LA VRAIE LIBERTÉ CHRÉTIENNE

 

Par Jean leDuc

Janvier 2020

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Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres de votre esclavage. ( Jean 8:36)

 

LA CONTRADICTION DES PÉCHEURS

 

LA NATURE DE LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

 

LA QUALITÉ DE LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

 

LES BRANCHES DE LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

Libéré de l'esprit de la chair nommé aussi Satan

Libéré du péché qui nous retient dans la mort

Libéré de la loi qui est la puissance du péché

 

LES MALÉDICTIONS DE LA LOI

 

LA VRAIE LIBERTÉ DANS L'ESCLAVAGE À CHRIST

 

LES AMIS DE CHRIST OU CHRISTOPHILIENS

 


 

LA CONTRADICTION DES PÉCHEURS

Il est affirmé qu'une partie des souffrances du Christ (Heb. 12.3) est qu'Il a enduré la contradiction des pécheurs. Et parmi tous les chapitres de l'Évangile, il n'y en a aucun qui fixe une si grande partie des souffrances du Christ à cet égard que le huitième chapitre de Jean, du 12e verset à la fin du chapitre:

12 Jésus parla encore au peuple, et dit: JE SUIS la lumière de cette disposition de la loi; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres de sa conscience, mais il aura la lumière de la vie. És. 42. 16; Jn. 1. 9; Jn. 9. 5; Jn. 12. 35-36;

13 Les pharisiens lui dirent: Tu te représentes toi-même; ta représentation n'est pas véritable.

14 Jésus leur répondit: Quoique je me représente moi-même, ma représentation est véritable, car je sais d'où JE SUIS venu, et où je vais; mais vous, vous ne savez d'où je viens, ni où je vais. Jn. 5. 31;

15 Vous, vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne.

16 Et si je juge, mon jugement est digne de foi; car je ne suis pas seul, mais avec moi est le Père qui me transperce de sa présence.

17 Il est écrit dans votre loi que la représentation de deux types d'hommes est digne de foi. No. 35. 30; De. 17. 6; De. 19. 15; Mt. 18. 16; 2 Co. 13. 1; Hé. 10. 28;

18 C'est moi qui me représente moi-même; le Père en moi qui me transperce de sa présence, me représente aussi. Mt. 3. 17; Mt. 17. 5; Mc. 1. 11; Mc. 9. 7; Lu. 3. 22; Lu. 9. 35; Jn. 1. 33; Jn. 5. 37; Jn. 6. 27;

19 Ils lui disaient donc: Où est ton Père? Jésus répondit: Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Jn. 14. 9; Jn. 16. 3;

20 Jésus dit ces paroles dans le lieu où était le trésor*, enseignant dans le temple; et personne ne se saisit de lui, parce que son heure n'était pas encore venue. Jn. 7. 30; *Le trésor est le Père en Christ qui est son enveloppe visible et corporelle.

21 Jésus leur dit encore: Je m'en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché; car vous ne pouvez venir où je vais. Jn. 7. 34; Jn. 13. 33;

22 Les Judéens disaient donc: Se tuera-t-il lui-même, puisqu'il dit: Vous ne pouvez venir où je vais?

23 Et il leur dit: Vous êtes d'en bas; moi, JE SUIS celui d'en Haut. Vous êtes de cette disposition charnelle; moi, je ne suis pas de cet arrangement des choses. Jn. 3. 31;

24 C'est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas que JE SUIS la Source de l'existence, vous mourrez dans vos péchés. Jn. 8. 21;

25 Ils lui disaient donc: Toi, qui es-tu? Et Jésus leur dit: Celui qui est depuis le commencement, comme je vous ai dit.

26 J'ai beaucoup de choses à dire de vous et à condamner en vous; mais celui en moi qui me transperce de sa présence est véritable, et les choses que j'ai entendues de lui, je les dis parmi cette disposition charnelle de la loi. Jn. 7. 28; Jn. 15. 15; Ro. 3. 4;

27 Ils ne comprirent point qu'il leur parlait du Père dont il était l'enveloppe visible. És. 9. 6; Jn. 1. 18; Jn. 14. 8,9;

28 Et Jésus leur dit: Lorsque vous aurez élevé le Fils, l'expression humaine de l'Esprit des vivants, alors vous connaîtrez que JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis les choses comme mon Père la Source de l'existence en moi me les a enseignées. No. 21. 9; 2 R. 18. 4; Jn. 3. 11; Jn. 3. 14; Jn. 7. 16; Jn. 12. 32; Jn. 12. 49; Jn. 14. 10; Jn. 14. 24;

29 Celui en moi qui me transperce de sa présence est avec moi. Et le Père en moi ne m'a point laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Jn. 14. 10; Jn. 16. 32;

30 Comme Jésus disait ces choses, plusieurs crurent en lui. Jn. 7. 31;

31 Jésus dit donc aux Judéens qui se remettaient à lui: Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes véritablement mes disciples.

32 Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ro. 6. 18; Ga. 5. 1; 1 Pi. 2. 16;

33 Ils lui répondirent: Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous n'avons jamais été esclaves de personne; comment donc dis-tu: Vous serez affranchis? Mt. 3. 9;

34 Jésus leur répondit: En vérité, en vérité je vous dis, que quiconque manifeste le péché, est esclave de l'égarement. Ro. 6. 20; 2 Pi. 2. 19;

35 Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; mais le Fils y demeure toujours.

36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres de votre esclavage. Ro. 8. 2;

37 Je sais que vous êtes la postérité d'Abraham, mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma Parole ne trouve point d'accès en vous.

38 Je dis ce que j'ai vu chez mon Père; et vous aussi, vous faites ce que vous avez vu chez votre père. Jn. 3. 11; Jn. 7. 16; Jn. 12. 49; Jn. 14. 10; Jn. 14. 24;

39 Ils lui répondirent: Notre père est Abraham. Jésus leur dit: Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham. Ro. 2. 28; Ro. 9. 7;

40 Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j'ai apprise de L’ESPRIT DES VIVANTS; Abraham n'a point fait cela. Jn. 17. 17;

41 Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc: Nous ne sommes point issus de la fornication; nous avons un seul Père, c'est L’ESPRIT DES VIVANTS.

42 Jésus leur dit: Si L’ESPRIT DES VIVANTS était votre Père, vous seriez résignés à moi, parce que JE SUIS en effet L’ESPRIT DES VIVANTS dévoilé; et je ne suis pas venu comme moi-même, mais comme un envoyé. Jn. 5. 43; Jn. 7. 29;

43 Pourquoi ne comprenez-vous point mon langage? C'est parce que vous ne pouvez écouter ma Parole.

44 Le père dont vous êtes issus, c'est le raisonnement de la contrariété charnelle*, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et la source du mensonge. Ge. 3. 1; 2 Co. 11. 3; 1 Jn. 3. 8; Jud. 1. 6; *le malin, le diable, c'est-à-dire : l’esprit de la nature humaine déchue.

45 Mais parce que je dis la vérité, vous ne me croyez point.

46 Qui de vous me convaincra d'égarement? Et si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas?

47 Celui qui est de L’ESPRIT DES VIVANTS, écoute les paroles de L’ESPRIT DES VIVANTS; c'est pourquoi vous ne les écoutez pas, parce que vous n'êtes point de L’ESPRIT DES VIVANTS. Jn. 6. 37; Jn. 10. 26-27; 1 Jn. 4. 6;

48 Les Judéens lui répondirent: N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as une conscience déréglée? Jn. 7. 20; Jn. 10. 20;

49 Jésus répondit: Je n'ai point de conscience déréglée, mais j'honore mon Père, et vous me déshonorez. Jn. 7. 18;

50 Je ne cherche point ma gloire, il y en a un qui la cherche, et qui juge.

51 En vérité, en vérité je vous dis, que si quelqu'un garde ma Parole, il ne verra jamais la mort. Jn. 5. 24; Jn. 11. 25;

52 Les Judéens lui dirent: Nous connaissons maintenant que tu as une conscience déréglée; Abraham est mort et les prophètes aussi, et tu dis: Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.

53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts; qui prétends-tu être? Hé. 11. 13;

54 Jésus répondit: Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien; c'est mon Père dont je suis l'enveloppe visible qui me glorifie, lui, dont vous dites qu'il est votre ESPRIT DES VIVANTS.

55 Cependant, vous ne l'avez point connu; mais moi, je le connais; et si je disais que je ne le connais pas, je serais un menteur comme vous; mais je le connais et je garde sa Parole.

56 Abraham votre père a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour; et il l'a vu, et il s'est réjoui. Ge. 17. 17; Lu. 10. 24; Hé. 11. 13;

57 Les Judéens lui dirent: Tu n'as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham!

58 Jésus leur dit: En vérité, en vérité je vous le dis: Avant qu'Abraham fût, JE SUIS. Ge. 17. 1; Ex. 3. 14,15; És. 9. 6;

59 Alors ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha et sortit du temple, passant au milieu d'eux, et ainsi il s'en alla. Lu. 4. 29; Jn. 10. 31; Jn. 10. 39; Jn. 11. 8;

 Presque tous les versets montrent comment les Juifs ont mis la fierté de leurs volontés obstinées et rebelles contre sa sagesse divine et infinie. Il n'y avait rien que Christ pouvait dire, sans que leurs cœurs rebelles cherchent à le contrarier et le critiquer. Nous voyons cette même attitude de nos jours avec les pharisiens modernes dans les sectes dites évangéliques. Toutefois il y en avait parmi eux sur lesquels la Parole avait de meilleurs effets. Dans le verset 31, il est dit que que certains ont cru et «se remettaient à lui», quoique plusieurs autres le désavouaient. À ceux-ci en particulier, Christ s'adresse, par prudence et encouragement, et leur dit que s'ils continuaient dans «Sa Parole», ils connaîtraient la vérité et la vérité les rendrait libres. La vraie liberté provient donc de la vérité révélée par l'Esprit de Christ en Sa Parole afin qu'elle pénètre en notre cœur et conscience. Seule la Sainte Présence de Christ en nous peut nous instruire dans ses voies. Il est notre seul Pasteur (Berger), tous les autres sont des forbans et des imposteurs (Jean 10:10-14; 1 Pierre 2:25).

