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réduire l'influence protestante au minimum et
même à l'éliminer. Des éléments influents de
l'Église protestante furent envoyés dans des
camps de concentration».(76) Encore ces
déportés devaient-ils s'estimer heureux en effet,
comme l'a déclaré le général des Jésuites Wernz,
Prussien (1906-1915): «L'Église peut condamner
des hérétiques à la mort, car ils n'ont de droits
que par tolérance».
Voyons maintenant avec quelle mansuétude
apostolique le prélat-gauleiter traitait les enfants
d'Israël: «En 1941, à Auschwitz, le premier
contingent de Juifs arrive de Slovaquie et de
Haute-Silésie, et dès le début ceux qui ne sont
pas capables de travailler sont passés à la
chambre à gaz dans une des pièces du bâtiment
abritant les fours crématoires».(77) Qui écrit cela
? Un témoin que l'on ne saurait récuser, Lord
Bertrand Russell of Liverpool, qui fut conseiller
juridique dans les procès des criminels de
guerre. Ainsi, ce n'était pas en vain que le Saint-
Siège avait «prêté» un de ses prélats à Hitler. Le