circoncision ce n'est pas
celle qui est visible dans.la chair. Mais le Juif, c’est celui qui
l’est intérieurement, et la circoncision, c’est celle du cœur…» (76)
Plus tard, dans sa lettre aux Galates, il fait bien comprendre à
trois reprises: "Que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils
d'Abraham… " que ceux qui croient sont bénis avec Abraham…» que si
vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers
selon la promesse.» (77). Et cependant les fervents du millénium
prétendent que l’espérance des juifs se situe à un niveau matériel,
territorial, charnel.
Trois déclarations de Paul nous en dissuadent encore davantage: 1
Corinthiens 1:29 «...afin que nulle chair ne se glorifie devant
Dieu." 1 Corinthiens 15.50 «la chair et le sang ne peuvent hériter
le royaume de Dieu." Romains14:17 «Le royaume de Dieu, ce n’est le
manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le
Saint-Esprit,» Les frontières du royaume de Christ ne peuvent
s'élargir par des conquêtes matérielles. L’épée utilisée pour
l’invasion du monde est, comme le dit Éphésiens 6: 17, "1’épée de
l'Esprit qui est la parole de Dieu." C'est cette arme purement
spirituelle qui perce le cœur des hommes, capture leur esprit et
rend chacune de leurs pensées captives de la volonté divine.
L'Eternel n’a jamais l’intention d'annoncer le royaume de Son Fils à
coups de trompettes de fanfares et en grande pompe. A l'inverse, il
arriva en toute humilité à califourchon sur un ânon, jamais il ne
chercha la faveur des dirigeants civils ou religieux. La pauvreté et
la simplicité extrême le caractérisaient. Son enseignement
montrait que la voie de la grandeur passait par le renoncement à
soi-même, l'humilité et l'obéissance jusqu’à la mort. Les
ambassadeurs qu’il envoya de par le monde avaient été choisis en
majorité parmi les simples, mais ils étaient dotés d’un guide sûr et
puissant: le Saint- Esprit. C'est sous son inspiration qu'ils firent
connaître la loi de Jésus-Christ. Les hommes en prirent
connaissance, la suivirent, firent la paix avec leur Créateur et par
conséquent entre eux également. Ils furent donc baptisés d'eau,
reçurent le don du Saint-Esprit, le Seigneur ajoutait chaque jour à
l'Église ceux qui étaient sauvés. Le royaume, ou Église, (termes
synonymes) se transforma de la graine de sénevé qu'elle était, en un
nombre invraisemblable de personnes, et cela tout au long dès
siècles. Les nationalités, les races, les niveaux sociaux
importaient peu. Tous s'assemblaient dans l’éternité autour du grand
trône blanc. Jésus était déjà le roi, le souverain de ce royaume et
il n'est pas question d'attendre pour cela sa seconde venue. Tout
effort fait pour changer la nature spirituelle de ce royaume, en le
voulant: terrestre , matériel, et charnel, va à l’encontre de la
parole de Dieu. Cela pervertit les projets glorieux que Dieu
lui-même a tracés pour l’assemblée des sauvés , le royaume:
l’Église.
On se souvient que dans les schémas décrits au début, le retour de
Jésus se situait avant: Le millénium et l'éternité. - La
tribulation, le millénium et l'éternité. Il est donc nécessaire, a
ce point de notre examen, de parler de ce retour sous ses différents
angles et de prouver que le prémillénarisme le considère sous un
aspect qui ne correspond pas à la réalité biblique.
L’ANTICHRIST. On prétend que "là paix ne peut régner sur
terre durant l’époque où l'Antéchrist y régnera."Il est vrai que ce
dernier ne pourra être détruit qu’au retour de Christ. (78) Le
millénarisme dit donc que Jésus doit revenir pour préalablement
l'anéantir "et ensuite établir son royaume afin de régner sur terre
durant mille ans." La dernière partie de cette phrase est absolument
fausse et cette théorie tombe d’elle-même lorsque l'on considère que
le mystère de l'iniquité faisait déjà son travail de sape du temps
de Paul. (79) Jean, de son côté, (80) affirme que malgré la présence
de l'Antéchrist dans le monde, les chrétiens se trouvaient néanmoins
déjà sous la protection "de la paix de Dieu qui surpasse toute
intelligence! (81) Par conséquent, personne ne peut affirmer que les
Chrétiens ne peuvent jouir de la paix tant que l'antéchrist existe.
Spécifions que l'Antichrist n'est pas un homme mais une doctrine
par laquelle l'homme s'élève au même niveau que Dieu, à savoir la
doctrine du libre-choix.
LA TRIBULATION. Le millénarisme affirme dans une des thèses
précitées que Christ reviendra aussitôt après la période de
tribulation. (82) Cette affliction devant se produire avant l'ère de
paix, le règne du Fils de Dieu, ne pourrait donc être que
pré-millénaire. Il suffit, comme réponse, d'observer que les
tribulations dont il est question en Matthieu 24:29 sont celles que
les gens, alors vivants, subiraient lors de la destruction de
Jérusalem en l'an 70. Jésus ne leur dit-il pas: "Cette
génération ne passera point, que tout cela n'arrive." (83) Le
contexte de ce passage se place dans un avenir proche et non dans un
futur distant. Bien qu'on puisse démontrer que cette prophétie
est double dans le but vers lequel elle tend, ce passage ne souffle
mot de l'établissement d'un royaume millénaire, devant suivre
immédiatement ces tribulations. En fait, lorsque Jésus reviendra ce
sera dans le but de: · Ressusciter tout le monde et non pas
simplement les justes. (84) · Juger le monde: chrétiens et pécheurs.
(85) · Remettre un royaume déjà établi le jour de la Pentecôte:
l'Église à Son Père. (86) Non, il ne reviendra pas pour fonder
1’Église! · Jésus fut ressuscité pour s'asseoir sur le trône de
David. (87) · II est à la fois Roi et Souverain-Sacrificateur selon
1’ordre de Melchisédek, (88) · II continuera, de plus, à régner
jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds,... (89)
jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses. (90 · Alors, et
alors seulement: II remettra le royaume à celui qui est Dieu et
Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute
puissance. (91) Ces choses étant vraies puisque dites par la Bible,
la thèse selon laquelle la venue de Jésus-Christ ne peut avoir lieu
qu'après une période de tribulation, est caduque. (Une traduction
plus précise de 1 Cor. 15:24 nous dit: «Après cela viendra la
fin, quand il remettra, comme ESPRIT DES VIVANTS et Père, le royaume
à ses élus, après avoir détruit tout principe, toute
autorité et toute puissance.»)