 

Après quoi les Juifs ont répondu (pas ceux qui croyaient, mais ceux qui cherchaient à le tuer): «Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous n'avons jamais été esclaves de personne; comment donc dis-tu: Vous serez affranchis (libérés)?». Christ aurait pu retourner sur eux cette déclaration impudente en les exhortant à revoir leur ancien état d'esclavage sous les Égyptiens et les Babyloniens, et leur état actuel sous les Romains; mais en mettant de côté leur servitude politique, Il prouve qu'ils sont dans la servitude spirituelle du péché (v. 34).

 

Notre attention se porte vers un verset en particulier (v.24) où Jésus dit aux Juifs: «C'est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas que JE SUIS la Source de l'existence, vous mourrez dans vos péchés.». Dans ce passage Jésus leur parlait du Père en Lui (v.27) dont il était la forme visible et corporelle. Ainsi nous voyons clairement que le Fils est l'engendrement du Père dans la chair, le Père étant pur Esprit s'était formé un corps humain dans le sein d'une vierge et se révéla aux Juifs comme JE SUIS, le même qui se révéla à Moïse sous la même désignation (Ex. 3:13-15 avec És. 9:6 et Jn. 14:8,9). Les Juifs orgueilleux et rebelles refusèrent de reconnaître cette révélation, et la considérait comme étant un blasphème digne de mort (Marc 14:61-64). Mais contrairement à leurs fausses notions concernant le Messie qu'ils considéraient comme un Sauveur politique qui les délivrerait du joug des romains, Jésus se se déclara officiellement et avec autorité comme étant le Père Éternel devant leur face en se disant JE SUIS pour dévoiler leur état de pécheurs réprouvés, et cela était intolérable aux pharisiens, tout comme ce l'est pour les sectes dites évangéliques du christianisme contrefait moderne. Mais Jésus leur avait donné un sérieux avertissement, ceux qui ne reconnaissent pas le Fils comme étant le Père Éternel manifesté dans la chair vont mourir dans leurs péchés et sont voués à la perdition éternelle. Et cela faisait frémir ces démons qui ne peuvent tolérer la lumière de la vérité, et qui, comme des coquerelles, se sauvent dans le trou noir de leurs raisonnements charnels en criant des injures pour ne pas entendre leur condamnation.

 

Après leur avoir montré leur condition pécheresse actuelle, Il continue à leur dire ce qui sera leur destin futur. Ils doivent être chassés de la maison, bien qu'ils soient maintenant parmi le peuple de Dieu. Comme le dit l'apôtre Paul: «Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils; car le fils de l'esclave ne sera point héritier avec le fils de la femme libre.» (Gal. 4:30). Ce que Christ avait approuvé en contrastant la condition d'un serviteur et d'un fils: «Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; mais le Fils y demeure toujours.» (Jean 8:35). Pourtant, Il ne les laisse pas ici sous leur triste disposition de leurs faux raisonnements, mais leur propose un moyen de l'empêcher, à savoir, en soumettant à Lui afin d'être libéré, sachant pleinement qu'ils ne le feraient jamais car ils avaient été prédestinés à la perdition pour manifester la justice de l'Esprit des vivants (Rom. 9:21,22). Telle est aussi la triste situation des sectes évangéliques modernes.

 

Nous allons maintenant regarder le texte tel qu'il est complet en lui-même: «Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres.» (v.36). Ici, nous observons, d'abord, une condition «Si» et deuxièmement, une conséquence «vous serez». Nous allons décrire cette vérité en quatre étapes:

Premièrement nous exprimons la vérité réelle à propos de la liberté qui est donnée gratuitement à ceux que le Seigneur a déterminé d'avance pour la recevoir.
Deuxièmement, nous avons les qualités de cette liberté, c'est une liberté totale vraie et réelle de la grâce divine.
Troisièmement, nous avons les sujets de cette liberté: les élus en Christ depuis avant la fondation du monde et dont la pré-existence dans l'Esprit des vivants est ainsi affirmée.
Quatrièmement, nous avons l'auteur de cette glorieuse liberté à savoir Christ (le Messie) venu pour le rachat de Son peuple d'élus seulement, et non de tous les hommes.

 

De ce qui est exprimé et ce qui est implicite, nous pouvons tirer quatre conclusions:

(1) Que chaque homme par nature, et dans l'état de sa nature humaine déchue et corrompue, est esclavage de la chair et du péché, étant soumis à ses passions charnelles et à ses raisonnement captieux.
(2) Que certains sont libérés de cette servitude par l'assurance qu'ils obtiennent dans le sacrifice de la croix pour leur délivrance ou salut.
(3) Que ceux qui ont été élus d'entre les hommes de ce monde sont libérés par la toute-puissance de Christ.
(4) Que ceux que Christ libère sont réellement libres, non pour faire ce qu'ils veulent mais libre de la culpabilité et de la condamnation du péché dont la puissance est la loi.

 

Nous ne traiterons pas ici de toutes ces choses, cela ne conviendra pas à notre objectif actuel. Non pas que le sujet de la servitude des hommes ne soit pas utile, comme en contraste avec la liberté spirituelle. On peut apprendre beaucoup des contrariétés. Tout ce qui est une servitude universelle de l'âme, une servitude cruelle, une servitude volontaire, une servitude dont nous ne sommes pas en mesure de nous racheter en payant nous-mêmes la rançon, ou de nous livrer par notre propre pouvoir comme on le prétend dans plusieurs religions.

 

La doctrine de l'esclavage de l'homme ne sera pas exposée en détails, puisque nous avons déjà traité de ce sujet dans plusieurs autres de nos documents, notamment celui de «La Corruption de la nature humaine». Ce qui nous importe ici sont les quatre points sur la liberté que nous avons mentionné plus haut. Nous allons résumer en une seule affirmation que cette doctrine essentielle nous indique qu'il y a une vraie et réelle liberté dans le rachat de Christ pour ses élus seuls. C'est l'enseignement du texte qui nous présente ici la nature, la qualité et les parties de la liberté chrétienne authentique.

 

LA NATURE DE LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

Tout d'abord, nous examinerons la nature de cette liberté que nous avons exclusivement en Christ. Il existe quatre types de liberté conçues chez les hommes de ce monde, naturelle, politique, charnelle ou licencieuse et spirituelle ou divine. La liberté naturelle est ce qui est se rapporte à toute dans la nature d'après des lois universelles établies par l'Esprit des vivants par lesquelles il contrôle tout ce qui existe dans sa création. Mais ce n'est pas la liberté prévue dans le texte. La liberté politique qui est plutôt de l'assujettissement des peuples appartient à une nation, un État, un Commonwealth, une société, et c'est dans cet aspect que les Juifs comprenaient la liberté dont Christ parlait. Comme nous l'avons déjà mentionné, le Messie pour eux était un libérateur politique qui les délivrerait du joug des romains, afin d'établir la domination  Israël sur le monde entier. Ils étaient la semence d'Abraham, et donc se considéraient libre du joug des nations puisqu'ils se disaient, dans leur orgueil, «le peuple de Dieu», et à cause de cela ils étaient extrêmement racistes. Mais Christ n'en a pas parlé dans son entretient avec eux, il se concentrait plutôt à leur montrer qu'ils étaient esclaves du péché.

 

Encore une fois, il y a une liberté corrompue et pécheresse que nous exprimons sous le nom de libertinage. À cela, l'apôtre Paul se réfère dans Gal. 5:13 lorsqu'il parle aux Juifs du christianisme primitif ou Judéo-Christianisme qui, après la mort de Paul, se divisa en plusieurs branches sectaires: les Nazaréens et les Ébionites qui déniaient la divinité de Christ, etc.. Or Paul dit ainsi aux Juifs de la Galatie qui avaient une Synagogue dans le territoire du peuple Celtique: «Frères, vous avez été appelés à la liberté; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair; mais soumettez-vous les uns aux autres par la résignation.». Il s'adressait à des imposteurs qui dédaignaient la grâce de Christ et l'injuriaient à leur convenance, puis avaient l'audace de se dire chrétiens. C'est une chose horrible quand «des imposteurs impies, qui transforment la grâce de notre ESPRIT DES VIVANTS en sujet d'insolence, et qui renient le seul Souverain, JÉSUS Le MESSIE, notre ESPRIT DES VIVANTS ADMIRABLE.» (Jude 4). Peut-être ont-ils raisonné ainsi: «Demeurerons dans le péché, afin que la grâce abonde.» (Rom. 6:1), ce qui est un raisonnement abominable qui ne convient pas à des vrais enfant de Dieu qui sont d'une différente attitude que celle des réprouvés. De ce même genre d'hommes, l'apôtre Pierre parle dans 2 Pierre 2:1-22 «Principalement ceux qui suivent la chair, dans la convoitise de l'impureté, et qui méprisent la discipline, présomptueux, arrogants, et qui ne craignent point de salir les réputations... Mais ceux-ci, de nature animale grossière, nés pour être pris et détruits, parlant malicieusement de ce qu'ils ne comprennent point, périront par leur propre corruption, recevant le salaire de leur iniquité.» (v.10,12). C'est une méchante chose de pécher et de faire n'importe quel acte de malveillance, mais encore plus de le dissimuler ou de le couvrir, ou encore que de chercher à le justifier. Car en agissant ainsi on fait de la liberté chrétienne le manteau malpropre souillé par le péché. Ainsi dit l'apôtre Paul dans son Épître aux Hébreux: «De quel plus grand supplice pensez-vous que sera jugé digne celui d'Israël qui foulera aux pieds le Fils, L’ESPRIT DES VIVANTS même, et qui tiendra pour insignifiant le sang de l'alliance, par lequel il avait été purifié, et qui insultera l'Esprit de la grâce?│ (Héb. 10:29).

