Page 361 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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On sait qu'aux termes du droit canon aucun
prêtre ne peut accepter une charge publique ou
un mandat politique sans en avoir reçu
l'autorisation du Saint-Siège. C'est ce que
confirme, et explique d'ailleurs, le R.P. Jésuite
de Soras: «Comment en serait-il autrement ?
Nous l'avons déjà dit, un prêtre en vertu du
«caractère» dont son ordination l'a marqué, en
vertu des fonctions officielles qu'il exerce au sein
même de l'Église, en vertu de la soutane qu'il
porte, agit forcément, au regard de l'opinion, en
tant que catholique, du moins s'il s'agit d'action
publique. Là où est le prêtre, là est l'Église».(73)
C'était donc avec l'agrément du Vatican que des
membres du clergé siégeaient au Parlement
tchécoslovaque. A fortiori, l'un de ces prêtres eut
besoin de l'approbation du Saint-Siège pour
recevoir des mains du Führer, l'investiture en
tant que chef d'État - et ensuite pour accepter
les plus hautes distinctions hitlériennes: la
Croix de Fer et le Grand cordon de l'Aigle Noir.