DE L’ÉGLISE PERSÉCUTÉE. «La véritable Église» nous dit-on,
est un peuple persécuté, souffrant, portant la croix, c’est là sa
destinée, puisqu'il est écrit en 2 Timothée 3.12 que: "Tous ceux qui
veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés»". II
doit en être ainsi jusqu’à la venue du Seigneur ..W.E.B. Blackstone:
«Jésus revient» pp40. Une fois de plus les pré-millénaristes
commettent une erreur: celle de penser que la paix du Seigneur
ressemble à celle du monde. Mais Jésus dément cette idée en
affirmant: «Je vous laisse la paix je vous donne ma paix, Je ne vous
la donne pas comme le monde donne». (92) Cette paix attribuée par le
Christ ne ressemble en rien à celle qui découle, dans une certaine
mesure: de la richesse, des traités, des cessations d’hostilités
entre nations. C'est une paix, une douceur d’existence, dont on peut
jouir dans les moments les plus troublés. L’apôtre Paul la définit
ainsi «La paix de Dieu surpasse toute intelligence»(93) Ceci fut
écrit à l'Église, groupe de gens auxquels le Millénium refuse toute
paix avant le retour du Sauveur sur terre. Le contexte de ces
versets bibliques montre bien que c’était l’Église persécutée qui
jouissait pleinement de cette paix de Dieu que leur avait laissée le
Christ avant de retourner au ciel! Voici donc une théorie de plus
qui s'écroule…
L’IVRAIE ET LE BON GRAIN. Les partisans de cette fameuse
doctrine du pré-millénarisme soutiennent que "L’ivraie et le bon
grain" doivent croître ensemble jusque la fin de cette économie et
que les méchants, les séducteurs iront en empirant; il en sera à la
venue du Fils de l'homme comme il en était dans les jours de Noé et
de Lot… Ceci aussi exclut absolument l'idée d’un règne de justice
dans la dispensation actuelle. (94) Cette théorie et ses résultantes
veulent que Jésus revienne pour ressusciter les justes, pour vivre
et régner sur terre, avec les chrétiens-encore vivants durant une
période littérale de mille ans. Les "autres morts" d'Apocalypse
20:5; auxquels les millénaristes donnent la qualification de "morts
injustes," ne revinrent point à la vie jusque ce que les mille ans
fussent accomplis." L'ensemble de l'argumentation est basée sur une
fausse interprétation du terme: «les autres morts». En fait ces
"autres morts" comprennent l’ensemble des décédés, les pécheurs, les
chrétiens et ceux qui n'ont pas été martyrisés en étant décapités
pour la cause de Christ! Le contexte est là, mais on en fait fi sans
vergogne! La parabole de l’ivraie et du bon grain n’apporte pas un
décilitre d'eau au moulin du Millénarisme. Bien au contraire, elle
prouve tout simplement que tous doivent vivre ensemble jusqu'à la
«fin» et non pas jusqu’au millénium! A ce moment la l'ivraie, sera
"jetée dans la fournaise ardente..." "où il y aura des pleurs et des
grincements de dents." (95) II s’agit là, selon toute évidence, de
la fin des temps, lorsque les injustes seront punis et les justes
récompensés. Y voir le début d’un Millénium serait tout simplement
attribuer à la parabole un sens que Jésus n’a jamais voulu lui
donner.
LE RÈGNE LITTÉRAL Autre, théorie millénariste: "le règne de
mille ans constituera une présence réelle du Christ sur la terre,
non une exaltation spirituelle de l'Église." (96) Les raisons en
seraient que la Bible dit: - "Un roi régnera selon la justice.
(Esaïe 32:1 et Jérémie 23:1-6) -"...Sur le trône de David.'" (Esaïe
9:6) - «à Jérusalem." (Jérémie 3:l7) -Les apôtres siégeront "sur
douze trônes." (Matthieu 19:28) -Les saints "régneront sur terre."
(Apocalypse 5:10) En réponse à ce qui précède, on ne peut dire
qu'une chose, c'est que Jésus règne déjà et qu'il continuera à le
faire, "jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds."
(97) II règne sur le trône de David, qui est celui de Dieu (98) se
trouvant au ciel et également sur Jérusalem, mais non pas la
Jérusalem de Judée, puisqu'il descend de Jéchonias. (99.) II ne
pourrait prospérer en étant sur le trône de Judée et souverain de
cette contrée. La Jérusalem dont il est question à propos du Fils de
Dieu est céleste, "c'est notre mère" ajoute même Galates 4:26. Il
s'agit ici de la période durant laquelle les apôtres occupent une
place lors du jugement et les chrétiens règnent sur le monde. Tout
ceci relève, bien entendu, du langage figuratif et non littéral,
comme on aimerait nous le faire croire. Cette théorie millénariste
va même à l’encontre de sa propre position.
LE DÉROULEMENT DE LA RÉSURRECTION. L’auteur de "Jésus
revient" croit que l'ordre de déroulement de la résurrection prouve
le bien fondé de la doctrine du pré-millénarisme: «Nous croyons,
dit-il avoir ici un argument concluant. Tous les morts
ressusciteront; mais de même que Jésus se releva seul d’entre les
morts, le reste des morts étant laissé dans les sépulcres, ainsi que
les morts en Christ, ceux qui lui appartiennent à sa venue, se
relèveront seuls d'entre les morts, les autres étant laissés,
jusqu'à la résurrection finale. Le règne de paix aura lieu entre ces
deux résurrections ce qui montre clairement que la venue du Christ
précédera ce règne.» Mr Blackstone fait ensuite ressortir les faits
que «Christ sera les prémices, puis ceux qui sont morts en Christ
ressusciteront à son avènement.." Les morts en Christ ressusciteront
premièrement et à ce moment-là commenceront à régner avec Christ
durant mille ans. Cependant "les autres morts" d'Apocalypse 20:5 ne
reviendront pas à la vie avant que les mille ans ne soient
accomplis» Mais pour Blackstone. "Les autres morts" sont les
injustes.» C'est précisément là que le bât blesse car "les autres
morts" sont non seulement les injustes, mais tous les morts, à la
fois saints et pécheurs, exception faite de ceux qui ont été
décapités pour la cause de Christ. De plus, le fait que les morts en
Christ ressusciteront en premier ne signifie nullement avant que les
pécheurs ne le soient. Cela veut dire qu’ils ressusciteront avant
que quoi que ce soit ne se passe à propos des chrétiens encore
vivants sur terre lorsque Jésus viendra à notre rencontre. (100)
Cette théorie constitue donc 'une distorsion très subtile des
Écritures pouvant mener ceux qui y adhèrent à la destruction.
L’ATTENTE. Il nous est encore dit «qu’il est absolument,
incompatible avec la constitution de l'esprit humain de se tenir en
éveil pour un événement dont il croirait que 1000 ans et plus le
séparent». (101) Ce raisonnement pèche par son manque total de
réalisme car sinon que serait l'espérance du chrétien? Au contraire,
Paul écrit aux Thessaloniciens: «Ne dormons point comme les autres,
mais veillons et soyons sobres,» (102) et dans sa deuxième épître,
il leur dit encore: "Pour ce qui concerne l'avènement de notre
Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions,
frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon
sens et de ne pas vous laisser, troubler soit par quelque
inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu’on
dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là.
Que personne ne vous séduise d’aucune manière: car il faut que
l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître
l'homme, du péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s’élève
au dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu’on adore,
jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même
Dieu.» (103) Il les informe donc que le retour de Christ ne se situe
pas dans un avenir tout proche et que c'est pour cela qu’ils doivent
veiller sur leurs âmes. Cette prétendue période d'attente précédant
un retour proche de notre Seigneur est donc parfaitement illusoire.
NOTE: Pourquoi attendre le retour de Christ lorsqu'il est
déjà revenu le jour de la Pentecôte comme il l'avait promis à ses
disciples (Jean 14:16-20). Le retour de Jésus est un évènement
spirituel qui se produisit lorsqu'il vint, comme un feu éblouissant
(Ac. 2:3), habiter le cœur de ses élus par sa Sainte Présence.