 

Or la liberté spirituelle et céleste dont parle notre texte, une liberté achetée par le sang de Christ, révélée dans l'Évangile, et transmise aux saints élus comme la grande dot de Christ en provenance de son Épouse pour son Époux. Par définition, une dot est «les biens apportés par une femme en se mariant, qui sont inaliénables et insaisissables et soumis à l'administration du mari.».Ainsi nous devons nous «affirmer avec ferveur pour la foi réelle qui a été accordée irrévocablement aux saints.» (Jude 3), pour la maintenir contre tous ceux qui s'y opposeraient et la saperaient. Or l'apôtre Paul nous dit: «Car l'esclave qui a été appelé par L’ADMIRABLE, est l'affranchi de L’ADMIRABLE; de même aussi, celui qui a été appelé étant libre, est l'esclave de Christ. Tenez-vous donc fermes dans la liberté, dont Christ vous a rendus libres, et ne vous remettez pas de nouveau sous la dépendance de l'esclavage de la loi.» (Gal. 5:1). De même nous avons l'exhortation du même apôtre: «Vous avez été achetés à un prix précieux; ne soyez point esclaves de l'apparence des hommes.» (1 Cor. 7:22,23). Il est clair que la liberté que Christ apporte aux élus est une liberté spirituelle, une liberté divine, une liberté contrastée avec leur ancienne servitude au péché. Si ce sujet est clairement compris, cela expliquera ce qu'est vraiment la liberté chrétienne dans laquelle nous sommes libérés en notre esprit de la culpabilité de la condamnation du péché, et par laquelle nous avons la paix de l'assurance en le sacrifice de Christ en notre faveur.

 

LA QUALITÉ DE LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

Il importe de nous renseigner sur la qualité de cette liberté que nous avons en Christ. Cette liberté divine attribuée aux élus est est un attribut ou caractéristique de l'essence vitale de l'existence éternelle de l'Esprit des vivants. Elle est reliée à son renoncement perpétuel de Lui-même à l'intérieur de Lui-même dans lequel il se retrouve Lui-même, et en ce sens elle est un sacrifice vivant et essentiel pour la délivrance des élus dans le sacrifice de la croix devant lequel nous devons renoncer à nous-mêmes pour notre salut.

 

Une qualité qui est mentionnée dans le texte est qu'elle est une vraie liberté, et non une liberté imaginaire ou fantaisiste conçue par les hommes dans une tentative futile de valider leur indépendance, et de maintenir une dignité humaine illusoire. Trop de gens s'imaginent libres et sont vraiment en servitude. Mais la liberté glorieuse des élus n'est pas imaginaire; c'est en effet une liberté véritable obtenue dans le sacrifice de la croix. Ceux que le Fils rend libres sont en effet libres, et véritablement libre comme le vent de l'Esprit (Jean 3:8) qui nous régénère dans l'affranchissement de la chair et de ses corruptions par notre dépendance à Christ qui fait de nous des nouvelles créatures.

 

La liberté chrétienne libère un croyant de toutes sortes de servitudes antérieures et intérieures. Nous étions esclaves de l'esprit de la chair par nos transgressions de la loi morale et destinés à la colère, à la mort, et à l'enfer. Par ce privilège ou grâce divine, nous sommes libérés de tous. Nous sommes libres de tout ce qui a été ou fait partie de notre servitude; libre des des impulsions ou influences de l'esprit de la chair qui cherche à nous culpabiliser, du libre du péché et libre de la condamnation loi qui est la puissance du péché qui nous retenait dans la mort.

 

Dans la constance de cette liberté, le chrétien est amené dans une condition de dépendance totale à Christ, tout comme il était auparavant dans un état de servitude, sauf qu'il a changé de maître. Partout où la vérité du Seigneur pénètre l'âme d'un homme régénéré, il ne sera plus jamais question de retourner à son ancienne servitude. Il ne sera plus jamais sous l'esclavage de l'esprit de la chair, de la loi, des hommes ou d'autres choses qui avaient la primauté dans sa vie, car Christ est devenu le nouveau centre de son existence. Aussi beaucoup de choses qu'il considérait nécessaire vont perdre de l'importance, non qu'il n'en utilisera plus mais elles n'auront plus la dominance au point qu'elles soient obligatoires pour son bien-être. En d'autres mots, le chrétien apprend à se discipliner et à discerner ce qui est utile pour lui dans un temps donné, et ce qui ne l'est pas. Ainsi dit l'apôtre Paul: «Tout est pur, il est vrai, pour ceux qui sont purs; mais rien n'est pur pour les dégénérés et les incroyants.» (Tite 1:15). Et comme dit le Seigneur Jésus: «Écoutez, et comprenez ceci: Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme... Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur; c'est là ce qui souille l'homme. Car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les blasphèmes.» (Mat. 15:11,18,19). Or l'apôtre Paul nous dit encore sur ce sujet dans Col. 2:20-23:

20 Si donc vous êtes morts avec Christ, quant aux rudiments de cette disposition charnelle, pourquoi vous charge-t-on de ces préceptes, comme si vous viviez encore à cette disposition de la loi? Ga. 4. 9;

21 En vous disant: Ne mange pas, ne goûte pas, ne touche pas;

22 Préceptes qui sont tous pernicieux par leurs abus, suivant les ordonnances et les doctrines des hommes, És. 29. 13; Mt. 15. 9; Tit. 1. 14;

23 Lesquelles ont, à la vérité, quelque apparence de sagesse dans un culte volontaire, et dans une certaine humilité, et dans une austérité du corps, qui n'a aucune vraie valeur et qui satisfait seulement la chair. 1 Ti. 4. 8; 1 Ti. 5. 23.

 

 La qualité de la liberté que nous avons en Christ nous porte à une qualité de vie meilleure que nous avions. Mais cela ne veut pas dire que nous n'aurons plus de difficultés, de problèmes, de conflits et d'épreuves, car en toutes ces choses sont nécessaires à notre formation et pour purifier notre foi (1 Pi. 1:5-7). Nous devons apprendre à faire confiance en Christ qui demeure en contrôle sur toutes les circonstances et sur tous les évènements qui peuvent se produire.

 

LES BRANCHES DE LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

Nous allons maintenant considérer les branches de cette liberté chrétienne. Mais avant d'en parler, nous devons nécessairement vous dire que la liberté en général a deux branches. Premièrement, il y a la liberté rigoureuse, c'est-à-dire la liberté dont nous jouissons pendant les jours de nos épreuves de notre pèlerinage en ce monde. Deuxièmement, la liberté consommée, c'est-à-dire la liberté de la maison de notre Père et Seigneur dans la gloire éternelle. Nous parlerons principalement en premier de la liberté rigoureuse dans ses aspects négatifs.

 

Libéré de l'esprit de la chair nommé aussi Satan

Satan est reconnu comme l'ennemi de Christ, son adversaire, mais aucun ne le connaît réellement, leur notion qui a été transmise de génération en génération est purement païenne et mythique dans son interprétation biblique. Dans cette optique il n'est pas compliqué de voir qui est l'ennemi de Christ, NOUS SOMMES L'ENNEMI DE CHRIST, et lorsque nous réalisons en plus que le mot «ennemi» signifie réellement «Satan» dans le Grec et dans l'Hébreu, les capots sautent, les cervelles éclatent, les griffes sortes, les dictionnaire se font vider des termes injurieux et insolents, l'amour du prochain se dissipe dans un vent orageux, et le mauvais œil se fait voir de partout. La raison pour cela est simple, l'être humain cherche toujours à conserver un peu de sa dignité coûte que coûte, même face à la mort de la croix.

 

Or le «nous» ou le «je» qui est crucifié avec Christ sur la croix (Gal. 2:20) n'est certainement pas son grand-ami, c'est plutôt une personne rebelle et cruelle, complètement révoltée et dépravée, un hors-la-loi extrêmement dangereux, un adversaire belligérant, un concurrent hostile et tenace, un rival pernicieux et virulent, un antagoniste maléfique et néfaste, un prédateur funeste et violent, un malfaisant haineux et rancunier, un séducteur subtil et sophistiqué, un serpent tortueux et venimeux, une personne injuste et mauvaise à tous les niveaux. Si vous ne vous voyez pas dans ces descriptions, vous êtes des hypocrites ou vous êtes complètement aveuglé par l'admiration que vous avez de vous-même. OUI NOUS SOMMES SATAN L'ENNEMI DE CHRIST, et ceux qui se refusent de le reconnaître ne connaissent réellement rien du sacrifice de la croix.

 

La victoire que Christ a remporté à la croix est la victoire SUR NOUS, il nous a vaincu en nous incluant avec lui dans sa mort, et nous devons lui en rendre gloire. En aucune façon nous aurions voulu mourir avec lui sur la croix, il a fallu un miracle, une intervention divine qui nous y a attiré irrésistiblement, en d'autres mots il a fallu être projeté par terre et tiré par les cheveux comme un esclave désobéissant qui a déclaré son indépendance illégitimement et qui mérite les supplices de la croix, et c'est cela que l'Esprit de Dieu a fait avec ses élus d'entre un peuple perdu. Si nous n'aurions pas été forcé de venir à la croix, aucun de nous ne serait sauvé. On ne peut venir à Christ avec une volonté libre et indépendante comme l'enseignent les vermines du christianisme contrefait moderne car, nous l'avons dit, la volonté de l'être humain est esclave de la chair et du péché, elle est indépendante de Christ mais dépendante de sa nature humaine déchue et sa foi n'est que la duplicité et la défiance d'une présomption captieuse.

