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des Jésuites convertisseurs. Devant pareil
désastre on peut se demander ce que faisait
alors sainte Thérèse. Pie XI l'avait cependant
proclamée «patronne de la malheureuse Russie»,
et le chanoine Coubé la représentait se dressant
«souriante mais terrible comme une armée
rangée en bataille, contre le colosse
bolcheviste.»(142) La pauvre sacrifiée du Carmel
de Lisieux - que l'Église met, si nous osons dire,
à toutes les sauces - avait-elle succombé à la
nouvelle et gigantesque tâche que lui assignait le
Saint-Père ? Ce ne serait pas surprenant.
Mais, à défaut de la petite sainte, il y avait la
Reine des Cieux en personne, laquelle s'était
engagée sous conditions, dès 1917, à ramener la
Moscovie schismatique au bercail de l'Église
romaine. Lisons à ce sujet «La Croix»: «On peut
justement rappeler ici que la Vierge de Fatima
avait elle-même promis cette conversion des
Russes, si tous les chrétiens pratiquaient
sincèrement
et
avec
joie
tous
les
commandements de la loi évangélique.»(143)