Depuis ce jour Christ est avec nous, il ne s'agit donc pas d'un
retour puisqu'il est encore présent jusqu'à la fin des temps, mais
d'une apparition finale qui, subitement, transformera l'ensemble des
élus à son image et tout œil le verra, puis viendra le jugement
dernier et la gloire du royaume céleste et éternelle. Concernant
l'apostasie, on nous dit qu'il s'agit d'un abandon général de la
foi, mais la vérité est toute autre, il s'agit plutôt d'une
déformation de la foi en lui donnant une autre signification que
celle dont elle détient dans les Saintes-Écritures. La fausse foi
est une présomption issue de suppositions, mais la foi réelle est
une assurance inébranlable qui vient de Christ dans
l'accomplissement de son sacrifice sur la croix pour le rachat de
ses élus.
LE RETOUR DE JÉSUS EST IL IMMINENT ?
Le fait que Jésus va revenir est évidemment exprimé dans la Bible et
en Hébreux 9:6, par exemple elle nous dit: «De Christ qui s'est
offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs
apparaîtra sans péché une seconde fois a ceux qui 1’attendent
pour leur salut». Par contre RIEN ne nous permette d'en situer
l'époque, 1’année ou le siècle. Jésus nous fait prendre conscience
de notre ignorance à ce sujet: "Pour ce qui est du jour ou de
l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils,
mais le Père seul." "Prenez garde, veillez et priez car vous ne
savez quand ce temps viendra."(104) Il semble pourtant que les
partisans du Millénium aient une science innée quant au moment du
retour du Seigneur. Les affirmations, les supputations se succèdent
et se transforment en certitudes. Ils savent eux! Certaines paroles
de l'apôtre Paul planent cependant au-dessus d'eux: "Je sais qu'il
s'introduira parmi vous après mon départ, des loups cruels qui
n'épargneront pas le troupeau..." (105)
MATTHIEU 24: Le passage de là Bible dont on a le plus
sciemment tordu le sens pour arriver à lui faire dire ce qu’il ne
signifiait pas est sans aucun doute Matthieu 24. Des spéculateurs
doctrinaux de tous bords ont depuis très longtemps tenté d'en
altérer le symbolisme et de trouver dans ce chapitre un support à
leurs théories fantaisistes. Ceux qui enseignent le millénarisme
sont extrêmement prolixes quant «aux signes des temps» et ils
reviennent invariablement a Matthieu 24 pour les définir. Ce
chapitre n’est pas facile, ce n’est un secret pour personne. Comme
toujours, nous choisirons la méthode, la plus logique, c'est-à-dire
d'utiliser pour nous éclairer la lumière qu'apporte toujours le
contexte.
LE CONFLIT SE DÉVELOPPANT. Le ministère personnel de Jésus
donne Lieu, vis à vis des dirigeants juifs, à un conflit qui ira
sans cesse en s'amplifiant. Le rejet obstiné dont le Fils de Dieu
est l'objet, va remplir goutte à goutte, la coupe de l'iniquité des
Juifs à son égard. Elle débordera bientôt. Jean avait dit: "Déjà la
cognée est mise à la racine des arbres." (106) Les paraboles citées
en Matthieu 21 mettaient l'accent sur le fait que les Israélites
seraient exclus des faveurs de Dieu tandis que par contre d'autres
entreraient dans le royaume. Dans celle des vignerons Jésus
déclare; "C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu
vous-sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les
fruits." (107) En Matthieu 22 une série de débats s'engagent entre
le Seigneur, les Pharisiens et les Sadducéens qui sont réduits au
silence. Ils se voyaient dans l’ impossibilité de réfuter les
arguments présentés et trop entêtés pour accepter tout simplement la
vérité. Ils s'entendent alors signifier en Matthieu 23 une sentence
détaillée, explicite, tranchante sur leur comportement. Les versets
31 et 32 résument l'opinion de Jésus: "Vous attestez donc
vous-mêmes, que vous êtes bien les descendants de ceux qui ont fait
périr les prophètes. Eh bien! Continuez dans leur ligne! Finissez ce
que vos pères ont commencé! Portez leur œuvre à son comble!" (108).
Dieu avait fait preuve d'une bonté incroyable mais leur refus
catégorique et sans appel, d'accepter Jésus comme étant le Christ
annoncé , reculait encore les bornes de l'impossible dont seul
l'Eternel est capable. Cette fois, la patience divine arrivait à
terme. Et cependant, alors que la justice eût exigé la destruction
de Jérusalem, ainsi que de tout ce qui touchait de loin ou de près
au Judaïsme officiel, la tendresse .de Jésus-Christ éclata encore
dans les paroles qu'il prononçait. "Jérusalem, Jérusalem," qui tues
les prophètes et qui lapides ceux- qui te sont envoyés, combien de
fois ' ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble
ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu, (109).
Mais ensuite vient, malgré tout un avertissement: "Maintenant .je
vous laisse à vous-mêmes: l’heure approche où va se réaliser (ce que
Jérémie a prédit); votre Temple va être complètement abandonné et
restera désert»( 110) Puis, au sortir du temple, le Christ dit encore
en parlant de cet édifice religieux; "Voyez-vous tout cela? Je vous
le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne
soit renversée" (111) Telles furent, les paroles de condamnation en
ce qui concerne le Judaïsme.
LA QUESTION DES APÔTRES ET L’ÉLÉMENT "ÉPOQUE". La compréhension de
Matthieu 24 passe par la question que les disciples soulèvent au
verset 3, et l’élément de temps ou d’époque est déterminé par le
verset 34. Admettre ou reconnaître ces deux facteurs prédominants
serait revenir à une vision saine des choses et écarter les
innombrables théories pernicieuses sur les prétendus "signes des
temps". Le temple était une construction tellement monolithique, à
ce point massive et imposante qu'on imagine sans peine, les apôtres
songeant au fait que cette destruction ne pouvait être qu'un des
résultats du retour de Jésus et de la fin des temps. Ils dirent donc
tout naturellement:"Dis-nous quand cela arrivera-t-il et quel sera
le signe de ton avènement et de la fin- du monde?" (112) Jésus va
diviser sa réponse .en deux volets distincts: · La destruction de
Jérusalem, durant laquelle pas une pierre ne restera debout · Qui va
survenir avant qu'une génération ne s’écoule. "Cette génération ne
passera point, que tout cela n'arrive." (113). En ce qui concerne le
signe de son retour et de la fin du monde, les versets 36 à 51 du
chapitre 24 montrent que rien, absolument rien ne permettra de les
prévoir. Ils seront tout à fait inattendus. Prendre les indices
précurseurs de la destruction de Jérusalem mentionnés dans la
première partie du chapitre et les appliquer au retour de Jésus
constitue une ignorance totale du fait que Jésus en personne affirme
que sa venue sera absolument imprévisible. Comment peut-on passer
sous silence le verset 36 disant: "Pour ce qui. est du jour et de
l'heure personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils,
mais le Père seul." Cela se produira, continue le chapitre 24 de
Matthieu comme aux jours de Noé lorsque le déluge survint. Les
hommes de 1’époque: "...ne se doutèrent de rien jusqu'à ce le déluge
vînt et les emportât tous; il en sera de même à l'avènement du Fils
de l’homme." (Verset 39). On soutient parfois 1’idée que le mot
"génération" dans la phrase de Jésus: "Cette' génération ne passera
point avant que tout cela n'arrive» désignait la nation d'Israël et
n'était nullement limité à une génération particulière de Juifs. Le
terme "génération" n’est pourtant jamais employé dans les
Écritures
pour indiquer une succession de générations. Un examen de
l'utilisation de ce mot dans l’évangile selon Matthieu le prouve
indiscutablement. (114) En Matthieu 23:36 il est d'ailleurs dit: Je
vous le dis en vérité tout cela retombera cette génération." Il
découle donc de tout ceci, à la fois par le contexte et l'usage du
mot "génération" dans d'autres passages de Matthieu ainsi qu'en
d'autres endroits des Ecritures, qu'il est vain de vouloir attribuer
à ce terme une signification différente de celle donnée par Jésus.