 

L'esprit de la nature humaine est souvent comparé à un serpent qui est le symbole par excellence de Satan, le Moi intérieur nommé aussi «le vieil homme». Roy Hession, dans son livre «Le Chemin du Calvaire» nous en donne une très bonne description: «Quand un serpent est attaqué, il se redresse, siffle et contre-attaque, essayant de rendre les coups qu'on lui porte. C'est l'image du Moi intérieur ou l'Ego qui s'irrite, éprouve de l'envie, de la rancune, critique et s'inquiète; c'est encore lui qui est dur et intolérant à l'égard des autres, timide, satisfait de lui-même, orgueilleux, qui se justifie, défend ses droits et cherche sa propre gloire, se rebelle contre la volonté de Dieu. Et c'est lui qui a pitié de lui-même dans les épreuves et les difficultés, recherche ses intérêts propres dans les affaires ou au service de Dieu, et se laisse aller dans les loisirs, la sensibilité et la susceptibilité; tout cela provient du Moi, du serpent intérieur». Surement le raisonnement serpentin de l'homme est l'ennemis de Christ décrit sous le terme figuratif de Satan, et en aucune façon ce terme se rapporte à l'histoire fictive d'un ange mythique nommé Lucifer qui se révolta dans le ciel, sauf si on regarde cette histoire comme une métaphore de l'esprit de l'homme qui se révolta dans le Jardin d'Éden en déclarant son indépendance pour se faire maître de son destin, se faisant lui-même dieu (Gen. 3:5,22).

 

L'apôtre Paul nous dit: «Car le raisonnement charnel est hostile contre Dieu; car il ne se soumet pas à la loi de Dieu; et en effet, il ne le peut.» (Rom. 8:7) D'autres versions de la Bible portent: «l'affection de la chair est inimitié contre Dieu», mais ces deux lectures différentes reviennent à la même chose car le mot «affection» ou «phronema» dans le Grec signifie «ce que quelqu'un a dans l'esprit, les pensées et les buts.», c'est à dire «la capacité de raisonner», ou selon le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales»: «Expliquer les causes d'un événement pour en avoir une vue juste; analyser la motivation d'un comportement, d'une attitude, les motifs d'une action pour en avoir la maîtrise ou un meilleur contrôle... Se convaincre ou tenter de se convaincre de faire un choix raisonnable.» Ce texte de l'apôtre Paul indique clairement que «le raisonnement charnel» qui est une capacité de la volonté humaine ou fonction de la nature charnelle «est hostile contre Dieu», il est contraire à Dieu, il est son ennemi, son antagoniste, son rival, son concurrent. Quoique le mot «hostile» est «echthra» dans le Grec et qu'il signifie «inimitié, cause de l'inimitié, hostilité, malveillance, aversion, antipathie, haine», il est utilisé ici pour décrire les caractéristiques de l'ennemi c'est à dire du Diable ou Satan, comme nous voyons dans sa racine «echthros» du Lexique Grec de la Concordance Strong: «haï, odieux, haïssable. hostile, qui hait et s'oppose à un autre; utilisé pour l'homme dans son inimitié avec Dieu par le péché, opposition à Dieu par l'esprit; un homme qui est hostile; un certain ennemi; celui qui est hostile; le diable qui est le pire ennemi du gouvernement divin.» (voir les numéros suivant «2189, 2190» dans la Concordance Strong Française dont le Lexique Grec a été révisé avec le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, 1843). La même Concordance nous donne au numéro 4566 la définition du mot «Satan» dans le Grec: «Satan = "adversaire, ennemi". Signifie littéralement: contradicteur, contradiction, concurrent, concurrence, rival, rivalité. Se rapporte à un grand nombre d'applications à travers le texte des Écritures, surtout à l'esprit de la chair qui est en opposition (contraire) à l'Esprit de Dieu et aux Juifs qui s'opposent à l'Évangile avec véhémence dans la persistance à se justifier par les œuvres de la loi (efforts personnels). Ne se rapporte aucunement à la fausse notion d'une chute des anges fictives dans laquelle Lucifer fut rejeté du ciel et devint l'ange déchue chimérique du nom de Satan. Une personne qui se justifie par les œuvres, contrariant la justification par la foi. Adversaire (quelqu'un qui s'oppose à un autre par ses desseins ou son action), le nom donné: la principauté, l'essence même des mauvais esprits de la nature humaine déchue, l'intellect, la raison (le raisonnement), l'intelligence, l'instigateur de la rébellion, l'adversaire invétéré de Dieu et de Christ que nous retrouvons surtout dans les Juifs, ennemis de l'Évangile et de tous les hommes...» Plusieurs autres preuves, beaucoup trop nombreuses pour mentionner ici, se trouvent dans le texte de la Bible pour indiquer que «NOUS SOMMES SATAN L'ENNEMI DE CHRIST»; sur ce sujet nous vous conseillons de lire le document suivant: «Imposture sur le diable et les démons».

 

Dans l'Apocalypse, l'apôtre Jean mentionne: «Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Puis j'entendis dans le ciel une grande voix, qui disait: Maintenant sont venus le salut et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ; car l'accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant la face de notre Dieu, a été précipité. Ils l'ont vaincu par le sang de l'Agneau, et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils n'ont point préféré leur vie à la mort.» (Apoc. 12:9-11) Presque tous savent, du moins d'entre les chrétiens authentiques, que l'Apocalypse est un livre de symboles spirituels qui doit être interprété figurativement. Il est impossible d'interpréter ce livre d'une façon littérale, autrement il existerait réellement des dragons avec sept têtes et dix cornes, et cela serait le comble de l'absurdité car nous savons tous que de tels monstres n'existent pas. Qui donc est «l'accusateur» mentionné dans ces passages qui est appelé «le serpent ancien, le diable et Satan»? Or les Saintes-Écritures nous indiquent clairement et à maintes reprises que «l'accusateur» est la loi de Moïse, l'esprit de la loi morale est celui qui nous accuse devant Dieu d'avoir brisé ses principes, et cette accusation porte une condamnation éternelle. Dans une des reproches que le Seigneur Jésus fait aux Pharisiens, il dit: «Ne pensez point que moi je vous accuse devant le Père; Moïse, en qui vous espérez, est celui qui vous accusera.» (Jean 5:45) Moïse est le représentant de la loi, tout comme Jésus est le représentant de la grâce. En plus, nous savons que les juifs, particulièrement les dirigeants de la loi, portèrent constamment «de nombreuses et graves accusations» contre le Seigneur Jésus et ses disciples «qu'ils ne pouvaient prouver» (Ac. 25:7 n'est qu'un de très nombreux passages qui l'indiquent.) Cela a toujours été le jeux des enfants du diable ou «contrariété charnelle», ils ont toujours recours au mensonge, à l'hypocrisie, à la duplicité, pour déformer la vérité afin d'accuser ceux qui la proclament. Leur but est la destruction afin se s'élever sur les ruines de vies complètement dévastées par leurs diffamations qu'ils prétendent être des exhortations. Le Seigneur Jésus nous parle de telles personnes malicieuses, lorsqu'il s'adresse aux pharisiens hypocrites qui étaient les dirigeants de la loi à cette époque: «Le père dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et le père du mensonge.» (Jean 8:44); ou comme nous voyons dans une traduction plus précise: «Le père dont vous êtes issus, c'est le raisonnement de la contrariété charnelle, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et la source du mensonge La Bible indique clairement que la puissance d'accusation de la loi a été détruite par le sacrifice de Christ sur la croix, et comme l'apôtre Paul nous dit: «Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l'Esprit.» (Rom. 8:1) Il n'y a absolument aucun doute que «l'accusateur» mentionné dans les passages de l'Apocalypse que nous avons vu plus haut, est le raisonnement ou esprit de la loi qui est «la puissance du péché» (1 Cor. 15:56).

 

Cet aspect de «l'accusateur» a aussi son semblable au niveau des gentils ou non-juifs qui n'ont point la loi de Moïse pour les accuser. L'apôtre Paul nous dit: «Or, quand les Gentils, qui n'ont point la loi, font naturellement les choses de la loi, n'ayant point la loi, sont de ce fait une loi pour eux-mêmes; Lesquels indiquent que l'œuvre de la loi est écrit dans leurs cœurs: leur conscience leur rend témoignage, et leurs pensées les accusent ou les défendent.» (Rom. 2:14,15) Ces passages nous indiquent qu'il existe un lien très étroit avec la loi de Moïse et la loi naturelle ou loi de la conscience qui est écrite dans le cœur de tous les hommes, même que la loi naturelle est antérieure à celle de Moïse, elle est beaucoup plus anciennes et de toutes évidences elle provient de la loi d'interdiction donnée à tous les êtres humains dans le Jardin d'Éden. Elle est le principe actif qui détermine «ce qui est bien et ce qui est mal», et en ce sens on peut la nommer la loi de la conscience.

 

Tout indique que la révélation que Moïse a reçu pour formuler la loi de Dieu en dix commandements était un dévoilement de cette loi naturelle ou loi de la conscience, rédigée spécifiquement dans une application pratique qui était évidente à tous et qui demandait l'obéissance totale sous peine de mort. Il y a toutefois une distinction entre les deux, la loi naturelle «ne se soumet pas à la loi de Dieu, et ne le peut» (Rom. 8:7) et cela à cause du péché ou transgression de la loi qui pénétra dans le cœur de l'homme lors de la chute en Éden. Il s'agit en effet de la même loi, sauf que celle qui fut rédigé par Moïse est écrite sur des tables de pierre, tandis que la loi naturelle est écrite dans le cœur. Les deux détiennent la même puissance d'accusation, les deux sont la puissance du péché, et les deux reflètent la corruption de la nature humaine qui est portée à transgresser ou violer ses principes, que ce soit par la désobéissance ou rébellion ou par une obéissance qui est portée à se justifier par l'accomplissement de ses œuvres; et les deux dévoilent amplement que NOUS SOMMES SATAN, L'ENNEMI DE DIEU dans le fait que nous avons été crucifié sur la croix avec Christ pour nos transgressions de la loi, récoltant le salaire que nous méritions et dont la condamnation a été payé pleinement par Christ qui était Dieu manifesté dans la chair pour notre rédemption. Seul un être parfait et sans péché pouvait satisfaire la justice de Dieu, et puisque aucun homme ne l'est, Dieu est venu lui-même rencontrer nos obligations en prenant sur lui notre châtiment afin que nous puissions renaître en une nouvelle vie. C'est à la croix que la puissance de Satan, c'est à dire de notre nature humaine déchue et sous la condamnation de la loi, a été clouée: «Ayant été assimilés avec lui dans l'engagement en sa mort; en lui aussi vous êtes ressuscités, par son assurance en la puissance de Dieu, qui l'a ressuscité des morts. Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos transgressions. Il a effacé ce qui était contre nous, l'obligation des ordonnances de la loi qui nous était contraire; et il l'a entièrement annulée, en la clouant sur sa croix; Ayant dépouillé les principautés et les puissances, qu'il a publiquement exposées en spectacle, en triomphant d'elles lui-même par sa croix.» (Col. 2:12-15); «Puis donc que les enfants participent de la chair et du sang, il en a aussi de même participé, afin que par la mort il détruisît celle qui avait la puissance de la mort, c'est-à-dire, la contrariété charnelle (le diable); et qu'il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient toute leur vie soumis à la servitude du péché.» (Héb. 2:14,15).

 

Ainsi en Christ nous sommes libérés de notre vieille nature de péché et de rébellion, c'est à dire de Satan ou esprit de notre nature humaine déchue. Mais quoique nous avons la victoire en Christ, nous vivons encore dans un corps de chair qui est porté par nature à faire des excursions dans son ancien domaine, soit par nostalgie, par des pensées désordonnées dans notre mémoire,  ou pour assouvir un besoin charnel légitime d'une manière déraisonnable ou abusive. Certes il y aura des failles et nous perdrons quelques batailles dans cette guerre spirituelle, mais la victoire nous est assurée et cela nous devons nous en souvenir avec ferveur. Nous devons donc faire mourir les membres de notre corps (c'est à dire de les rabaisser ou restreindre (Rom. 8:13) par la foi), qui sont portés au péché de façon naturelle, en marchant par la foi d'un état de victoire déjà accomplie en Christ, gardant une assurance inébranlable dans la pleine réalisation constante que nous avons été crucifié avec Christ et en mettant notre confiance en Lui par sa Sainte Présence qui nous habite, et l'influence du péché en notre corps mortel va se dissiper. Ainsi la paix va revenir et remplir notre cœur si nous marchons dans l'Esprit de cette vérité (Rom. 8:1-4), en reconnaissant que nous sommes sauvés en l'Esprit et non en la chair (Rom. 8:9,10), car notre corps naturel doit mourir à cause du péché, mais l'Esprit en nous est vivant par la Sainte Présence de Christ, dans lequel nous avons la vie éternelle d'une nouvelle existence glorieuse dans le Royaume de sa Majesté Suprême et indescriptible.

 

Libéré du péché qui nous retient dans la mort

Deuxièmement, nous sommes libérés du péché, c'est à dire de la culpabilité, la souillure et la domination qu'il détient dans notre vie. Nous sommes en fait libérés de sa condamnation devant Dieu et innocentés par le sang de Christ qui nous purifie de toutes nos transgressions. Christ, notre Médiateur, s'interpose Lui-même entre nous et la colère divine, afin qu'aucun élu ne puisse être condamner. Il n'y a donc plus de condamnation pour eux qui sont en Jésus-Christ (Rom. 8.1). Christ Lui-même sera en même temps notre Juge et notre Avocat lorsque nous serons appelés à rendre compte de nos péchés, plaidant notre cause en notre faveur comme notre Substitut devant le trône de la Majesté Divine, où il jugera les actions des hommes et toutes leurs paroles injurieuses. Ce sera le jour du Jugement dernier pour la race humaine entière, depuis le début jusqu'à la fin des temps qui se produira dans un clin d'œil, car le temps n'existe pas dans l'éternité. Tout est maintenant, tout est déjà réalisé, mais nous ne pouvons le voir de ce côté du voile où le temps exerce encore son influence.

 

Quoique nous subissons encore les influences et ravages du péché dans la chair et que nous devons combattre contre toute notre vie à cause de la faiblesse de notre chair, le péché ne vous condamnera jamais, car Christ en a fait satisfaction à l'Esprit des vivants en notre faveur. Ceux dont la position est en Christ sont libérés de toutes les exigences et condamnations de la loi morale décrite dans le Décalogue ou Dix Commandements, aucun d'eux ne peut nous être imposé. La colère de l''Esprit des vivants ne peut plus quoi que ce soit contre nous à cause de Christ qui a prit sur Lui toutes nos iniquités (És. 53:6). C'est ce que le Christ a fait pour nous qui importe, et non ce que nous pouvons faire pour Lui. Il a payé à notre place la rançon que l'Esprit des vivants exigeait pour nos péchés, et l'Esprit des vivants était pleinement satisfait et fut apaisé envers nous. C'est pourquoi l'apôtre Paul écrit dans 2 Cor. 5:19-21:

19 Car L’ESPRIT DES VIVANTS était en Christ, réconciliant cette disposition charnelle de la loi avec soi, en ne leur attribuant point leurs péchés; et il a mis en nous la Parole de la réconciliation. Ro. 3. 24-25; Col. 1. 20;

20 Nous faisons donc la fonction d'ambassadeurs pour Christ, comme si L’ESPRIT DES VIVANTS exhortait par nous; et nous vous supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec L’ESPRIT DES VIVANTS! 2 Co. 3. 6;

21 Car Celui qui n'a point connu le péché, il l'a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous soyons justifiés de L’ESPRIT DES VIVANTS en lui. És. 53. 9; És. 53. 12; Ro. 8. 3; Ga. 3. 13; 1 Pi. 2. 22; 1 Jn. 3. 5;

Les questions de la vie et de la mort ne sont pas entre leurs mains. Et comme aucun de nos péchés ne nous condamnera, donc aucun de nos péchés ne nous remettra plus jamais dans un état de condamnation, et ne nous remettra plus jamais sous la malédiction ou sous la colère divine. Nous sommes libérés de toutes les misères, calamités, afflictions et punitions qui sont le fruit du péché, dans la mesure où ils son sujets à la colère que nous devrions en récolter. Nous recevons néanmoins, de la part de l'Esprit, les redressements nécessaires afin que nous puissions marcher droitement par la foi ou assurance dans les voies de cette vérité révélée et accomplie une fois pour toutes. Si vous enlevez la substance du péché, l'ombre du péché doit aussi partir. Le péché est la substance, la punition de l'ombre qui y assiste et le suit. Enlevez le péché et puis les punitions sont également enlevées. Toutes les dispensations de Dieu sont dans la miséricorde envers ses élus qui seuls en récoltent les bénéfices. Les élus sont véritablement libérés du péché et de ses conséquences désastreuses au niveau spirituel. Rien dans la nature de la colère divine ne peut les toucher.

 

Il peut y avoir de la turbulence, mais pas la prévalence du péché. Il peut y avoir les remous de la corruption puisque nous sommes encore dans un corps de chair. Ainsi, un chrétien authentique peut être plus troublé par le péché quand il est conquis plus que quand il a régné sur lui. Le péché fonctionnera toujours, mais il est restreint dans son fonctionnement. Ce ne sont pas les rouages incontrôlés qu'autrefois lorsque le péché dominait sur lui. Il peut entrer dans le trône du cœur et jouer le tyran dans tel ou tel acte particulier, mais il ne sera jamais plus comme un roi dans son domaine. Son règne est terminé, vous n'y céderez jamais plus par une obéissance volontaire, mais son aspect naturel peut encore parfois vous troubler.

 

Libéré de la loi qui est la puissance du péché

Christ nous a libérés de la loi, de ses ordonnances ou exigences, nous en retenons absolument rien, pas même l'amour de Dieu et du prochain qui en sont les plus grands commandements (Mat. 22:36-40). Cela est un aspect vital de de notre liberté en Christ que nous recevons par «un esprit nouveau» qui est celui de sa Sainte Présence en nous: «Mais maintenant que nous sommes délivrés de la loi, étant morts à celle sous laquelle nous étions retenus, nous servons dans un esprit nouveau, et non selon les anciennes écritures.» (Rom. 7:6); «Car je suis mort à la loi par la loi même, afin de vivre par L’ESPRIT DES VIVANTS.» (Gal. 2:19); «Et si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi.» (Gal. 5:18); «Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n'êtes point sous la loi, mais sous la grâce.» (Rom. 6:14).

 

Pour les réprouvés, évangéliques ainsi que plusieurs dits réformés (calvinistes), nous serions libérés seulement de la loi cérémonielle, qui était supposément un joug que que l'ancien peuple d'Israel ne pouvait supporter. Ils citent à l'appui de leur abomination le passage de Actes 15:10 en évitant subtilement de mentionner les passage suivant (v.11) qui fait une comparaison avec le passage précédent en mentionnant le fait qu'ils n'étaient plus sous le joug de la loi en étant sous la grâce. Pourtant, ce n'est qu'une petite partie de notre liberté. Ils agissent ainsi pour enlever notre attention de la loi morale, qui pour eux est encore valide de nos jours, afin de justifier l'observance de ses préceptes pour maintenir une responsabilité illusoire de l'homme. Mais ce n'est pas la loi cérémonielle avec ses nombreux rituels qui nous accuse devant l'Esprit des vivants, aucune cérémonie ou rituels ne détient une telle puissance. Seule la loi de la conscience ou loi morale détient une puissance d'accusation (Rom. 2:14,15; 7:6-8). Ceux qui veulent observer la loi morale des dix commandements sont ainsi déchus de la grâce qu'ils interprètent à leurs façons pour leur perdition. Le sujet est très sérieux et fort important, surtout de nos jours dans lesquels nous voyons surgir des légions de sectes dites chrétiennes qui prétendent que la grâce leur donne la capacité d'observer la loi morale du Décalogue dans le but de se sanctifier pour plaire à leur dieu chimérique. En agissant ainsi ils souillent le sang de la nouvelle alliance et crucifient Christ de nouveau. Ils sont des ennemis de la croix et de tous les hommes, mais surtout des élus qu'ils tiennent en dérision.