Tous les signes décrits jusqu'au verset 34 devaient se réaliser
durant cette génération là. Cela concernait spécifiquement la
destruction de Jérusalem et non le retour de Jésus et la fin des
temps.
ÉVÉNEMENTS ET SIGNES DEVANT PRÉCÉDER LA DESTRUCTION DE
JÉRUSALEM
Jésus annonce qu'avant la destruction de Jérusalem:
"Plusieurs viendront sous mon nom, disant: C'est moi qui suis le
Christ." (v.5) Un certain nombre de personnages apparurent parmi les
Juifs pour tenter de fomenter des troubles. Ils soutinrent leurs
prétentions à l'autorité, en faisant croire qu’ils étaient le
Messie. Simon le sorcier, cité en Actes 8, voulait se faire passer
pour Jésus avant de se convertir. L’historien Flavius Josèphe relate
plusieurs faits similaires . "Vous entendrez parler de guerres et de
bruits de guerre" (v.6) poursuit le Seigneur. A cette époque la
révolte grondait et éclatait dans de très nombreuses parties de
l'Empire Romain, voire dans la totalité de celui-ci. De plus les
Juifs, excités par les Zélotes se livraient à des guerres intestines
qui allèrent en s’intensifiant tandis, que le siège de Jérusalem se
précisait toujours davantage; Le verset 7 prévoit qu'il y aura, en
divers lieux, des famines et des tremblements de terre." Actes 11:28
parle d'une grande famine qui arriva, en effet, sous Claude. Quinze
ans plus tard il en surgit une autre qui fit cruellement souffrir
les chrétiens, de Jérusalem. Flavius, Josèphe, contemporain de cette
époque en parle aussi. Des tremblements de terre eurent lieu avant
la destruction de Jérusalem dont un en 36 après Jésus-Christ d'une
amplitude extrême. L'histoire nous a conservé le récit de ces
séismes ayant également ravagé la Crête, Smyrne, Milet, Chios,
Samos, Laodicée, Hierapolis, Colosses, les régions de Rome et de
Judée. Comme on peut le constater il serait vain et futile de
vouloir situer ces événements au-delà de cette époque précise, de
cette génération particulière, car tout cela s'est accompli durant
la période en question.
Des persécutions, dont la nature est même
stipulée, allaient avoir lieu avant la destruction de Jérusalem. (v.
9-13) Le début du livre des Acte nous parle des incarcérations
diverses subies par les apôtres, de l'interdiction pour eux de
prêcher au nom de Christ et de la mise à mort d’Etienne. L’Église de
Jérusalem doit se disperser, Jacques est assassiné par Hérode. Paul
est également arrêté et traité comme le dernier des parias. Il
s'agissait d'une période durant laquelle les chrétiens quels qu’ils
soient, étaient molestés, où des faux docteurs apparaissaient et où
l'amour de beaucoup se refroidissait sérieusement Phygelle et
Hermogène (115) comptaient parmi tous ceux qui en Asie avaient
abandonné Dieu. Demas était retourné au paganisme. (116) Nombreux
furent ceux qui enseignaient de fausses doctrines. C’était en
quelque sorte une épreuve pour 1’âme de chaque chrétien. On le
devine à certaines exhortations comme par exemple celle du verset
13: "Mais celui qui persévérera jusque à la fin sera sauvé.' Il va
de soi qu’il ne s'agit pas du salut final de "1'âme mais bien de la
délivrance des dangers à encourir lorsque Jérusalem allait être mise
à sac. Tout cela constitue une suite d'avertissements, de signes, à
prendre en considération lorsque le moment serait venu de fuir. "La
bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la monde, entier, pour
servir de témoignage à toutes les nations." Alors viendra la fin,
dit le verset 14.
Plus tard, Paul devait attester: "Leur voix est
allée par toute la terre et leurs paroles jusqu'aux extrémités du
monde." (117) "L'Évangile…a été prêché à toute créature sous le
ciel." (118) Ces passages ont été écrits avant la destruction de
Jérusalem. L'affirmation: "Alors viendra la fin" n'a absolument rien
à voir avec la fin temps mais bien avec celle de Jérusalem. Jésus
dit que la prédication de l’Évangile dans le monde entier serait un
témoignage pour toutes les nations. Partout où les pieds des
messagers du Messie se posaient, l'Évangile était proclamé d'abord
aux Juifs, puis aux païens. C'est ainsi que le refus des Israélites
d'accepter Jésus pour Christ, fut connu dans le monde de l’époque.
Cela porta à la connaissance de tous que le jugement très sévère sur
Jérusalem était conforme à la justice de l’Eternel. Tenter de
projeter 1'accomplissement de ces signes dans le futur c'est ignorer
les déclarations on ne peut plus simples et claires du Seigneur. Il
le dit; "Toutes ces choses arriveraient avant qu’une génération ne
passe." Une génération selon le millénarisme ne peut évidemment être
ce que nous venons de voir à propos de la génération. Le mot grec "genea"(génération)
signifie "race" ou "souche" disent-ils, en mettant l'accent sur ce
que Jésus voulait en réalité dire que la race juive ne passerait pas
avant que ces choses n'arrivent. Que le mot "genea" se rapporte à
une race ou à une souche est parfaitement vrai. Mais telle n'est pas
son unique signification. Il veut dire: 1 - Engendrement, naissance,
nativité. 2 - Passivement ce qui a été engendré hommes de même
souche. a- Les différents rangs de descendance naturelle, membres
successifs d'une généalogie. b - Métaphorique: Race d’hommes se
ressemblant assez bien en matière de dons, buts, caractères. b-
Mauvais sens: Race pervertie. 3 - Multitude de tous les hommes
vivant à la même époque, utilisés spécialement pour la race juive
vivant à une certaine ou même période. 4 –Age (c'est-à-dire temps
occupé ordinairement par chaque génération successive); époque se
situant entre 30 et 33 ans. (Notes extraites de Thayer’s Greek-English
Lexicon of the Nouveau Testament.) Rien ne permet de formuler que
lorsque Jésus parla de «cette génération» il voulait designer la
race juive à perpétuité. Le contexte est d'ailleurs loin de le
garantir. II est par contre, évident que ce terme était employé dans
le sens de Matthieu 23:36 où le Seigneur dit "Je vous le dis en
vérité, tout cela retombera, sur cette génération" Faisant ainsi
une distinction avec leurs pères. (119). Il est donc clair qu'en
Matthieu 24:34 ainsi qu'en 23:36 "cette génération" signifiait la
multitude de tous les hommes vivant à l’époque c’est-à-dire celle de
Jésus et en particulier bien sûr les Juifs de ce temps-là et non
ceux de plusieurs centaines ou milliers d'années plus tard. Les
événements qui survinrent durant les années précédant la chute de
Jérusalem et la fin du peuple juif en tant que nation constituée,
devaient prouver si preuves il fallait, que tout, absolument tout,
s'était accompli selon les paroles du Seigneur c'est-à-dire durant
l’espace d'une génération.
Lorsqu’on
observerait les signes de la destruction de Jérusalem, les Juifs
allaient devoir être spécialement vigilants concernant un indice en
particulier. En 1’apercevant ils devraient savoir que le moment
était arrivé et chercher refuge aussi vite que possible dans les
montagnes. "C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la
désolation dont a parlé le prophète. Daniel, établie en lieu saint
(que celui qui lit fasse attention!) alors, que ceux qui seront en
Judée fuient dans les montagnes..." (120). Ce passage ne présenterait
aucune difficulté si chacun acceptait d'appliquer un principe très
simple qui est de permettre à l'Écriture de s'interpréter par
elle-même. Qu'était donc cette "abomination de la désolation" dont
parlait Daniel? Au cours du tourment qui allait s'abattre sur la
ville quelque chose se trouverait dans ce lieu saint qui
constituerait une abomination pour les Israélites. Luc, décrivant le
même événement d'une façon parallèle l'identifie aux armées
romaines: "Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées,
sachez alors que sa désolation est proche. Alors, que ceux qui
seront en Judée fuient dans les montagnes," (121) Qu'existait-il
donc à propos des armées romaines pouvant composer une "abomination"
aux yeux des Juifs? Chaque cohorte était précédée d’une enseigne
au-dessus de la hampe de laquelle trônait l'aigle romain. L’image de
l'empereur, idole en soi, flottait au vent des drapeaux. Le fait que
ces symboles idolâtres puissent se trouver dans le temple ou même
dans la ville où Dieu avait été adoré selon sa volonté depuis si
longtemps, représentait une abomination de la pire espèce pour les
Juifs (voir:
Les 70 semaines du prophète Daniel).
Lorsque les immenses colonnes des troupes de Rome
commenceraient le vaste mouvement d'encerclement de la ville, les
chrétiens prendraient cela pour signe de ce qu'ils avaient à fuir
précipitamment vers les montagnes. «Que celui qui sera sur le toit
ne descende pas pour prendre ce qui est dans sa maison et que celui
qui est dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre, son
manteau. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui
allaiteront en ces jours-là." (122) Elles ne pourraient évidemment
pas disposer des provisions nécessaires en si peu de temps "Priez
pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat."
(verset 20) Les portes de la ville seraient fermées ce jour-là ce
qui rendrait un départ subit encore plus difficile. Quel sens ce
passage de la Bible pourrait-il bien avoir s’il concernait le retour
de Christ et la fin des temps? Quelle différence cela ferait-il s’il
revenait un jour de sabbat ou pas? Pourquoi faudrait-il fuir vers
les montagnes sans rien emporter, même son manteau? Cela n'aurait
aucun but, aucun sens. Le verset 21continue en disant: "Car alors,
la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille
depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en
aura jamais." Cet exposé correspond parfaitement au siège d'une
ville. On s'en rend encore mieux compte lorsqu'on lit le récit qu’en
fait Flavius Josèphe. C'était vraiment la désolation dans toute
l'acception du terme. Jérusalem fut coupée de toute source de
ravitaillement et les Juifs n'avaient à espérer aucune aide venant
de l'extérieur. Des maladies de toutes sortes s'abattirent sur eux.
Les gens mangeaient leurs propres enfants. On pénétrait de force et
on tuait les occupants pour fouiller les maisons à la recherche de
nourriture. Puis les Romains envahirent Jérusalem et Josèphe
rapporte que 1.250.000 Juifs furent massacrés. Tout en considérant
sa tendance à 1'exagération, on peut imaginer que cela fut une
véritable boucherie. Tout ceci a du être encore plus terrible
lorsqu'on pense qu'il s'agissait de l’exécution indirecte d'un
jugement de Dieu envers un peuple qui après avoir été élu, avait
rejeté leur seul espoir de salut: le Messie.
Heureusement, le siège
de Jérusalem fut relativement court. S'il n'en avait été ainsi le
conflit se serait étendu à toute la Palestine et les chrétiens qui
avaient échappé à la destruction en auraient souffert. Et c’est ici
que le verset 22 prend sa pleine signification prophétique. "Si ces
jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé, mais à cause des
élus, ces jours seront abrégés". Durant le siège même, certains
donnaient de faux espoirs au peuple en disant que le Messie
viendrait pour les secourir. Les versets 23 à 27 insistent: «Si
quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: II est là, ne le
croyez pas. Car il s’élèvera de faux Christs, et de faux prophètes;
ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire,
s'il était possible les élus. Voici je vous l'ai annoncé d’avance.
Si donc on vous dit Voici, il est dans le désert, n’y allez pas,
voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas» Au contraire, la
venue du Fils de l’homme allait surgir comme un éclair qui illumine
tout, ne laisse rien d’obscur ni de secret. Le jugement du Christ
s'abattrait sur eux par le truchement des soldats de Rome. Ils
étaient 1es aigles et eux les cadavres du verset 28: "En quelque
lieu que soit le cadavre, là s’assembleront les aigles." La
destruction de Jérusalem est donc représentée par l’image de
vautours affamés arrachant des lambeaux de chair à une carcasse.
Après tout ceci on devine bien pourquoi Jésus pleura sur Jérusalem.
Il savait ce qui l’attendait.
ÉVÉNEMENTS SE DÉROULANT ÂPRES CES JOURS-LA
Certains de ceux qui appliquent normalement la première
partie du chapitre 24. de Matthieu à la destruction de Jérusalem,
changent d’avis concernant les versets 29 à 34 qui, disent-ils, se
rapportent au retour du Christ. Cette idée fait abstraction de deux
faits importants: 1- Le verset 34: «Je vous le dis en vérité "cette
génération ne passera point, que tout cela n’arrive» englobe les
passages dont nous avons parlé jusqu'à présent ainsi que ceux qui le
précédent. Que signifient les versets 29 à 33, «Cette génération ne
passera point, dit Jésus, avant que tout cela n’arrive." 2 – Le
verset 29 dit: «aussitôt après ces jours de détresse…» Ceci ne peut
donc en aucun cas concerner des événements se situant plusieurs
centaines d’années plus tard, mais bien ceux qui arrivent aussitôt
après ces jours de détresse particuliers.
Passons maintenant en
revue les versets sous rubrique: verset 29: aussitôt après ces jours
de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa
lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances du ciel
seront ébranlées." Il s'agit d’un langage figuratif déjà utilisé à
plusieurs reprises dans l’Ancien Testament pour signifier la chute
des nations, des puissances et des dignitaires. Esaïe, par exemple,
parlant de la ruine de Babylone dit: «Car les étoiles des cieux et
leurs astres ne feront plus briller leur lumière. Le soleil
s’obscurcira des son lever et la lune ne fera plus luire sa clarté.»