 

LES MALÉDICTIONS DE LA LOI

La loi exige deux choses de ceux qui sont sous la loi: ils doivent obéir totalement et dans les moindres détails à tous ses préceptes, ce qui est complètement impossible avec le degré de rigueur et de rigidité que la loi exige (Gal. 3). Ou ils doivent subir  les sanctions de la loi, qui sont insupportables au commun des mortels. Soit ils doivent obéir aux commandements, soit encourir les malédictions de la loi et souffrir, selon la volonté de Dieu, les confiscations de l'âme et du corps. Dans ce triste dilemme sont ceux qui sont sous la loi comme une alliance entre Dieu et son peuple. Celui qui n'est pas donné de croire (Ac. 13:48), c'est à dire qui n'a pas reçu l'assurance de la grâce et de la délivrance de la loi (Rom. 10:4) dans les mérites du sacrifice de la croix, est déjà condamné et la colère de Dieu demeure sur lui (Jean 3:18, 36).

 

Spécifions que les mérites de Christ dans son sacrifice sur la croix sont l'héritage des saints élus et qu'ils leurs sont attribués gratuitement et sans aucune condition ou effort de leur part. Que «Christ est la fin de la loi» signifie qu'il est l'accomplissement total de la loi en notre faveur afin que nous en soyons délivré par cette assurance dans le sacrifice de la croix (Col. 2:14). Les incroyants sont sous les malédictions de la loi selon qu'il a été prédéterminé dans le décret de réprobation, et cela implique toute la race humaine du début jusqu'à la fin des temps. Seuls les élus en Christ depuis avant la fondation du monde en sont délivrés selon le bon plaisir de l'Esprit des vivants pour la gloire de Son Nom (Rom. 9:23; Éph. 1:5).

 

Nous sommes sauvés par l'assurance ou foi de Christ dans l'accomplissement de son ministère pour le rachat et le pardon de nos péchés, et cette assurance qui est la sienne est attribuée gratuitement à ses élus comme si elle serait la leur. La grâce de la foi par laquelle nous sommes sauvés est de Christ, et non des hommes comme si elle serait une faculté de la nature humaine. La foi de Christ est une assurance inébranlable divine ou céleste; mais la foi des hommes est une présomption chancelante souvent considérée comme une disposition intellectuelle et parfois émotionnelle purement charnelle et mondaine. Celui qui marche par la loi ou présomption est charnelle et ne peut plaire à Dieu, mais celui qui marche par la foi ou assurance est spirituelle et agréable à Dieu en Jésus-Christ. Le premier est du diable et demeure sous les malédictions de la loi par ses présomptions. Le deuxième est de Christ et est libéré des malédictions de la loi par le moyen de la foi dans le sacrifice de la croix. Pour les novices, voici une description de la présomption «La présomption est une opinion fondée seulement sur des indices, des apparences, des commencements de preuves incomplètes et donc dénaturées, et souvent même tendancieuses. Elle est une conséquence directe de la loi à propos d'un fait incertain ou inconnu, ce qu'on nomme aussi une supposition ou conjecture sophistiquée par laquelle on fait dire à une personne ou un texte ce qu'il ne dit pas explicitement. Il s'agit  en général d'un genre d'opinion très favorable que l'on a de ses propres facultés physiques, intellectuelles et spirituelles qui démontre grande confiance en soi, ce qui est de l'idolâtrie de sa propre personne. Elle est ainsi une prédisposition orgueilleuse et égocentrique de l'imagination basée sur des rumeurs et des soupçons desquels sont nés les diffamations et déformations de la vérité par des personnes minables, pitoyables et malveillantes privées de discernement réel et de savoir vivre.». En d'autres mots il s'agit d'une fausse foi ou disposition de croire qui ne détient aucune certitude et qui ne fait que donner l'apparence de la vérité tout en prétendant autrement. La présomption est une doctrine anti-christ qui glorifie l'homme dans son estime de soi, et qui va à l'encontre de l'humilité et de l'abnégation que demande la croix pour le salut des âmes et l'héritage de la vie éternelle.

 

Mais les élus sont libérés de la loi comme alliance de vie et de mort. Par conséquent, ils sont libres des malédictions de la loi réservées aux réprouvés, La loi n'a rien à voir avec eux et ne peut entraver leur état éternel, comme l'affirme l'apôtre Paul: «Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, m:8:1,2ais, selon l'Esprit. Parce que la loi de l'Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m'a libéré de la loi du péché et de la mort.» (Rom. 8:1,2). Bien que la loi ne soit pas en mesure de vous sauver, elle est néanmoins capable de vous condamner à la mort éternelle pour avoir enfreins le moindre de ses préceptes, comme celui de dire un mensonge. Puisqu'elle est incapable d'accorder la bénédiction, elle peut par contre verser la malédiction sur vous pour avoir violé ses commandements. La loi est comme une chaîne, briser un seul mayon de la chaîne est d'être responsable d'avoir briser la chaîne entière. Ainsi celui qui dit un simple mensonge est coupable aussi de meurtre, d'idolâtrie, de blasphème et d'adultère et en payera les conséquences pour l'éternité dans des souffrances les plus atroces inimaginables. Cela est l'aboutissement des malédictions de la loi pour toute la race humaine. Le scénario n'est pas jolie, les conséquences sont très réelles.

 

Mais le Christ a apporté la liberté à ceux qui ont été élus en Lui depuis avant la fondation du monde, la liberté des malédictions de la loi qu'il a porté sur Lui dans son sacrifice sur la croix comme leur Substitut. Ainsi il est dit par l'apôtre Paul: «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, quand il a été fait malédiction pour nous.» (Gal. 3:13).  L'apôtre dit non seulement que Christ portait la malédiction pour nous, mais qu'Il a été fait une malédiction pour nous. Il s'agit donc d'un autre des avantages qui découlent de l'œuvre de Christ en notre faveur. La loi qui est la puissance du péché ne peut plus nous condamner, elle ne peut pas verser sur nous ses malédictions, elle ne peut pas prononcer rien contre nous, car Christ a satisfait aux exigences de la loi en notre faveur dans tous les moindres détails. Nous n'avons plus à observer la loi, mais à nous abandonner en toute confiance à Christ dans son sacrifice parfait en notre faveur, car il a tout accompli pour nous. En Lui nous avons la pleine satisfaction d'être libéré de la loi et de ses ordonnances obligatoires (Col. 2:14,15) en ce que nous marchons par l'Esprit de cette vérité en une pleine assurance (Héb. 11:1).

 

LA VRAIE LIBERTÉ DANS L'ESCLAVAGE À CHRIST

L’usage du mot «esclave» peu sembler exagéré pour certains. En fait ce terme a été changé par celui de «serviteur» pour ne pas offenser les consciences fragiles et déficientes de certaines andouilles désaxées. Mais  vérité est que les deux représentent une seule et même chose dans le contexte historique et culturel du temps de Jésus et des apôtres. Un esclave est un serviteur et un serviteur est un esclave, il n'y a pas aucune différence ici. On ne doit pas comprendre le mot «esclave» dans le sens moderne qui lui attribue un aspect négatif comme étant: «Une personne au service d'une autre personne, et astreinte à des tâches pénibles, parfois humiliantes, et souvent soumise à un pouvoir tyrannique ou arbitraire, ou à une administration désobligeante qui exploite les gens à sa convenance.». En un sens tout le monde sont des esclaves car tous sont obligés de travailler pour survivre afin de payer des impôts excessifs à un gouvernement crapuleux qui les exploite à son avantage. L'idée moderne du mot «esclave» est totalement fausse lorsqu'on cherche à l'appliquer aux enseignements de Christ. En fait, dans les temps bibliques, un esclave était mieux traité qu'un ouvrier moderne qui travaille pour une entreprise quelconque, mieux même que celui qui se trouve forcé de dépendre des services sociaux pour survivre et dont plusieurs se retrouvent sur la rue n'ayant plus de logement ni aucun moyen de se payer la nourriture essentielle à son existence ou les médicaments nécessaire à sa santé  (voir: La Démon-Cratie, le déchirement déterminé du pouvoir).

 

Non, un esclave était une personne digne au service d'un maître qui prenait soin de tous ses besoins, il était grandement apprécié et aimé par eux (Mat. 8:5-8). Vrai qu'il y avait parfois de l'abus dans ce domaine, particulièrement dans les cultures gréco-romaine, mais ce n'était pas le cas parmi le peuple hébreu de l'Ancienne Alliance. Assurément il y avait aussi des pauvres qui demandaient l'aumône, mais ces gens n'étaient pas des esclaves, ils étaient des gens du peuple commun d'Israël qui avaient sombrés dans la misère, n'ayant plus aucun moyen de survivre à cause d'un état de santé déficiente, souvent infirme ou épris d'une maladie quelconque qui ne les permettait plus de pourvoir à leurs besoins. Ils devaient ainsi se remettre à la merci et aux bonnes grâces du peuple qui marchait selon les principes de la loi de Moïse et qui stipule la nécessité de prendre soin des pauvres (Lév. 19:9,10). Ainsi Jésus avait dit: «vous aurez toujours des pauvres avec vous; et toutes les fois que vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien; mais vous ne m'aurez pas toujours.» (Marc 14:7). Nous voyons en fait que la société de ce temps prenait soin de ses pauvres qui souvent étaient réduits à faire l'aumône. Même que s'était une gloire et un honneur de s'occuper d'eux (Mat. 6:1,2). De nos jours ce n'est pas le cas, on crache sur les pauvres et on les traite de misérables et de vauriens, des gens improductifs à la société qui ne méritent même pas l'heure du jour. Mais Jésus avait beaucoup de compassion pour les pauvres, de même que ses disciples et nous devons suivre leur exemple, particulièrement envers ceux de la foi, car il y a plusieurs indigents parmi nous qui prient pour l'intervention du Seigneur fin qu'il puisse soulager leur misère. Le Seigneur utilise toujours des frères et des sœurs dans la foi pour répondre à leurs besoins, et c'est ce que vous êtes si l'Esprit de Christ habite en vous (Rom. 8:9).

 

Dans son sens primaire, le mot «esclave» porte la notion de «dépendance» et se rapporte à une personne qui est dans un état de liberté par sa dépendance totale envers une autre qui prend la charge de s'occuper d'elle et de pourvoir à tous ses besoins, lui donne les instructions nécessaires pour son bien-être, et veille sur sa sécurité. Il s'agit en fait d'une alliance contractée entre deux personnes comme dans un mariage, sauf que dans le contexte de notre sujet il s'agit de l'union des élus à Christ, ce qui implique la notion de liberté et de servitude comme base d'une nouvelle vie, d'une nouvelle création. En d'autres mots, le chrétien réel est un esclave de Christ dans tous les domaines de sa vie. Ainsi dit le Seigneur Jésus ans Mat. 11:28-30:

28 Venez à moi, vous tous qui êtes épuisés et surchargés, et je vous soulagerai.

29 Chargez-vous de ma servitude, et apprenez de moi, parce que JE SUIS bienveillant et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes; Ps. 45. 4; Jé. 6. 16;

30 (11-29) car ma servitude est aisée, et mon fardeau léger. 1 Jn. 5. 3;

 

Qui dit esclave, dit soumission et qui dit soumission, dit renoncer à soi-même! Dans le monde d’aujourd’hui, personne ne veut renoncer à soi-même! Personne ne veut être soumis et être esclave de quelqu’un, car tous adorent l'idole de l'indépendance et du libre-choix, et plient le genou au dieu de l'estime de soi. Tel est l'état de la société moderne dans laquelle nous vivons et de laquelle l'apôtre Paul avait prophétisé dans 2 Tim. 3:1-5). Il importe de comprendre que sans Christ en nous, l'anticipation de la gloire (Col. 1:27), il n’y a pas de joie à être esclave, car l'esclavage de la chair et du péché est douloureuse et pénible. Il n’y a pas de fierté à être esclave des hommes et choses de ce monde. Dans la Bible, l’exemple du peuple d’Israël illustre bien le sens péjoratif du mot « esclave »: «Et les Égyptiens firent servir les enfants d'Israël avec rigueur; et ils leur rendirent la vie amère, par un rude travail à l'argile et aux briques, et par toutes sortes de travaux des champs, ainsi que tous les services qu'ils leur imposaient avec rigueur.» (Ex. 1:13,14). Or, dans un sens figuratif, l'esclavage à l'Égypte représenta l'esclave à la chair et au péché à cause de la corruption de la nature humaine déchue qui domine dans tous les aspects de nos vies. Delà la nécessité d'être libéré en Christ et par Christ.

 

Lorsqu’on regarde l’étymologie du mot “esclave” on parvient au terme «doulos» qui dans le Grec veut dire «Être dévoué aux autres sans se soucier de ses propres intérêts», et une telle attitude est très difficile sinon impossible sans Christ. Nous vivons dans un monde où l’égoïsme et l’égocentrisme sont omniprésents et où on ne fait que se soucier de notre propre intérêt. Être dévoué aux autres nous demande trop de temps et trop d’implication! On décide donc de mettre les autres de côté ou plutôt en attente, et parfois nous mettons Dieu dans le même sac. Le mot «doulos» signifie également «homme de condition servile». En cherchant des synonymes du mot servile, nous trouvons le mot «humble», qualité extrêmement rare de nos jours, car l'humilité est considérée comme une faiblesse avilissante indésirable par la majorité des gens. Être humble signifie être abaissé dans la poussière de la réalisation de ce que nous sommes en rejetant tout mouvement d'orgueil, d'égoïsme et d'indépendance. Être esclave veut donc dire être un homme humble. Dans son essence primaire, l'humilité est un état d'être de renoncement, d'abnégation et de résignation, c'est à dire une transformation  ou changement d'existence vers une autre, comme nous voyons en ce qui concerne le Seigneur Jésus dans Philippiens 2:3-11. Un homme humble est celui qui à renoncer à soi-même et s’abaisse dans la reconnaissance de sa corruption et de sa perdition, afin que Christ le relève en une nouvelle vie. Ainsi dit le Seigneur Jésus: «Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.» (Luc 14:11).

 

Le peuple d’Israël a dû attendre des années avant que Dieu leur envoie Moïse. Il s’est servi de lui afin de libérer son peuple du joug égyptien et de leur donner un pays. Il les a affranchis. De même, Jésus est venu nous affranchir pour l’éternité. Il nous a racheté au prix de sa vie et s’est fait esclave pour nous (Phil. 2:7). Il a renoncé à lui-même, à sa propre vie et s’est dévoué totalement à nous. Jésus s’est humilié et a porté le joug qui nous oppressait pour l’anéantir à jamais! Nous avons été rachetés par le sang de Jésus, nous sommes passés d’esclave du péché à esclave de la vérité: «Jésus dit donc aux Judéens qui se remettaient à lui: Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.» (Jean 8:31,32). Il n’y a qu’une seule vérité qui peut nous libérer de l’ennemi, du péché et de la destruction, et il ne s'agit pas d'un principe philosophique mais d'une personne, et son nom est JÉSUS. Les élus d'entre les hommes sont des rachetés. Or le verbe «racheter» exprime particulièrement la libération d’une condition d’esclavage: «En attendant la bienheureuse anticipation, la manifestation de la gloire du grand ESPRIT DES VIVANTS et Sauveur de nous tous, JÉSUS-CHRIST, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les réalisations gracieuses de la foi.» (Tite 2:13,14). Ce rachat implique qu’un prix a été payé, à savoir le sang précieux de Christ, le sang pur et sans tache de l'Esprit des vivants (Ac. 20:28), car Jésus est l'enveloppe visible et corporelle de l'Esprit des vivants: «Personne n'a jamais vu l’ESPRIT DES VIVANTS; le seul Fils engendré, qui est l'enveloppe visible du Père invisible, est Lui-même celui qui s'est manifesté dans la chair.» (Jean 1:18 + Col. 1:15). En d'autres mots nous appartenons à Christ pour l'éternité.

 

Le Seigneur Jésus a payé ce prix, d’une part afin que nous lui appartenions, et d’autre part afin de nous affranchir, c’est-à-dire de nous placer dans la liberté d'enfants ou fils de l'Esprit des vivants, comme nous dit l'apôtre Paul dans Rom. 8:16-21:

16 Car l'Esprit de sa Présence lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de L’ESPRIT DES VIVANTS. 1 Co. 6. 17; 2 Co. 1. 22; 2 Co. 5. 5; Ép. 1. 13; Ép. 4. 30;

17 Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; vraiment héritiers de L’ESPRIT DES VIVANTS, puisque cohéritiers de Christ; quoique nous souffrons avec lui, afin que nous aussi soyons glorifiés ensemble. Jn. 17. 21-24; 2 Ti. 2. 11-12;

18 Car j'estime que les souffrances du temps présent, ne sont pas dignes d'être comparées avec la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. Mt. 5. 12; 2 Co. 4. 10; 2 Co. 4. 17; Ph. 3. 20; 1 Pi. 4. 13; 1 Jn. 3. 1-2;

19 En effet, la création attend, avec une fervente expectation, la révélation des fils de L’ESPRIT DES VIVANTS.

20 Car ce n'est pas volontairement que la création est imposée à la vanité, mais c'est à cause de Celui qui l'a imposée dans l'espérance,

21 Car la création sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des fils de L’ESPRIT DES VIVANTS.

. Jésus avait déjà parlé de cet affranchissement dans Jean 8:32,36). Il s’agit pour nous de nous tenir fermement dans cette révélation glorieuse de la liberté par l'assurance qui nous est donné d'avoir et d'obtenir dans les mérites du sacrifice de la croix pour le salut de notre âme, c'est à dire que nous sommes sauvés de notre conscience d'existence en ce monde de corruption et de péché qui nous retenait dans la mort, par nos transgressions de la loi morale.

 

LES AMIS DE CHRIST OU CHRISTOPHILIENS

Nous sommes passés d'esclave à hommes libres par notre dépendance en Christ et de Christ qui vient habiter en nous par sa Sainte Présence. Une des conséquences merveilleuse de notre liberté en Christ est l'amitié qui nous est donnée d'avoir avec Lui par sa Sainte Présence en nous. Nous sommes ainsi dans une relation intime privilégiée avec Lui, comme deux amis qui partagent en toute confiance ce qu'il y a de plus personnel dans une bienséance mutuelle. Le Seigneur Jésus avait dit à ses disciples dans Jean 15:12-17:

Mon instruction, c'est que vous vous sacrifiez les uns pour les autres, comme je m'ai sacrifié pour vous. Lé. 19. 18; Mt. 22. 39; Jn. 13. 34; Ép. 5. 2; 1 Th. 4. 9; 1 Pi. 4. 8; 1 Jn. 3. 23; 1 Jn. 4. 21;

13 Nul n'a un plus grand dépouillement que celui qui donne sa vie pour ses amis. Ro. 5. 7; Ép. 5. 2; 1 Jn. 3. 16;

14 Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous instruit. Mt. 12. 50; 2 Co. 5. 16; Ga. 5. 6; Ga. 6. 15; Col. 3. 11;

15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis*, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père. Jn. 8. 26; *Les Christophiliens ou amis de Christ.