(123) Un symbolisme similaire se retrouve également en Ézéchiel
ainsi, qu’en Jérémie. (124) Puisque la chute de Babylone pouvait
être figurée par l’obscurcissement des étoiles, du soleil et de la
lune, on comprendra dès lors que Jésus utilisait le même langage
pour prophétiser la destruction de Jérusalem. Il prédit l’extinction
de l’éclat de la lumière d’Israël, son soleil se coucherait pour ne
plus se relever. L’éclat des honneurs se reflétant sur ses
dignitaires se ternirait. Le flambeau que tenait Israël tomba de ses
mains lors de la chute de Jérusalem Verset 31: «Le Fils de l’homme
enverra ses anges avec la trompette retentissante et ils
rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des
cieux jusqu'à l autre.» Le déclin de la puissance judaïque faisait
tomber les obstacles à la prédication de l'Évangile et sonnait le
rappel des soldats de la croix. Ils partirent alors à l’assaut
pacifique du monde. Rien ne s’opposait à ce que chacun apprenne la
Bonne Nouvelle ! Versets 32 et 33 «Instruisez-vous par une
comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent
tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que 1’été est
proche. De même quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le
Fils de l'homme est proche, à la porte. " Par cette parabole Jésus
enseigne qu’a l'instar de la croissance du figuier signe du
printemps, 1’observation de certains présages sinistres leur
annonceraient, avec certitude l’arrivée de la désolation.
Deux faits
curieux sont à noter concernant le siège de Jérusalem. Tout d'abord
les chrétiens échappèrent à l'horrible massacre. Ensuite, événement
resté incompréhensible, le général romain leva entièrement le siège
après un certains temps pour revenir peu après. Les fidèles enfants
de Dieu vivent là l’effet de la Providence divine car c’est
précisément grâce à cet intervalle qu'ils purent s’échapper.
CONCLUSION. On peut tirer de ce chapitre nombres de leçons à la fois
importantes et pratiques et il est absolument déplorable de
constater combien elles ont été détournées de leurs buts, obscurcies
même, par une mystique spéculative pour le moins ignorante. Ce
vingt-quatrième chapitre de Matthieu nous apprend certaines choses
que nous pourrions résumer ainsi: · Le jugement divin s'appesantira
avec certitude sur toute âme qui rejette Jésus · Dieu est patient,
mais il arrive un temps où cette patience a, malgré tout un terme.
Elle est alors remplacée par une justice exécutoire. · Certains
événements tragiques peuvent être la source d'une large diffusion de
l'Évangile. · Dieu protège: toujours les siens et la raison
fondamentale de tous les avertissements donnés était de permettre
aux chrétiens de se préparer à devoir quitter subitement la ville
pour échapper aux hordes romaines. · Enfin nous apprenons la
finalité de la parole de Dieu. Le verset 35 dit en effet: «Le ciel
et la terre passeront mais mes paroles ne passeront pas.» Ce
chapitre, assez difficile des écritures à été littéralement torturé
par les millénaristes et une mise au point était nécessaire.
Matthieu 24 n’enseigne pas ce qu'ils prétendent et leurs obscures
explications effrayent bien plus qu'elles n'attirent les sincères
personnes vers une étude de cette partie de la Bible.
APOCALYPSE 20.
Charles Brütsch dans son excellent commentaire intitulé: "La clarté
de 1’Apocalypse" dit notamment, à propos du verset quatre du
chapitre vingt: «Le règne de mille ans ou millénium est caractérisé
par une sobriété constante qui contribue vivement aux développements
et aux déformations qu’on a fait subir à ce thème au cours des âges.
Il est même surprenant de considérer le rôle immense que joue ce
millénium, et combien frêles en sont les étais bibliques. Tout dans
notre texte apparaît énigmatique, voilé, allusif, pour ne pas dire
confus. Jean aura eu raison d’être aussi circonspect sur un motif
qui débridait les fantaisies à son époque déjà. Nous serons bien
inspirés de suivre sa consigne. Nous ne ferons pas du millénium un
élément capital des derniers temps d'autant moins qu'aucune
référence explicite ne s'en trouve dans la Bible. Nous ne
renflouerons pas le texte volontairement concis, à l’aide de
citations bibliques, tirées de partout et isolées de leur contexte.
Qui respecte la parole biblique en respecte aussi les discrétions et
les silences.» (125) Le fil ayant servi à tisser la toile toute
entière du millénarisme part précisément de quatre passages disant;
«Ils régneront avec Christ pendant mille ans.» De tous temps les
théologiens ont ignoré le contexte du chapitre. En déterminant qui
sont les «ils» en question, l’accent fut mis sur le fait que ce
règne est matériel, qu’il aura Jérusalem pour capitale, et que
Christ y sera assis sur le trône de David, littéralement parlant.
Les mille ans doivent évidemment être compris dans le sens littéral!
Il n'est un secret pour personne qu’Apocalypse 20 est loin d’être
facile à comprendre à l’instar du livre tout entier d’ailleurs.
C'est précisément pour cette raison que personne n'est en mesure
d'adopter une attitude d’omniscience en ce qui le concerne. Cela
n’empêche cependant pas certains "grands esprits" de discerner dans
ce passage plus qu’il ne dit, et de se lancer dans des spéculations
ou tout est subjectif.
Nous allons à partir de maintenant poursuivre
deux buts: - Montrer que les principes essentiels du millénarisme ne
se trouvent nullement dans le fameux passage qui leur a donné
naissance. - Faire une très brève analyse du chapitre 20 et voir
ensemble qu'il est compatible avec le contexte, non seulement du
livre de l'Apocalypse, mais de la Bible dans son ensemble.
CE QUE LE
PASSAGE N’ENSEIGNE PAS. Le millénariste enseigne le retour de Jésus
sur terre où il établira son royaume en régnant à Jérusalem en
régnant sur le trône de David, durant une période de mille ans.
Aussi étonnant que cela puisse paraître Apocalypse 20 ne fait aucune
mention: -Du retour de Jésus. - D’un règne terrestre. - D’un trône au
sens-littéral. - De Jérusalem ou de la Palestine. - De nous. - De
Christ sur terre. N'est-il pas à la fois étrange, et grotesque que
quelqu’un puisse discerner ou découvrir tous ces principes dans un
passage de la Bible qui n'en parle pas?
La méthode la plus sûre d'étudier n''importe quel chapitre de la
Parole de Dieu est de le disposer dans ce qui constitue le décor du
contexte général du livre dans lequel il se trouve. Ce livre
s’adresse aux sept églises d’Asie. (126) Par suite de la situation
très précaire de ces chrétiens au sein des païens et des
persécuteurs, les vérités exprimées le sont, dans un langage
généralement hautement symbolique. Apocalypse. 1:11 dit bien qu’il
s’agit là d’une révélation de Jésus-Christ "qu’il a fait connaître,
par l'envoi de son ange à son serviteur Jean." Nous voilà d’emblée
dans le vif du sujet. Cette révélation va être faite à l'aide de
signes et de symboles. Cette manière de présenter les choses sert à
instruire ceux qui sont à même de les comprendre tandis que tout
cela demeure lettre morte pour ceux du "dehors." Dans le cas
contraire les persécutions ont encore été intensifiées contre l’Église.
Jésus se dévoile en personne, se fait connaître à nous, qui avons
peine à saisir son envergure. Sous aucun prétexte, nous n'avons à
chercher quelqu’un d’autre ni autre chose dans cet écrit. (127).
Toute 1'œuvre concerne les choses que Jean a «vues» «qui sont» et
celles qui «doivent arriver.» Ici une qualification intervient, «les
choses qui doivent arriver bientôt» et cette précision nous fait
comprendre combien il serait futile, douteux, dangereux de vouloir
prolonger dans 1'infini du temps, les événements et les
circonstances décrites.
Le dessein général du livre est de faire
connaître, par le truchement du symbolisme, les luttes et le
triomphe de l’Église primitive face aux puissances persécutrices
juives et romaines. Les tourmenteurs se présentent sous forme de
bêtes à multiples têtes, cornes, orteils, queux. Les persécutions
sont figurées par la famine, la pestilence et un débordement de
colère se répandant sur la terre sous forme de guerres et de
désastres. Ces forces sont lâchées contre l’Église portant ainsi à
son comble la longue lutte entre le Seigneur et Satan, entre la
lumière et les ténèbres. Dieu avait conservé pour Lui une bonne
souche de fidèles tout au long de l’Ancien Testament, malgré tout ce
que le diable essayait de faire. De même Christ, après avoir été
tenté, sortit victorieux de ce combat. L'exercice de sa puissance
sur le domaine de Satan vit ce dernier "tomber du ciel en un
éclair». (128) Les portails de l'enfer, avec ce que cela comportait
de machinations soigneusement préparées par les forces sataniques,
ne pouvaient prévaloir contre1’édification spirituelle de l’Église
qui triompherait, elle aussi, des pièges et des stratagèmes. La
complexité du symbolisme n’empêche nullement d'apercevoir les
encouragements pratiques qui nous sont destinés. L’Esprit, qui avait
motivé les martyrs peut également nous stimuler. Et lorsque la
vérité triomphe de tous ses ennemis nous apprenons que l’épreuve de
notre foi produit la patience. Tout cela nous rappelle, une fois de
plus , que la justice prévaudra toujours.
LITTÉRAL OU FIGURATIF. Le
millénarisme veut absolument que les mille ans d’Apocalypse 20
soient littéraux et fustige sévèrement ceux qui oseraient
"spiritualiser" la prophétie. Et cependant il se voit contraint
d'accepter les autres passages comme étant figuratifs ou
symboliques. L’ange, la clé, la chaîne, l'abîme sont de toute
évidence des attributs représentant d’une façon figurative la
puissance divine s’exerçant sur Satan et sa force pour les réduire à
sa merci. De même, les mille ans ne peuvent être compris que comme
une figure de plénitude ou de perfection. "Toutes les bêtes des
montagnes par milliers, sont à moi," dit Dieu (129) "Devant le
Seigneur, un jour est comme mille ans" (130) Dieu conserve son amour
jusqu'à mille générations." (131) L'Eternel ne possède-t-il donc que
les bêtes des montagnes? Vingt-quatre heures sont-elles
littéralement mille ans pour Lui et pas un de plus ou de moins? Et
son amour n’est-il pas infini, sans limite? En Apocalypse 19 et 20
au moins vingt façons différentes de s’exprimer se côtoient.
Pourquoi, dès lors, faire une exception pour les mille ans en les
prenant d’une manière littérale tout en spiritualisant le reste ?
LA
CAPTURE DE SATAN. En Matthieu 12;29 Jésus parle d'entrer dans la
demeure de Satan et de le lier pour piller ses biens. Ceci est en
rapport direct avec la faculté dont il dispose pour dominer Satan et
chasser ses démons. Christ se trouve être la postérité de la femme,
venu pour écraser la tête du diable. (132) Bien que Satan ait, à un
moment donné, détenu la puissance de la mort (133), c’est Jésus qui
possède maintenant les clés de la mort et de l’enfer. Par
conséquent, il n’y a pas lieu de s'étonner de le voir lier le prince
des ténèbres et ses forces, durant un certain temps, afin de
1’empêcher de persécuter 1’Église naissante. La prédication de l’Évangile
et 1’obéissance des âmes à ses enseignements représentaient une
influence ressentie d'une manière cuisante par les forces des
ténèbres. Le Seigneur «s’empare» donc de Satan tout comme il a mis
fin aux persécutions juives et païennes.
Mais que signifie "Il faut
qu’il soit délié pour un peu de temps". ? Selon toute évidence: que
les persécutions diminueraient puis reprendraient. Ce passage peut
d’ailleurs se mettre en parallèle avec Apocalypse 17:8,11 où la bête
existe, puis disparaît, pour être cependant toujours présente. En
Apocalypse 20, Satan est là, lié, puis relâché. Les persécutions
existent, cessent et réapparaissent. Cette vue des choses bien que
toute théorique, semble vouloir s'accorder avec le contexte du
livre.
LES AMES SUR DES TRÔNES. Quelle étaient ces âmes sur des
trônes qui vivaient et régnaient avec le Seigneur? Les âmes des
martyrs. !! Jean dit: «Je vis les âmes de ceux qui avaient été
décapités à cause du témoignage de Jésus Apoc 20.4 En Apocalypse
6.9-11 ces âmes se trouvent "sous 1’autel," rejetées, sacrifiées,
faisant partie d’une cause apparemment perdue. Et ils crient:
"Jusques à quand Maître …tardes- tu à juger et à tirer vengeance de
notre sang,.. ? "Apoc 6.10 Ces visions des persécuteurs et des
tourmentés vont se poursuivre jusqu'au chapitre 20, où là, on
retrouve les âmes de ceux de "dessous 1’autel," sur des trônes. Les
persécutions de Satan accomplies par les forces du mal ont cessé.
Leur idéal a triomphé. Le sacrifice s’est transformé en victoire !
La première résurrection pourrait être celle de leur cause, ou leur
règne avec Christ, pourrait se confondre jusqu’à un certain point.
Jean l’appelle ainsi pour la différencier de la résurrection
générale. Dieu avait dit de l'Israël captive à Babylone "J’ouvre vos
sépultures…, et vous vivrez." (134) et encore aux prisonniers "en
général "que tes morts revivent." (135) D'aucuns insistent pour
faire croire que cette première résurrection n’est autre que la
nouvelle naissance, qui fait de nous en fait de
nouvelles créatures. Mais une fois de plus c’est ignorer le contexte
du livre, ainsi d’ailleurs que le verset 4 qui identifie nettement
les martyrs. Il dit que ce sont eux «qui revinrent à la vie» Un
savant dit un jour que le sang des martyres était le semence de
l’église.
LES AUTRES MORTS. Les autres morts ne revinrent point à la
vie jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Ceci montre que
le passage ne traite pas d'une situation générale. La leçon à en
tirer est bien le triomphe de l’Église sur les persécutions.
LE
JUGEMENT FINAL. Après avoir eu la certitude que Dieu ferait passer
1’Église par ses propres épreuves Jean ouvre une sorte de parenthèse
pour montrer qu’au jugement final les fidèles au Seigneur vont être
guidés vers le ciel où ils célébreront leur victoire à jamais tandis
que les mauvais seront perdus et envoyés dans un endroit préparé
pour un châtiment éternel en compagnie de Satan et ses anges.