16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Mt. 28. 19; Mc. 16. 15; Jn. 13. 18; Ép. 1. 4; Col. 1. 6;

17 Ce que je vous enseigne, c'est de vous sacrifiez les uns pour les autres.

Comme ami de Christ, le chrétien réel est un «Christophilien (du Grec Christos: Christ et Philios: ami), sujet très peu développé dans les explications qu'on nous présente dans les enseignements du christianisme moderne. La raison est que le christianisme moderne n'est qu'une contrefaçon dont les caractéristiques essentiels sont l'apparence et la duplicité. Il n'est pas l'ami de Christ mais son ennemi.

 

L'amitié constitue fondamentalement les caractères propres de tel individu, sa nature essentielle; qui se rattache à ce qu'il y a de plus personnel en lui. Elle favorise l'épanouissement de la vie intérieure profonde d'une entière confiante, portée aux échanges spontanés de confidences sans réserve. L'ami est personne admirable pour laquelle on détient un grand respect et une grande appréciation, et qu'on admire pour certaines qualités.   Il s'agit d'une personne qui s'attache à défendre les intérêts de quelqu'un, c'est à dire qui favorise la défense ou l'illustration d'une valeur ou d'un principe, jusqu'à sacrifier a vie pour si cela devient nécessaire.  Il est celui qui veut du bien à quelqu'un, qui manifeste de la bienveillance envers quelqu'un dans l'entretient des échanges qui affermissent la relation. et dans laquelle il défend les intérêts de l'autre comme représentant de ces valeurs.

 

Dans l'enseignement de Christ, le principe essentiel de l'amitié est le renoncement ou amour sacrificiel, une résignation active qui entretient une relation intime entre deux personnes. En d'autres mots, il faut se sacrifier l'un pour l'autre, car l'amour de Dieu est un sacrifice et non un sentiment comme chez les hommes. De plus, l'amour de la vérité est littéralement une résignation à la vérité dans le sens qu'il faut renoncer à notre volonté, nos valeurs et nos opinions pour marcher dans la vérité révélée par la Sainte Présence de Christ en nous, qui nous affermis et nous instruit dans toutes ses voies. Dans une telle relation Christ prend toujours l'initiative, car nous sommes sans puissance et nous devons dépendre sur Lui puisque sans Lui nous ne pouvons rien: «JE SUIS le Cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche; puis on ramasse les sarments et on les jette au feu, et ils brûlent (Jean 15:5,6). Il est l'Auteur et l'Administrateur de la grâce qu'il nous accorde, mais aussi de la condamnation et du bannissement de ceux qui en sont exclus.

 

Le Christophilien est le représentant d'une nouvelle humanité, d'une nouvelle existence éternelle. On ne devient pas «ami de Christ» à cause qu'on le veut, ce n'est pas un choix personnel de le devenir, aucun n'a le potentiel ou la puissance pour réaliser un tel privilège. Il est bien écrit: «je vous ai appelés amis» et non «vous m'avez appelé ami», la différence entre les deux est vaste et grandement significative. La première indique clairement que Christ est Celui qui appelle et qu'il est le Souverain absolu; la deuxième indique que c'est l'homme qui appelle et qu'il se veut maître de son destin. La première est la base du salut par la grâce et de la joie éternelle, la deuxième la base du salut par les œuvres et des souffrances éternelles. Un ami de Christ est celle ou celui qui a été placé dans une position privilégiée par une décision irrévocable de Christ depuis avant le début des temps. Christ est celui qui choisi ses amis, ce n'est pas les serviteurs qui décident si Christ va être leur ami ou non. Dans les textes mentionnés de Jean 15:12-17, on voit clairement qu'il existe une différence entre «le serviteur» et «l'ami». Le serviteur fait ce qui lui est demandé, il ignore les motifs de son Maître, son obéissance est exigée et il est puni fortement s'il manque de respecter minutieusement les moindres détails des commandements qui lui sont imposés. La loi est un maître cruel et sans pitié, il n'existe aucune marge pour l'erreur, l'obéissance du serviteur doit être parfaite, il n'a aucun choix en cela. En d'autres mots, le serviteur est sous la loi et demeure sous sa condamnation pour la perdition de son âme puisqu'il ne fait qu'obéir par crainte du châtiment qui est inévitable malgré l'excellence ou la déficience de son service. La cause étant que la loi demande la mort du serviteur, puisque son obéissance est imparfaite et insuffisante pour le racheter de ses transgressions, et cela à cause de sa nature humaine faible et déchue motivée par un esprit naturel de défiance qui est en révolte contre Dieu depuis la chute en Éden, car il s'est déclaré indépendant, maître de son destin. Mais la loi d'interdiction met un frein à ses illusions charnelles d'une noblesse majestueuse, elle le force à obéir et il ne peut échapper à ses malédictions qui ont pour conséquences le dépérissement et la mort physique, spirituelle, et éternelle.

 

Mais celle ou celui que Christ a décrété infailliblement comme étant son ami, n'est plus sous la loi mais sous la grâce de la pleine obéissance de Christ en sa faveur, car Christ est le Serviteur par excellence, sa nature humaine est parfaite et sans péché, et là est toute la différence avec la nôtre. Dans la pureté d'une perfection divine, car il est Dieu manifesté dans la chair comme Fils unique, l'enveloppe visible du Père invisible qui demeure en lui, il s'est offert lui-même en sacrifice pour racheter ses élus de la condamnation de la loi et du péché qui les retenait dans la mort, prenant sur lui le châtiment éternel qui leur était réservé, versant son sang sur le propitiatoire de la divinité pour la rémission des péchés, rencontrant ainsi le prix exigé d'un Dieu parfait et éternel en satisfaisant sa colère pour la condamnation des transgressions commises par ses élus. La grâce est toujours motivée par un esprit de sacrifice, un renoncement ou privation de l'être en faveur d'un autre, et ceux qui sont à Christ doivent se sacrifier les un pour les autres, ils doivent se priver pour le bien-être d'un frère ou d'une sœur qui est de la même famille, c'est à dire d'une même foi et d'un même sentiment. Celle ou celui pour qui Christ est l'ami sublime se retrouve donc dans une relation intérieur intime et confidentielle avec la Sainte Présence de Christ, relation qui est permanente et indissociable, et qui le transforme graduellement en son image à travers des conflits et des épreuves de tous genres. Une telle transformation est absolument nécessaire pour que «l'ami» soit instruit dans les voies de la grâce souveraine du Dieu Tout-Puissant; fortifié dans la foi qu'il a reçu de Christ afin qu'il apprenne à toujours mettre sa confiance pour toutes choses en Celui qui s'est sacrifié pour lui et qui habite en son cœur; et formé comme combattant pour l'amour de la vérité qui le délivre des pièges de l'ennemi avec sa contrefaçon subtile d'un faux christianisme et d'un faux peuple de Dieu. Un ami est celui en qui ont peut avoir confiance dans les moindres comme dans les plus grandes choses, il va jusqu'à donner sa vie pour aider et protéger son ami, et en cela Christ est l'ami suprême. Il s'attache à nous pour défendre ses intérêts et nous transmet des nouvelles valeurs qui favorisent la diffusion de la vérité dans laquelle il nous dirige et nous garde pour la gloire de son nom.

 

La Christologie pragmatique des Christophiliens est fortement Hyper-Calviniste et se base entièrement sur la Souveraineté ou Royauté actuelle du Seigneur Jésus sur tous les différents aspects de la vie et sur l'existence de toutes choses. Elle se rapporte aux faits réels de la révélation biblique, et s'attache à l'action interne de l'Esprit de Christ pour l'observer dans la transformation de leurs comportements et dans la direction de ses enseignements afin de lui rendre gloire. Une telle perspective nous permet d'éclairer l'avenir par les faits du passé, soit au niveau personnel ou au niveau historique. Ce qui fait que les «amis de Christ» sont plus soucieux de l'action que de considérations théoriques ou idéologiques. L'activité des enseignements révélés est ordonnée à un but précis de toute éternité, elle est infaillible et produira les résultats voulus dans le décret éternel.

 

L'enseignement des Christophiliens est extrêmement radical et donc souverain, sa base est un Hyper-Calvinisme intransigeant qui ne fait aucune concession à la duplicité du christianisme moderne (Voir: L'Hyper-Calvinisme, pilier de la vérité biblique). L'hyper-calviniste est fondamentaliste en ce qui concerne uniquement les doctrines essentielles de la grâce, il est inflexible et radical dans sa défensive de la vérité. Spécifions qu'il s'agit d'un radicalisme en faveur de la vérité et non des institutions. La vérité a toujours été tranchante, ferme, invariable, immuable, intransigeante, et ceux qui la proclament ne peuvent se permettre de plier le genou et être accommodant envers tous. Une vérité qui est complaisante n'est pas la vérité mais de la duplicité. Évidemment une telle attitude n'est pas appréciée par les tièdes pour qui la foi est regardée comme étant douce et agréable à tous. Ceux qui maintiennent cette position tépide et répugnante qui est celle des évangéliques modernes que nous voyons surtout chez les pentecôtistes et les charismatiques, seront vomis de la bouche du Seigneur: «Je connais tes œuvres; je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.» (Apoc. 3:15,16) Or l'Hyper-calvinisme est l'essence même de la Réforme spirituelle des derniers temps, et contrairement à ce que disent ses antagonistes qui répandent la désinformation à son sujet, il est purement et solidement biblique. L'Hyper-calvinisme est la position officielle des Christophiliens ou Amis de Christ et ses défenseurs sont inflexibles et inébranlables.

 

A Christ seul soit la Gloire