L’apôtre Jean n’était pas à même de voir au-delà des luttes, de la
furie des oppresseurs juifs et païens, et de distinguer l’éclat du
triomphe de l'Église du Christ, son épouse. Libérée de ses liens,
elle lançait au monde l'invitation au salut. «L’ Esprit et 1’épouse
disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui
a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie,
gratuitement.» (136) Le Millénarisme, le prémillénarisme, le
postmillénarisme rendent Apocalypse 20:4 effrayant à étudier,
impossible à comprendre selon la logique pure. Que c'est dommage! Ce
verset, pas plus que d'autres, n’enseigne ce qu'ils avancent. Si
leurs théories ne peuvent se prouver par Apocalypse 20, aucune autre
portion de la Bible ne le pourra. Et tel est le cas. Ceci clôture
notre série d’entretiens sur un sujet qui ne pouvait être traité en
surface. J’espère ne pas vous avoir lassés mais au contraire
éclairés sur cette doctrine.
NOTES: Pour écrire quelques pages j'ai
consultée cité et parfois utilisé certains ouvrages tel celui de F. Bulher (Le retour de Christ et Millénium) auquel j'ai emprunté les
schémas qui ont malheureusement dû prendre la forme narrative. La
brochure de C. Adams m'a aidé considérablement du point de vue plan
d’étude. J'ai largement consulté et cité le commentaire de Charles
Brûtsch, l'article de C. Wright dans la revue "The Spiritual Sword"
du mois - d'octobre 1977, le commentaire de J.W. Roberts, le livre
de, Foy E. Wallace: God’s Prophétic Word" etc. "Jésus revient" de W.
Blackstone, "The Millenial Reign of Christ" de Homer Duncan et
d'autres écrits «pro" Millénariste, d’obédiences religieuses très
diverses, ont servi de canevas à mon argumentation. Je réalise que
ce que j’ai écrit n'a rien de bien original et demande au lecteur
toute son indulgence quant, aux multiples imperfections que contient
cet exposé qui, pour les besoins se devait d'être, condensé au
maximum.
J . Marchal
(1) F. Buhler; Retour de Jésus et le Millénium 1976 pp 16
(2) Demander l’étude "Armageddon" de Richard Andréjewski.
(3) 1 Thessaloniciens 4:16-17
(4) 2 Thessaloniciens 1: 7-8
(5) Actes 24:l5
(6) 1 Corinthiens 15: 24
(7) Genèse 12:2 .
(8) Genèse 15:5
(9) Genèse 15:1-6 .
(10)Romains 4:16-22
(11)Genèse 25:20-25
(12)V. Exode 19:6.
(13) Genèse 13:15.
(14) Genèse 15:18.
(15) Josué 23: 14-16 (Version Jérusalem)
(16) 2 Chroniques 9:26 cf. 1 Rois 4:21; 2 Rois 24:7; 1
Chroniques 5:9
(17) 2 Chroniques 36: 20-23
(18) Josué 23:15-16.
(19) Jérémie 19:11.
(20) Actes 3: 25-26
(21) Galates 3: 26-29 .
(22) Romains 2: 29
(23) Marc 16:l5
(24) Romains 3:2
(25) Deutéronome 18:22
(26) Amos 9: 11-12
(27) Amos 9: 1-10
(28) Actes 10:9-48
(29) Cf "Commentary on Acts" Mc Garvey
(30) Actes 2:16
(31) Actes 26: 6-7
(32) Ibid 26: 22-23
(33) 2 Pierre l: 3.
(34) 2 Pierre 1:19
(35) Jude 3
(36) Colossiens 2:8-18
(37) 2 Samuel 7:12-16
(38) Actes 2:29-31
(39) Daniel 2:44
(40) Luc 2:1
(41) Daniel 7:13 -14
(42) 1 Rois 1:13; 1 Chroniques 29: 23
(43) Actes 2:29-36
(44) Hébreux 1:3
(45) Ibid. 10:12-13
(46) Apocalypse 22:17
(47) Hébreux 6:20
(48) 1 Corinthiens 3:16
(49) Actes- 2:34
(50) Hébreux 1: 8
(51) Hébreux 4:14; 8:4
(52) Actes 2: 39 Romains 1:5
(53) Jacques 1:25 2 Pierre 1:3
(54) Colossiens 1:2,13.
(55) Luc 22:29-30 1 Corinthiens 11:23-29
(56) Ephésiens 1:20-23
(57) Jean 3:5
(58) Matthieu 18:3
(59) 1 Corinthiens 13:25-26
(60) 1 Samuel 8:7
(61) Ibid. 8: 20
(62) Osée 13:10-11
(63) Romains 11: 17
(64) Esaïe 2:2-4
(65) Ephésiens 2:14
(66) Esaïe 35: 8-10
(67) Ezéchiel 34:25
(68) Zacharie 9:9
(69) Jérémie 31:31-34
(70) Hébreux 8:6-13 Jean 6:44-45
(71) 2 Corinthiens 10:3-4
(72) Actes 2:37
(73) Luc 17:20-21
(74) Jean 3:3-5
(75) Jean 18:36-37
(76) Romains 2:28-29
(77) Galates 3: 7, 9, 29
(78) 2 Thessaloniciens 2:8
(79) 2 Thessaloniciens 2:8
(80) 1 Jean 2: 22 cf. 4:1-3
(81) Philippiens 4:7
(82) Matthieu 24:29-30
(83) Matthieu 24:29-34
(84) Jean 5:28-30 cf. l Corinthiens 15:20-28
(85) Matthieu 25: 31-46 Jean 5:22 2. Cor. 5:10
(86)1 Corinthiens 15: 24-28
(87) Actes 2:14-35
(88) Hébreux 6: 20; 7: 1 cf. Zacharie 6:12-13
(89) 1 Corinthiens 15:25
(90)Actes 3:21
(91)1 Corinthiens 15: 24
(92) Jean 14: 27
(93) Philippiens 4:7
(94) W.E, Blackstone; «Jésus revient» pp. 40-41
(95) Matthieu 13:30, cf. 13;36-46
(96) W.E. Blackstones "Jésus revient," p. 42
(97) 1 Corinthiens 15: 25
(98) 1 Chroniques 29:23
(99) Matthieu 1:1 cf. Luc 3:27 cf. Jérémie 22:28-30
(100) 1Thessaloniciens 4:16-18
(101)"Jésus revient," p. 58
(102) 1Thessaloniciens 5:6
(103) 2Thessaloniciens 2:1-4
(104) Marc 13: 32-33.
(105) Actes 20:29
(106) Matthieu 3:10
(107) Matthieu 21: 43.
(108) Parole Vivante, A. Kuen
(109) Matthieu 23:37
(110) Matthieu 23:38; Parole Vivante
(111) Matthieu 24:2
(112) Matthieu 24:3
(113)Matthieu 24:34
(114) Voir Matthieu 1:17 11:16 12:38-45 16:4
(115) 2 Timothée 1:15
(116) 2 Timothée 4:10
(117) Romains 10:l8
(118) Colossiens 1:23
(119) V. Matthieu 29 à 35
(120) Matthieu 24:15-16
(121) Luc 21:20-21
(122) Matthieu 24:17-19
(123) Esaïe. 13:10
(124)Ezéchiel 32: 7-8; Jérémie 15:7
(125) pp. 322-324
(126) Apocalypse 1:4
127) Brùtsch, p.18
(128) Luc 10:18
(129)Psaumes 50:10
(130) 2 Pierre 3:8
(131) Exode 34:7
(132) Genèse 3: 15 1 Jean 3: 8.
(133) Hébreux 2:14-15
(134) Ezéchiel 37:13-14
(135) Esaïe 26: l9
(136) Apocalypse 22:17.
A Christ seul soit la Gloire
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